'ÉVOLUER DANS QUELQUES COUPES DES NATIONS, CE SERAIT DÉJÀ BIEN', TIMOTHÉE ANCIAUME



 Quatre victoires à Lorient et au Mans, cinquième à Saint-Lô, à l’approche de l’hiver, tout semble sourire à Timothée Anciaume. Il se place parmi les acteurs incontournables de cette saison hivernale. Contacté par GrandPrix-Replay, il revient sur ses résultats et fait part de ses prochains objectifs.


GrandPrix-Replay : Vous avez bien débuté la saison hivernale (vainqueur au Mans et à Lorient, cinquième à Saint-Lô, ndlr). Comment vous sentez-vous ?
[Timothee Anciaume] :
Mes chevaux ont bien évolué cette année. C’est la saison où j’avais espéré refaire de grands concours et c’est ce qui s’est passé, à la fois avec [Quorioso Pre Noir] et également [Paddock du Plessis]*HN qui vont très bien. Ils ont tous les deux très bien sauté au CSI 5* de Lyon. Padock a fait le Grand Prix, mais Quorioso a également très bien sauté dans les autres épreuves. Les deux avancent vraiment bien. C’est sûr que ce début de saison intérieure est vraiment sympa pour moi ! J’ai aussi été sélectionné pour participer au CSI 5* de Paris en décembre.


GPR : Vous avez enchaîné les victoires récemment avec Padock du Plessis, c’est une bonne période pour lui ?
T.A. :
Il a enchaîné quatre victoires de suite à Lorient et au Mans dans des nationaux, en montant progressivement le niveau de difficulté. Le Grand Prix du Grand National (au Mans, ndlr) est déjà une belle épreuve à 1,50m. Il a encore passé un cap à Saint-Lô où il a terminé cinquième du Grand Prix. C’est vrai qu’il a enchaîné, sur quatre concours, une douzaine de parcours sans toucher une barre. À Lyon, j’ai fait deux fois quatre points, mais le premier jour c’était une petite faute. Dans le Grand Prix, il reste encore du chemin pour arriver au sans-faute, mais je ne m’en suis pas senti très loin. Il finit sur un Grand Prix comme ça et je n’ai pas eu l’impression qu’il ait pris sur lui ou qu’il se soit choqué. Je ne l’ai pas senti différent dans le Grand Prix de Lyon que dans celui de Saint-Lô dans son comportement. C’est vraiment un cap important. Je ne dis pas que ce sera toujours comme ça, mais déjà, s’il fait ça cette année, c’est très encourageant.


GPR : À côté de Quorioso Pre Noir et Padock du Plessis, vos chevaux de tête, vous avez aussi d’autres chevaux ?
T.A. :
Oui, j’ai [Olympique Libellule] qui commence à vraiment bien resauter. Il avait déjà fait de grandes épreuves, puis avait été arrêté pendant presque un an et demi. Il participera au CSI 5* de Paris. Il se remet encore un peu, mais je pense qu’il va pouvoir refaire de beaux concours l’année prochaine. J’ai encore d’autres chevaux qui arrivent derrière. Je dirais que Quorioso, Padock et Olympique Libellule sont mes chevaux prêts pour le haut niveau. Je les prendrai tous les trois à Paris.



GPR : Padock, qui appartient aux Haras Nationaux, est-il à vendre ?

T.A. : Pour l’instant, rien n’est encore complètement décidé. À priori, de ce que je sais, ce ne sera de toute façon pas avant la fin de la saison 2014. Je voudrais pouvoir faire encore une bonne saison avec lui l’année prochaine. Pour la suite, nous verrons comment ça va se passer.


GPR : Cet hiver, votre objectif est d’abord Paris. Vous avez d’autres échéances ?
T.A. :
Pour l’instant non, je me prépare pour Paris. Je dirais que si je peux déjà faire ce concours et voir une évolution, je serai satisfait. Je n’ai encore rien de prévu derrière. Peut-être que ce sera le moment de les arrêter un petit peu, qu’ils se reposent, pour pouvoir recommencer de bonne heure et essayer d’être dans le coup pour le début de la saison prochaine.


GPR : Vous pensez aux Jeux mondiaux de Normandie en 2014 ?
T.A. :
Cela me paraît un peu loin comme objectif. Pour l’instant, je ne suis pas à ce niveau-là. Si l’année prochaine je peux évoluer dans quelques Coupes des nations, ce serait déjà bien. Pour le reste, je pense qu’il y a des couples plus aguerris pour l’instant. Je ne vais pas dire que c’est impossible, mais je suis encore en-dessous de ce niveau-là. J’ai fait une Coupe de nations cette année avec Quorioso. Si je peux en faire un petit peu plus l’année prochaine, tant mieux. Le reste, ce ne sera que du bonus.


Propos recueillis par Morgane Kubicki