Accompagnés de leur fidèle Itot du Château et Casall La Silla, Edwina Tops-Alexander et Rolf-Göran Bengtsson bataillent demain après-midi à partir de 15h45 pour la victoire finale dans le Global Champions Tour, à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis. À égalité parfaite de points (cent quatre-vingt seize), ils ne peuvent plus être rejoints par le troisième du classement provisoire, l’Allemand Christian Ahlmann, en raison de la prise en compte des six meilleurs résultats dans le calcul du classement final. Avant d’en découdre une dernière fois cette année sur le circuit, avec à la clé les 400.000 euros de dotation du Grand Prix et le million distribué aux dix-huit meilleurs du classement final, l’Australienne et le Suédois se sont prêtés au jeu de l’interview croisé et mimé un souriant bras de fer devant les photographes.
Quel a été le moment le plus mémorable de cette saison 2012 sur le Global Champions Tour?
[Edwina Tops Alexander]: C’est difficile à dire car j’ai apprécié la saison entière mais probablement ma victoire à Doha car il s’agissait de la première étape du tour.
[Rolf-Goran Bengtsson]: Je retiens notre barrage à Hambourg avec [Casall] la Silla, pour la deuxième année consécutive. Cette année, nous avons terminé deuxième (derrière le Britannique [Nick Skelton] et [Big Star], ndlr) et nous avions gagné l’an passé.
Quel a été votre étape préférée?
E.T.A.: Monaco parce que c’est là-bas que je vis et j’y prends toujours beaucoup de plaisir.
R.G.B.: Je dirais Hambourg. C’est très près de mes installations donc je me sens vraiment à la maison là-bas, en termes d’ambiance. De plus, comme je monte un étalon Holsteiner (Casall La Silla, par Caretino et Lavall I, ndlr), beaucoup d’éleveurs du Holstein viennent voir ce concours et tout le monde est très heureux pour moi lorsque j’effectue un bon tour.
Quel a été le concours le plus difficile pour vous sur le circuit?
E.T.A.: Probablement Cannes parce qu’il y avait beaucoup d’attentes autour d’Itot et moi (Edwina et son petit Selle Français étaient doubles tenants du titre. Ils terminent troisièmes derrière [Gerco Schroder] sur Eurocommerce [London] et Rolf sur Casall, ndlr).
R.G.B.: Je dirais Doha. À cette époque de l’année, c’est l’hiver là où nous vivions et il fait bon et chaud à Doha donc on est vraiment dépaysé. Mis à part ça, c’est là que [Ninja] La Silla a attrapé un virus qui l’a affaibli toute l’année.
Vous êtes montés tous les deux plusieurs fois sur les podiums cette année. Diriez-vous que votre cheval est le meilleur que vous ayez jamais eu?
E.T.A.: Itot me donne toujours le maximum et il commet rarement une erreur. Si je suis en forme, les choses ne devraient pas aller mal mais nous ne sommes pas des machines. Itot donne toujours le meilleur de lui-même alors j’espère que nous serons prêts tous les deux.
R.G.B.: Et bien j’ai eu deux bons chevaux cette année sur le circuit GCT : [Carusso LS] La Silla (troisième à Valkenswaard et onzième à Vienne) et bien sûr Casall la Silla (deuxième à Hambourg, Cannes et Lausanne, ndlr) qui a été très bon.
Vous partagez la première place au classement général provisoire avant cette finale. Quel est le secret de votre succès cette année?
E.T.A.: Il n’y a pas de secret dans notre sport mais une grande motivation et beaucoup de concentration nous ont permis d’être constants.
R.G.B.: Il n’y a pas de secret. Nous avons essayé de faire un bon plan de saison au début de l’année et on dirait que ça a marché avec les bons chevaux que j’ai. Et, évidemment, nous avons aussi besoin d’un peu de chance à la fin.
Le saut d’obstacles gagne en popularité partout dans le monde. Comment envisagez-vous le futur de votre sport et qu’est-ce qui peut être fait pour le rendre encore plus attrayant?
E.T.A.: Si vous considérez dans quelle mesure le GCT a grandi en six ans, notre sport s’est élevé à un nouveau niveau et je pense qu’il se renforce et devient plus excitant. Je pense que pour renforcer encore son succès, notre sport a besoin de se concentrer sur les aspects importants plutôt que de fabriquer des problèmes qui créent seulement plus de difficultés. Le GCT est le pur exemple de ce dont notre sport a besoin et je sais que dans le futur il ne peut que continuer à se renforcer
R.G.B.: Bien sûr des tournois tels que le Global Champions Tour rendent notre sport plus intéressant pour les cavaliers et les propriétaires de chevaux, qui ont l’opportunité de récupérer une partie de la mise de départ qu’il ont investie dans l’achat de bons chevaux. Peut-être serait-il bon qu’il y ait de nouveau davantage d’équitation sur les grandes chaînes de télévision afin que plus de gens puissent en profiter.
Vous êtes au sommet de votre sport. Quelle est votre formule pour rester au top?
E.T.A.: Je pense qu’on a besoin d’être régulièrement en compétition et, évidemment, sans super chevaux, je ne serais pas où j’en suis aujourd’hui. Évidemment il y a un grand programme de gestion derrière mon succès et beaucoup d’heures d’entraînement chaque jour.
R.G.B.: Avant toute chose, il nous faut de bons chevaux puis de bons sponsors et bien sûr un bon plan de saison – un bon programme de gestion des chevaux est même très important.
Comment avez-vous préparé cette étape finale du GCT à Abu Dhabi?
E.T.A.: Je n’ai rien fait de différent par rapport aux autres compétitions toutes les semaines. J’ai juste cherché à garder Itot frais et en bonne forme.
R.G.B.: Depuis les Jeux olympiques (où il s’était blessé un antérieur et avait été exclu lors de la visite vétérinaire précédent la finale individuelle, ndlr), Casall est allé à Lausanne, Rio de Janeiro, Lyon et maintenant cette finale à Abu Dhabi. Alors je crois qu’il est prêt pour le combat.
SR (avec communiqué)