Le Qatar perd officiellement sa qualification olympique au profit du Maroc en raison de contrôles positifs au cannabis
À a suite de la confirmation de la présence de carboxy-THC, métabolite du cannabis, dans les échantillons B de Bassem Mohammed et du cheikh Ali al-Thani lors du CSIO 4*-W de Rabat, le Qatar a officiellement perdu sa qualification olympique au profit du Maroc.
“Un test positif mène à la disqualification du résultat obtenu lors d’une compétition avec toutes les conséquences qui en découlent, à savoir le retrait de quelconque médaille, points ou prix”. C’est à cet égard que le Tribunal de la Fédération équestre internationale a confirmé vendredi la perte du ticket olympique du Qatar au profit du Maroc. Pour cause, Bassem Mohammed, naturalisé d’origine saoudienne, et le cheikh Ali al-Thani, membre de la famille souveraine du riche émirat gazier, ont tous deux été contrôlés positifs au carboxy-THC, métabolite du cannabis, le 13 octobre 2019 lors du CSIO 4*-W de Rabat. Tous deux dépassaient largement la limite imposée de 180ng/mL car le premier présentait un taux de 2955ng/mL contre 404ng/mL pour le second.
Comme le stipule le rapport du Tribunal de l’instance dirigeante des sports équestres, “les athlètes ont nié avoir consciemment fumé, inhalé ou utilisé de quelque manière que ce soit du cannabis. Ils sont toutefois convaincus qu’une autre explication était possible et que les valeurs détectées proviennent d’une exposition au cannabis à leur insu lors de leur visite dans le bar à chicha de l’hôtel à Rabat, auquel ils se sont rendus quotidiennement durant l’événement”. Pour leur défense, les qatariens ont également évoqué la possible présence de “kif”, une poudre de haschich mêlée au tabac et régulièrement utilisé en Afrique du nord, dans les chichas qu’ils ont utilisées. Pourtant, “le chef d’équipe s’est assuré que seulement du tabac a été utilisé”, peut-on lire dans ce rapport.
Par ailleurs, la défense de Bassem Mohammed et du cheikh Ali al-Thani a soutenu qu’il n’était “pas plausible que les athlètes se soient mis eux-mêmes ainsi que leur équipe dans une telle situation. L’utilisation d’une substance qui n’améliore même pas la performance lors d’un évènement si important serait stupide, et les athlètes n’avaient jamais été contrôlés positifs par le passé”.
En définitive, les athlètes ont conclu que le “kif” avait été délibérément ajouté à leur(s) chicha(s). En cas d’élimination, le pays hôte, le Maroc allait en effet être qualifié pour les Jeux olympiques. À cet égard, les Qatariens ont lancé une procédure au Maroc. Ils ont par ailleurs fait savoir que d’autres cavaliers – y compris des représentants marocains – auraient eux aussi profité de l’espace chicha de l’hôtel.
Quoi qu’il en soit, l’équipe qatarienne a communiqué son soutien aux cavaliers et croit qu’aucun d’eux n’a commis quelque chose de préjudiciable. “La disqualification de l’équipe du Qatar serait un choc pour le Comité olympique qatarien, l’équipe concourant au plus haut niveau depuis longtemps. De plus, d’importants investissements financiers ont été réalisés déjà, comme par exemple l’acquisition de chevaux”, lit-on dans le rapport. Parmi eux, on compte bien sûr l’extraordinaire Timon d’Aure, ancien complice du Français Alexis Deroubaix, qui a été vu sous la selle de Bassem Mohammed à l’occasion du Mediterranean Equestrian Tour d’Oliva en ce début d’année.
Pour la toute première fois de son histoire, le Maroc présentera donc une équipe de saut d’obstacles aux Jeux olympiques. Le dressage ne sera pas en reste puisqu’une qualification individuelle a également été obtenue par les vestes vertes au col rouge.
À Rio de Janeiro en 2016, Abdelkébir Ouaddar avait pris part aux épreuves de jumping en individuel avec l’extraordinaire Quickly de Kreisker, ce qui constituait déjà une première pour le pays. Comme l'a par ailleurs annoncé Horseman.be, Philippe Lejeune va désormais seconder le sélectionneur du Maroc Marcel Delestre en qualité d'entraîneur.
Le rapport du Tribunal de la FEI ici
Comme le stipule le rapport du Tribunal de l’instance dirigeante des sports équestres, “les athlètes ont nié avoir consciemment fumé, inhalé ou utilisé de quelque manière que ce soit du cannabis. Ils sont toutefois convaincus qu’une autre explication était possible et que les valeurs détectées proviennent d’une exposition au cannabis à leur insu lors de leur visite dans le bar à chicha de l’hôtel à Rabat, auquel ils se sont rendus quotidiennement durant l’événement”. Pour leur défense, les qatariens ont également évoqué la possible présence de “kif”, une poudre de haschich mêlée au tabac et régulièrement utilisé en Afrique du nord, dans les chichas qu’ils ont utilisées. Pourtant, “le chef d’équipe s’est assuré que seulement du tabac a été utilisé”, peut-on lire dans ce rapport.
Par ailleurs, la défense de Bassem Mohammed et du cheikh Ali al-Thani a soutenu qu’il n’était “pas plausible que les athlètes se soient mis eux-mêmes ainsi que leur équipe dans une telle situation. L’utilisation d’une substance qui n’améliore même pas la performance lors d’un évènement si important serait stupide, et les athlètes n’avaient jamais été contrôlés positifs par le passé”.
En définitive, les athlètes ont conclu que le “kif” avait été délibérément ajouté à leur(s) chicha(s). En cas d’élimination, le pays hôte, le Maroc allait en effet être qualifié pour les Jeux olympiques. À cet égard, les Qatariens ont lancé une procédure au Maroc. Ils ont par ailleurs fait savoir que d’autres cavaliers – y compris des représentants marocains – auraient eux aussi profité de l’espace chicha de l’hôtel.
Quoi qu’il en soit, l’équipe qatarienne a communiqué son soutien aux cavaliers et croit qu’aucun d’eux n’a commis quelque chose de préjudiciable. “La disqualification de l’équipe du Qatar serait un choc pour le Comité olympique qatarien, l’équipe concourant au plus haut niveau depuis longtemps. De plus, d’importants investissements financiers ont été réalisés déjà, comme par exemple l’acquisition de chevaux”, lit-on dans le rapport. Parmi eux, on compte bien sûr l’extraordinaire Timon d’Aure, ancien complice du Français Alexis Deroubaix, qui a été vu sous la selle de Bassem Mohammed à l’occasion du Mediterranean Equestrian Tour d’Oliva en ce début d’année.
Pour la toute première fois de son histoire, le Maroc présentera donc une équipe de saut d’obstacles aux Jeux olympiques. Le dressage ne sera pas en reste puisqu’une qualification individuelle a également été obtenue par les vestes vertes au col rouge.
À Rio de Janeiro en 2016, Abdelkébir Ouaddar avait pris part aux épreuves de jumping en individuel avec l’extraordinaire Quickly de Kreisker, ce qui constituait déjà une première pour le pays. Comme l'a par ailleurs annoncé Horseman.be, Philippe Lejeune va désormais seconder le sélectionneur du Maroc Marcel Delestre en qualité d'entraîneur.
Le rapport du Tribunal de la FEI ici