LES BLEUS REMETTENT LEUR TITRE EN JEU À BARCELONE



La deuxième finale mondiale de la Coupe des nations débute jeudi au Real Polo Club de Barcelone en Espagne. Les 'Vestes bleues', tenantes du titre, auront fort à faire face à une belle concurrence dans cette compétition prenant les aspects d’un véritable championnat du monde annuel par équipes. Cinq semaines après les Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie, de nombreuses nations devraient aborder ce CSIO 5* doté de plus de deux millions d’euros (2 362 000 euros) avec un esprit de revanche des plus aiguisés. Avec l’enchaînement des JEM et des Jeux asiatiques, qui ont demandé beaucoup d’efforts aux plus petites nations, seules quatorze équipes seront en lice.

 

LES ENJEUX

Cette année, les Bleus remettent leur titre mondial en jeu. L’an dernier, l’équipe de France avait en effet remporté la toute première finale mondiale de la Coupe des nations, qui s’était déjà courue dans la cité catalane. Pour cette clôture du circuit FEI, les nations redoubleront d’efforts pour enlever leur titre aux Tricolores, lesquels ont d’ailleurs dû quelque peu remanier leur effectif (lire plus bas). À ce titre, la France n’est d’ailleurs pas la seule. Chez les Britanniques, déjà pas vernis aux JEM, Robert Whitaker a décidé de ne pas prendre part à la finale, ne sentant pas son cheval Catwalk IV assez en forme. Ils seront remplacés par les inconnus (ou presque) Holly Gillott et Dougie Douglas (neuf ans). Chez les champions du monde néerlandais, Frank Schuttert et Winchester HS ont déclaré forfait (Wout-Jan van der Schans et Capetown les remplacent), mais pas de panique, puisque les quatre champions du monde sacrés à Caen seront bien là. Ils constitueront clairement l’équipe à battre ! Gare au Brésil, malheureux cinquième à Caen, et deuxième l’an passé. Jean-Maurice Bonneau a fait de cette finale une affaire majeure pour ses troupes! Gare également à l’Allemagne, quatrième à Caen et absente l’an passé. Exception faite de Cornado, remplacé par Plot Blue, les autres cracks de la Mannschaft, Chiara 222, Codex One et Cornet d’Amour seront bien là! Sans oublier les États-Unis, qui présentent une équipe quelque peu remaniée par rapport à celle des JEM, mais largement de mesure de briller au regard de ses victoires cet été dans les Coupe des nations d’Hickstead, Dublin et Gijón. Le Canada, vainqueur de la Coupe des nations de Calgary, fera office de dangereux outsider, comme à Caen, où il n’avait toutefois terminé que huitième. Comme l’an passé, l’Érable devra faire sans son vieux capitaine de route, Ian Millar, resté à la maison.

 

À NE PAS MANQUER

Ce CSIO 5* de Barcelone marquera le retour de Guccio (alias Vleut), le fidèle compagnon d’Edwina Tops-Alexander. Si l’Australienne montera le puissant Ego van Orti dans les épreuves support de la finale mondiale de la Coupe des nations, elle profitera des épreuves intermédiaires pour relancer son étalon noir de douze ans par Quick Star, qu’on n’avait plus vu en concours depuis le CSI 5* de Valkenswaard, en août 2013. Ce week-end, on assistera également au premiers parcours de Marlon Módolo Zanotelli avec Rock’n’Roll Semilly, l’étalon Selle Français fils de Diamant de Semilly qui a été confié l’hiver dernier par le haras de Couvains à Ashford Farm, l’employeur du Brésilien.

 

LES BLEUS

L’équipe de France sera composée de deux couples déjà finalistes l’an passé, à savoir Pénélope Leprevost associée à Nayana, et Simon Delestre avec son cheval des Jeux mondiaux, Qlassic Bois Margot. À Barcelone, les Bleus compteront aussi sur Jérôme Hurel et Quartz Rouge, les réservistes des Jeux, ainsi que sur deux couples un tout petit peu moins attendus. Marie Hécart et Myself de Brève, très régulières en Coupe des nations, remplacent Patrice Delaveau, Carinjo 9*HDC souffrant d’une lombalgie. Enfin, on a appris hier que Rêveur de Hurtebise*HDC est atteint d’une légère infection. Du coup, Kevin Staut comptera sur Estoy Aqui de Muze*HDC, aussi brillante sur l’immense piste en herbe de Calgary que sur le petit rectangle de sable des Los Angeles Masters, ces dernières semaines. La France présente donc une équipe compétitive, mais sans doute un poil moins forte que celle de l’an passé.

 

DANS LE RÉTRO

L’an passé donc, la France avait remporté cette finale avec huit points de pénalités au compteur. Dans la seconde manche décisive, où les compteurs sont remis à zéro, Aymeric de Ponnat et Armitages Boy, les moins performants de la première manche avec deux fautes, avaient signé un sans-faute décisif. Patrice Delaveau et Orient Express*HDC avaient concédé quatre points, tout comme Simon Delestre et Qlassic Bois Margot, tandis que Pénélope Leprevost et Nayana étaient vite rentrées au paddock après avoir poussé le numéro un, respectant alors la consigne de Philippe Guerdat, qui souhaitait les préserver en vue d’un éventuel barrage. Derrière la France, le Brésil avait terminé en argent avec neuf points de pénalités, et l’Irlande en bronze avec douze points. Cette année, le Trèfle, pas assez performant en Division 1 européenne, n’est pas parvenu à se qualifier pour cette finale.

 

LE GUIDE

La finale mondiale de la Coupe des nations débute jeudi avec la première manche qualificative, à partir de 16h30. Le lendemain, les six moins bonnes équipes se retrouveront pour disputer la Consolante, à 14h. La finale de la finale, elle, débutera samedi à partir de 21h, un horaire plus favorable pour le public espagnol. Le Grand Prix de CSIO 5*, la traditionnelle Coupe de la Reine, aura lieu dimanche à 15h.

La liste des cavaliers et chevaux engagés ici

Les listes de départ et les résultats ici

 

Alicia de Bastos et Sébastien Roullier