À Bordeaux, un premier Salon des étalons à pérenniser
Ses promoteurs devront sans nul doute régler quelques petits soucis organisationnels pour en faire un événement incontournable, mais le premier Salon des étalons organisé au cœur du Jumping international de Bordeaux a séduit le public et offert aux éleveurs et étalonniers un espace de rencontre unique au cœur du village des exposants.
"Ce premier Salon des étalons nous offre l’occasion de rencontrer des clients, de parler de leurs juments et poulains ainsi que de nos étalons. C’est primordial pour nos élevages", souligne Bernard Le Courtois, fondateur du haras de Brullemail, un œil rivé sur la carrière de présentation aménagée au bout du village des exposants du Jumping de Bordeaux. Autour de l’arène, un public d’amateurs et de curieux s’est massé dès l’ouverture des portes. "Cette initiative est très positive pour notre association. Il faut rappeler que nous sommes ici au cœur de la région Aquitaine, berceau de notre race Anglo-Arabe", se réjouit Aurélien Lafargue, président du Syndicat des éleveurs d’Anglo-Arabes et de chevaux de sport de Lot-et-Garonne. "Nous avons concentré beaucoup d’énergie sur ce salon, car nous voulions marquer le coup. Nous avons la chance de participer à un événement abordable (l’entrée du village est gratuite pour le public, ndlr) tout en bénéficiant d’une structure de niveau international." "Il est peut-être plus facile pour nous, qui sommes de la région, de commercialiser nos produits", suppose Laurent Bordes, propriétaire du haras du Fleuve, alors que son étalon Tostaky de la Loue (SF, Jac Potes x Voltaire) est présenté au public.
Soutenu par le Jumping international de Bordeaux et le fonds EPERON, et encouragé par le dynamisme de l’élevage dans le Sud-Ouest, le salon a proposé des conditions uniques de présentation. "Ce Salon des étalons couplé à un petit Salon du cheval et à un CHI est une très belle opération à pérenniser. C’est très différent de ce que nous avons l’habitude de voir ailleurs. Nous avons aussi la chance d’avoir établi un partenariat avec Grégory Wathelet, ce qui nous permet de proposer aux gens de le rencontrer directement ici. C’est une belle initiative pour les visiteurs", pointe le représentant du haras de Hus.
Autre point positif, la possibilité offerte aux éleveurs de pouvoir approcher les sires dans les écuries de l’événement. "Pouvoir accompagner nos futurs clients ainsi nous offre un contact privilégié qui aide à terme à finaliser des contrats", confirment Aurélien Lafargue, mais aussi Élise Mégret, du haras de Clarbec, qui a présenté en Gironde Topinambour (Heartbreaker x Veneur du Luc) et Quabri de l’Isle (Kannan x Socrate de Chivre), passé vendredi par Bordeaux avant de rejoindre en Espagne son cavalier, le Brésilien Pedro Veniss.
Soutenu par le Jumping international de Bordeaux et le fonds EPERON, et encouragé par le dynamisme de l’élevage dans le Sud-Ouest, le salon a proposé des conditions uniques de présentation. "Ce Salon des étalons couplé à un petit Salon du cheval et à un CHI est une très belle opération à pérenniser. C’est très différent de ce que nous avons l’habitude de voir ailleurs. Nous avons aussi la chance d’avoir établi un partenariat avec Grégory Wathelet, ce qui nous permet de proposer aux gens de le rencontrer directement ici. C’est une belle initiative pour les visiteurs", pointe le représentant du haras de Hus.
Autre point positif, la possibilité offerte aux éleveurs de pouvoir approcher les sires dans les écuries de l’événement. "Pouvoir accompagner nos futurs clients ainsi nous offre un contact privilégié qui aide à terme à finaliser des contrats", confirment Aurélien Lafargue, mais aussi Élise Mégret, du haras de Clarbec, qui a présenté en Gironde Topinambour (Heartbreaker x Veneur du Luc) et Quabri de l’Isle (Kannan x Socrate de Chivre), passé vendredi par Bordeaux avant de rejoindre en Espagne son cavalier, le Brésilien Pedro Veniss.
Des ajustements à trouver
Pour autant, tout n’a pas été parfait, à commencer par la programmation. "Les gens travaillant le jeudi et vendredi, les deux premières journées ont été assez calmes. Nous ferons un bilan plus précis dimanche. Si les éleveurs sont intéressés, ils viendront", appuie Bernard Le Courtois. "À l’avenir, Il faudra améliorer des choses. Par exemple, la présentation des étalons qui a eu lieu en même temps que le début d’une épreuve du CSI 5* a vidé la carrière d’honneur. Et puis quatre jours, c’est peut-être beaucoup pour les étalonniers", ajoute son homologue du haras de Hus. Rodolphe Bonnet du haras du Bois Margot livre la même analyse: "Quatre jours, c’est long pour des étalons âgés de plus de vingt ans que nous amenons de Normandie." Cette impression est partagée par Élise Mégret. " Il y a aussi eu des soucis de timing. Nous étions un peu excentrés par rapport au cœur de l’animation. D’une manière générale, les présentations auraient pu être davantage mises en avant."
Les étalonniers avaient la possibilité de présenter leurs catalogues et offres sur des stands, ce qu’ils n’ont pas tous fait, à l’instar du haras de Clarbec. "Comme la première fois où nous avons participé au Salon des étalons de Saint-Lô, nous avons fait le choix de ne pas prendre de stand et de commencer par nous imprégner de l’événement. De plus, ayant des chevaux engagés dans le CSI 5* avec Pénélope Leprevost, cela nous aurait demandé une logistique plus importante", commente Élise Mégret. "En tout cas, cette initiative est très positive. Cette année, ce salon s’est rodé. À l’avenir, il me semble pouvoir être très complémentaire de celui de Saint-Lô. Ici, nous avons établi des contacts et signé des contrats avec des clients que nous n’aurions pas forcément vu à Saint-Lô. Le public est différent", conclut-elle, soutenue à ce sujet par Rodolphe Bonnet. Bref, cet événement bordelais a tout pour trouver sa place et mûrir… comme le bon vin!