'QUE NOTRE ANGE GARDIEN NOUS PROTÈGE', EMMANUÈLE PERRON-PETTE



À une semaine tout juste de la Chasse des Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie, Emmanuèle Perron-Pette se dit confiante quant aux chances de l’équipe de France de saut d’obstacles, estimant que les cavaliers, ainsi que le staff tricolore ont mis toutes les chances de leur côté pour atteindre les succès tant espérés. Elle souhaite évidemment que ses deux cavaliers, Patrice Delaveau et Kevin Staut, se couvrent d’or avec Orient Express*HDC et Rêveur de Hurtebise*HDC.

 

GrandPrix-Replay.com : Dans quel état d’esprit êtes-vous à une semaine du top départ des championnats du monde?

Emmanuèle Perron-Pette : Ça y est, nous y sommes! Je me sens sereine et confiante, sans excès bien sûr. L’expérience, peut-être… Le travail qui devait être fait par le Fédération française d’équitation et son staff a été fait et bien fait, de manière extrêmement professionnelle. La France présente une équipe solide, et elle est entourée de gens formidables. Orient et Rêveur sont en pleine forme, comme tous les chevaux de l’équipe de France, je crois. Je veux en profiter pour saluer le travail des cavaliers et du staff, mais aussi des vétérinaires et des maréchaux-ferrants.

GPR. : Trépignez-vous d’impatience?

E.P.P. : Non. Nous nous préparons à vivre ça depuis tellement longtemps que maintenant, nous nous en approchons sereinement.

GPR. : Croyez-vous dans les chances de cette équipe de France?

E.P.P. : Franchement, oui. Les cavaliers sont calmes, bien préparés et concentrés sur leur sujet. Désormais, ils ont tous ou presque l’expérience des grands championnats et des finales de Coupe du monde. Ils ne partent pas la fleur au fusil. Contrairement à ce que la mauvaise presse a pu écrire, en 2012, ils n’étaient ni trop fanfarons, ni trop tendres. Que l’on gagne ou que l’on perde, ce qui m’importe, c’est que chacun fasse son maximum. Maintenant, il faut laisser faire le sport. Le saut d’obstacles, c’est un peu comme la descente en ski alpin : le destin d’un athlète et d’une équipe se joue en moins de deux minutes. Il y a des jours où les dieux du stade sont avec nous, d’autres pas. Je repense forcément à la rêne de Simon Delestre qui casse dans la dernière ligne de son parcours en première manche de la finale par équipes des Jeux olympiques. C’était un mauvais coup des dieux, même si Simon avait su faire preuve d’un sang-froid extraordinaire. L’an passé à Herning, la chance avait aussi abandonné l’équipe, qui était passée à une barre du titre (pour terminer quatrième, ndlr), même si la semaine s’était formidablement bien terminée avec le titre individuel de Bosty et Myrtille. Cette fois, il faut que notre ange gardien nous protège et que la chance revienne! J’espère voir un immense sourire sur le visage des cavaliers, et particulièrement des miens. Patrice et Kevin méritent une médaille d’or, de même que Pénélope, Simon et Jérôme d’ailleurs. Inch’allah!

GPR. : Vous avez découvert le stade  samedi. Comment avez-vous vécu la cérémonie d’ouverture?

E.P.P. : C’était magnifique. Le défilé des équipes, c’était quelque chose. L’accueil réservé à la délégation française, conduite par Sophie Dubourg et refermée par Philippe Guerdat, a été magique. Cela nous a donné un avant-goût de ce qui nous attend. Dans un moment tel que celui-là, on sait que l’on n’est pas dans un concours comme les autres. C’est même la première fois que j’ai ressenti un stade vibrer davantage encore qu’à Aix-la-Chapelle (c’est dire !, ndlr). Ce stade est beau. Je suis également ravie de voir que cette cérémonie d’ouverture a attiré des hommes politiques de premier plan (notamment Manuel Valls, le premier ministre, Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, et Thierry Braillard, alors secrétaire d’État aux Sports, ndlr), qui sont venus et restés, ce qui est essentiel pour la région et pour notre sport.

Propos recueillis par Sébastien Roullier