CIC 3*-W Le Pin : Domination australienne totale !



La chaleur était au rendez-vous de cette deuxième année du Grand Complet au Haras du Pin. Quarante-trois partants étaient au départ et parmi eux, chose rare, deux australiens non installés en Angleterre et se disputant le classement général Coupe du Monde et ses 30 000€ de dotation au vainqueur. Mais c’est un compatriote plus connu qui prend les commandes du dressage : [Sam Griffiths] et [Real Dancer]. Il devance [Clayton Fredericks] avec ses deux chevaux, un autre grand habitué du concours qu’il anime parfois le soir en tant que chanteur !

 

 
 
Le cross s’annonçait difficile mais bien construit et sur un sol très travaillé que tous les cavaliers saluèrent unanimement. La chaleur accentua la difficulté et le chronomètre fut encore plus délicat à atteindre, mettant les organismes à l’épreuve. Mais avec sa bonne jument classée à Burgley et Lexington, [Be My Guest], Clayton Frédéricks se joue des difficultés pour prendre la pôle position : « C’était un excellent cross. C’est un des meilleurs sols sur lequel j’ai couru cette année et tout était très bien conçu avec des courbes fluides, un bon vallonnement, des obstacles massifs mais pas excessifs. Nous étions beaucoup d’Australiens ici en prospection des JEM 2014 et je pense que cela a été très concluant. En outre, nous avons été plutôt bons s’il y avait un classement par équipe (rires) ! » En effet, a ce moment là de la compétition, la domination australienne est déjà totale. Clayton est premier mais aussi quatrième avec son autre jument Dunges Laurent Rose. Il encadre le jeune Christopher Burton et Newsprint auteur lui aussi d’un des rares maxi et [Paul Tapner], maxi et troisième sur Kilfinnie II. C’est Clarke Johnstone (NZL) qui est cinquième avec Orient Express. Côté français, après les bonnes places au dressage de [Eddy Sans] sur [Kramique] et de Gilles Pons sur Oural Taleyrandie, c’est [Cedric Lyard] qui prend le relais et se place septième et huitième avec respectivement Cadeau du Roi, qui est le seul européen maxi, et [Narcos de Soulac]. Le français était lui aussi ravi de la globalité du parcours : « Cadeau le fait facilement. Il a une vraie galopade de part sa race pur-sang et quand je le monte correctement et que je l’amène bien dans les combinaisons, il se calle et saute tout sans problème ». Derrière lui, Kramique qui a fait quelques frayeurs dans un enchaînement de deux obstacles, ne demeure pas loin à la dixième place.

 
 
La dernière épreuve du saut d’obstacles a été une véritable épreuve à rebondissements. Sur la piste en herbe et toujours sous un soleil de plomb, les chevaux et les cavaliers ont affronté des barres capricieuses. Il y a eu énormément de parcours à quatre et huit points et un unique sans-faute, celui de Karim Laghouag sur Chicago Van’t Zonneveld. Il termine treizième. Clayton connaît un parcours très fautif avec Be My Guest mais se rattrape avec Dunges Laurent Rose. Il inverse alors ses deux montures et conserve la victoire avec la jument grise. Cinquième du CCI 4* de Luhmuhlen, Dunges Laurent Rose remporte ici sa première victoire. Clayton devance Christopher Burton et Newprints qui conserve la médaille d’argent malgré deux barres. Il prend d’ailleurs aussi la troisième place avec son deuxième cheval Holstein, Park Leilani, devant l’autre monture de Clayton. Les quatre premières places sont donc totalement australiennes depuis l’épreuve de dressage ! Si Cédric Lyard limite les dégâts avec Narcos de Soulac et le place en septième position finale, il ne peut éviter les quatre barres de Cadeau, ce qui le relègue à la porte du classement. La bonne opération française est signée Alix de Hercé et sa jument Minx du Mane Roz. La fille de Yarland Summer Song, née chez sa cavalière, saute avec aisance et ne fait tomber qu’une seule barre. Après son beau parcours de cross, elle remonte progressivement le classement lorsque les barres des autres cavaliers tombent et finit à une très belle cinquième place, juste devant Clarke Johnstone et Orient Express qui avec cette sixième place s’adjuge le classement Coupe du Monde. 
 

 
 
Pauline Chevalier