"Rien n'est fait avant le Haras du Pin", Gwendolen Fer

Après Fontainebleau et le Grand National, c'est à Bramham, dans le CCI 3* que Gwendolen Fer s'est illustrée. Associée à Romantic Love, la Toulousaine semble être devenue le maillon fort du complet tricolore. En bonne place pour une sélection en vue des championnats d'Europe de Blair Castle, Gwendolen Fer s'est confiée sur son fidèle complices et sur ses ambitions.



GrandPrix-Replay : Romantic Love explose au meilleur niveau cette année. Que s’est-il passé ? A-t-il passé un cap ? Ou est-ce le travail hivernal qui paye ? 
Gwendolen Fer :
 Cela fait déjà quelques années qu’il est très régulier et qu’il est présent sur chaque sortie. Maintenant, c’est vrai que cette année il est encore plus performant. Je pense que tout ce qui a été mis en place depuis deux ans, et particulièrement le travail de cet hiver sur le plat avec Serge Cornut et Jean-Pierre Blanco, a vraiment été bénéfique. Un cap a bien été passé suite au travail. 
 
GPR : Pouvez-vous parler de lui ? Est-il facile ? Comment se comporte-t-il sur les trois tests ?
G.F. :
 C’est un cheval qui est assez atypique dans sa façon de fonctionner mais qui reste assez facile dans son caractère. C’est un cheval qui est relativement froid sur lequel je ne vais pas avoir de surprise. À gérer au quotidien, il est vraiment très agréable et très facile. Il n’a pas vraiment de point faible sur les trois tests comme il est plutôt performant. Sa locomotion et sa prestance nous aide sur le plat en plus de la technique. Il est très à l’écoute donc cela nous permet d’avancer, et donc à chaque fois que nous travaillons il franchit des caps assez facilement. Sur le cross, c’est un cheval qui a une grosse action de galop et qui malgré tout revient très bien aussi donc ça me permet vraiment de gagner du temps. Il est très franc et droit donc je n’ai pas besoin de me poser des questions. Sur l’hippique c’est un cheval très bondissant, qui saute très bien et qui surtout est très respectueux. 
 
GPR : Comment vivez-vous cette troisième place ? 
G.F. :
 Je reste dans la continuité du reste de la saison. J’étais partie là-bas pour être éventuellement classée dans les dix premiers. Je n’aurais jamais pensé être sur le podium ! Pour l'instant, je vis ce podium de manière magnifique, mais nous sommes vite rattrapés par notre réalité quotidienne. 
 
GPR : Vous voilà maintenant en bonne place pour les championnats d’Europe. Y-pensez-vous souvent ? 
G.F. : 
Forcément, nous y pensons puisque cela reste l’objectif principal de la saison. Tout le travail que nous avons mis en place a été pour concrétiser cet objectif et avoir une éventuelle sélection. Je pense avoir tout fait pour être régulière et montrer que nous avons notre place au sein de l'équipe de France. Maintenant, c'est au staff fédéral de décider si nous avons notre place ou pas. 
 
GPR : Comment allez-vous vous y préparer ? 
G.F. :
 Pour l'instant, je ne me suis pas encore préparée à tout ça. Je ne sais pas du tout comment je vais travailler. Nous avons encore une étape au Haras du Pin, et rien n’est fait avant cette étape-là. Je pense que tout viendra au fur et à mesure et je serai guidée par tout le staff pour m’y préparer au mieux. C’est un peu la découverte. Je n’ai fait que des championnats d’Europe Juniors et Jeunes cavaliers mais je ne suis pas encore entrée en équipe de France Seniors. Ce sera donc la découverte pour moi. 
 
GPR : Quel est votre programme pour la suite ? 
G.F. :
 J’ai Opéra Fleuri qui est parti des écuries, donc je ne peux pas aller au Grand National de Saumur épauler Karim(Karim Laghouag, avec qui elle fait équipe, ndlr) et je n’ai pas de chevaux à monter là-bas. Ma prochaine échéance sera le CIC 3* de Jardy car j’ai décidé de prendre un peu plus mon temps avec Traumprinz, de lui laisser le temps de murir. Il enchaine tout jusqu’à présent, je dois aller plus lentement. Ensuite j’irai au haras du Pin avec Romantic Love, Traumprinz, et aussi Coco Jumbo je pense.