MYLORD CARTHAGO*HN N'EST PAS ENCORE EN VENTE



Des rumeurs persistantes ont circulé ces derniers jours au sujet de la vente probable du crack Mylord Carthago*HN, l’étalon le plus en vue restant propriété de France Haras. Aujourd'hui, la structure qui a succédé aux Haras Nationaux et Pénélope Leprevost assurent qu’ils n’en sont pas encore arrivés à ce point dans leur réflexion commune.

 
Alors que France Haras a fixé le terme de son activité à la fin de l’année 2014, on peut légitimement s’interroger sur l’avenir des quelques étalons dont la carrière sportive se poursuit ou ne s’est pas encore achevée, à l’image de [Mylord Carthago]*HN, mais aussi de [Padock du Plessis]*HN, qui vient de remporter le Grand Prix Pro 1 à 1,45m de Lorient, dimanche. Le 9 novembre prochain, une grande vente aux enchères est organisée au Haras des Bréviaires, dans les Yvelines. On y retrouvera notamment Fidelio du Thot, Gold de Becourt, [Idem de B Neville], Jenny de la Cense, de bons étalons nationaux, mais pas encore les cracks Mylord, Padock ou encore les excellents retraités Flipper d’Elle, Élan de la Cour ou Dandy du Plapé.
"Il nous reste encore une saison de reproduction à accomplir avant de mettre un terme à nos activités. Nous vendons des chevaux tous les ans. Cette année, nous en cédons un peu plus que d’habitude, ce qui est normal, dans la mesure où nous nous approchons de ce terme. Normalement, les derniers chevaux seront vendus lors du second semestre 2014", annonce Geneviève de Sainte-Marie, directrice générale de France Haras.
Le compte à rebours est donc lancé pour le fils de Carthago et de Fragance de Chalusse (Jalisco B), qui a de nombreuses fois défendu les couleurs de la France en Coupe des nations, ainsi qu’aux championnats d’Europe 2011, aux Jeux équestres mondiaux 2010 et aux Jeux olympiques 2012, sans oublier ses victoires dans les Grands Prix CSI 5* de Villepinte en 2011, puis Vienne en 2012. Le reverra-t-on en piste? Blessé l’hiver dernier dans le pli d’un paturon après s’être marché sur un glome, le gris poursuit sa longue convalescence, entrecoupée de quelques apparitions au printemps dans les CSI 3* de Neufchâtel-Hardelot et Lummen puis au début de l’été au CSI 4* de Fontainebleau.

 
Un hypothétique retour en 2014

 
"Il ressentait encore des douleurs en sautant. Il est resté sensible à cet endroit très longtemps. Nous l’avons laissé se reposer tranquillement pour mettre toutes les chances de notre côté. La plaie s’est à peu près refermée et Mylord va mieux", assure Charlène Guillemyn, assistante logistique et administrative de Pénélope. "Il est encore trop tôt pour dire s’il va revenir à son meilleur niveau et quand. Pour le moment, rien n’est programmé. Nous nous occupons de lui tous les jours aux écuries et suivons attentivement l’évolution de son état de forme. À son âge, un tel cheval ne va pas se remettre en route facilement." Sans trop s’avancer sur une date ou un programme de reprise, l’équipe de Pénélope espère revoir l’étalon en concours en 2014. Pas question pour l’heure de l’abandonner à sa carrière de reproducteur. "Mylord est le moteur de l’écurie, il est très cher au cœur de Pénélope. Elle est déterminée à faire le maximum pour lui."
Issu d’un transfert d’embryon opéré Joris de Brabander, le champion né en 2000 chez Paule Bourdy-Dubois a toujours attiré les convoitises, notamment en Allemagne, où de nombreux éleveurs croient en sa capacité à faire progresser la génétique de leurs différents stud-books. Ne pourrait-il pas être vendu avant son hypothétique rentrée sportive ? "Nous n’en sommes pas là", reprend Geneviève de Sainte-Marie. "Des expertises vétérinaires sont en cours, il est encore trop tôt pour se prononcer sur son avenir. Nous en déciderons cet automne dans l’intérêt de l’État, et après avoir consulté l’Institut français du cheval et de l’équitation, notre actionnaire unique. A priori, Mylord Carthago sera disponible pour la prochaine saison de monte. S’il ne l’était pas, il nous reste un gros stock de semence congelée."
Rien ne devrait donc bouger avant Noël. A priori, Pénélope a tout de même de quoi envisager sereinement l’avenir avec [Nayana] et [Dame Blanche van Arenberg], cette dernière devant être préservée cet hiver, en vue des Jeux équestres mondiaux de Normandie 2014.

 
Sébastien Roullier