“La préparation olympique se poursuit dans l’attente d’une décision du CIO”, Sophie Dubourg
Dans ce climat difficile de pandémie de Covid-19, les équipes de la Fédération française d’équitation se mobilisent chaque jour pour conseiller, soutenir et assister les pratiquants et l’ensemble les acteurs du monde du cheval pour lesquels les activités équestres sont fortement impactées.
Comme tous les autres sports, l’équitation de haut niveau n’est pas épargnée et voit son calendrier international de compétitions fondre au gré des annulations de concours qui, pour certains, allaient servir d’étapes préparatoires aux équipes de France en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo. Sophie Dubourg, directrice technique nationale (DTN) de la Fédération française d’équitation, livre un point après une semaine de confinement. “Les organisateurs de compétitions internationales annulent au fur et à mesure leurs concours à cause du Coronavirus. Pour le moment, nous n’avons pas de visibilité et nous ne savons pas à quelle date nous pourrons reprendre la saison internationale. S’agissant des concours nationaux, comme les championnats de France, ils sont susceptibles d’être reportés à mi-septembre si les déplacements des chevaux et cavaliers restent interdits.”
En attendant, Sophie Dubourg assure que l’entraînement se poursuit: “L’équipe fédérale d’encadrement et les cavaliers sont évidemment en confinement et respectent la réglementation imposée par le gouvernement. Nos cavaliers de haut niveau ont la chance de pouvoir continuer leur préparation individuellement, car pour la grande majorité, ils sont installés dans des structures privées adaptées. Nos cavaliers vivent la plupart du temps en vase clos chez eux et ne se regroupent finalement qu’en compétition. Leurs infrastructures permettent de se préserver et de travailler en toute sécurité. Cette difficulté de confinement touche plutôt ceux qui utilisent ou occupent des établissements publics, qui sont actuellement fermés et pour lesquels la FFE propose des mesures spécifiques.”
La DTN présente l’accompagnement de FFE en faveur des athlètes: “Bien entendu, nous suivons tous l’évolution du virus, les décisions du gouvernement et les modalités ministérielles que nous appliquons. Parallèlement, nous proposons des mesures d’accompagnement à nos cavaliers comme par exemple la mise à disposition d’Equivisio, un équipement audio-vidéo 4G comprenant une caméra rotative, un clavier numérique de commande et des oreillettes, pour se connecter à distance, en temps réel, avec les coaches pendant leurs entraînements. Actuellement, nous les suivons quotidiennement et recensons leurs besoins par discipline, afin qu’ils puissent préparer l’échéance olympique dans les meilleures conditions physiques et psychologiques possibles.”
Sophie Dubourg évoque à présent la situation discipline par discipline: “En concours complet, ces quinze jours de confinement ne génèrent aucun retard dans la préparation olympique puisque nos stages ont déjà eu lieu et que les chevaux ont récemment couru le Grand national de Saumur. Cette quinzaine leur permet de souffler et de reprendre normalement le travail à la maison. En saut d’obstacles, la préparation olympique n’est pas retardée non plus. Cavaliers et chevaux ont enchaîné plusieurs Grands Prix, notamment ceux des tournées en Espagne et au Portugal. Ils sont maintenant dans une phase de repos et de récupération chez eux. Prochainement, nous allons leur fournir un protocole normé avec des barèmes et des parcours spécifiques dessinés par un chef de piste, pour s’entraîner à la maison. En dressage, même s’ils sont moins nombreux que dans les autres disciplines, il nous appartient de les conserver dans cet esprit de préparation olympique. Ils sont tous au travail individuellement. En para-dressage, les qualifications sont arrêtées. Nous avons deux quotas individuels. Des quotas supplémentaires sont susceptibles d’être alloués réglementairement par le Comité international paralympique en réponse à une demande bipartite de la FFE et du Comité paralympique et sportif français. Cela pourrait nous permettre de présenter une équipe composite aux Jeux paralympiques, en plus de nos chances individuelles. S’agissant de la préparation de nos cavaliers, à l’instar des autres disciplines, ils sont également au travail en respectant le confinement.”
La situation actuelle contraint tout de même la FFE à annuler provisoirement des stages et à geler la composition de ses Groupes 1, références pour les sélections en grands championnats: “Les stages que nous avions prévu pour la préparation olympique sont pour le moment annulés conformément aux mesures actuelles, pour respecter la sécurité de chacun. La préparation demeure individuelle chez chacun des cavaliers. A l’heure où les compétitions sont annulées, nous avons gelé mardi dernier les Groupes 1 dans chaque discipline olympique et paralympique. Bien sûr, nous allons devoir nous réinterroger sur les potentiels du Groupe 1 et prendre encore plus en compte le suivi vétérinaire. Le climat étant difficile à Tokyo à cette période de l’année, les chevaux vont devoir effectuer des tests à l’effort et seront suivis par une vétérinaire spécialiste dans ce domaine. Pour autant, les couples des Groupes 2, permettant un suivi personnalisé des meilleurs cavaliers et chevaux en devenir, nous intéressent aussi! Nous devrons proposer des longues listes sans avoir couru de compétitions, mais ce sera le cas pour tous les autres sports aussi.”
Sophie Dubourg évoque aussi la réadaptation des circuits de qualification: “La réunion qui s’est tenue mardi dernier au CIO avec les différentes fédérations internationales visait entre autres à réadapter les circuits de qualification pour les Jeux olympiques 2020. Nous n’étions pas concernés car nos qualifications par nations sont faites. Seuls les minima individuels demandés à chaque couple peuvent être difficiles à obtenir pour certains s’il reste peu de compétitions avant les Jeux. Chaque fédération internationale doit proposer un système de qualification pour le 1er avril. Le CIO étudiera chacune de ces propositions puis rendra un avis le 15 avril. À partir de la décision finale du CIO, nous serons chargés ensuite de mettre en place les nouvelles règles de sélection. Il est certain que nous allons devoir revoir les modalités de sélection puisqu’il y a eu très peu de compétitions. Il nous faudra choisir les meilleurs avec finalement peu d’indicateurs.
Quoi qu’il en soir, la FFE donne la priorité à la santé et à la sécurité de tous les cavaliers: “Dans ce contexte exceptionnel, il est important pour tous les équitants de bien différencier la pratique à haut niveau de la pratique courante. Les cavaliers de haut niveau sont installés dans leurs propres structures qu'ils gèrent en vase clos. J’insiste sur ce point. Les établissements équestres appliquent l’arrêté ministériel du 15 mars et sont fermés au grand public jusqu’au 15 avril. Il est du devoir de chaque pratiquant de respecter les décisions du dirigeant dans la gestion de sa structure. Nous comptons sur la solidarité et la responsabilisation de chacun. Respectez ces mesures sanitaires et sécuritaires et privilégiez le confinement. C’est seulement à ce prix que nous pourrons plus rapidement avoir le plaisir de remonter à cheval librement”, conclut la DTN.
En attendant, Sophie Dubourg assure que l’entraînement se poursuit: “L’équipe fédérale d’encadrement et les cavaliers sont évidemment en confinement et respectent la réglementation imposée par le gouvernement. Nos cavaliers de haut niveau ont la chance de pouvoir continuer leur préparation individuellement, car pour la grande majorité, ils sont installés dans des structures privées adaptées. Nos cavaliers vivent la plupart du temps en vase clos chez eux et ne se regroupent finalement qu’en compétition. Leurs infrastructures permettent de se préserver et de travailler en toute sécurité. Cette difficulté de confinement touche plutôt ceux qui utilisent ou occupent des établissements publics, qui sont actuellement fermés et pour lesquels la FFE propose des mesures spécifiques.”
La DTN présente l’accompagnement de FFE en faveur des athlètes: “Bien entendu, nous suivons tous l’évolution du virus, les décisions du gouvernement et les modalités ministérielles que nous appliquons. Parallèlement, nous proposons des mesures d’accompagnement à nos cavaliers comme par exemple la mise à disposition d’Equivisio, un équipement audio-vidéo 4G comprenant une caméra rotative, un clavier numérique de commande et des oreillettes, pour se connecter à distance, en temps réel, avec les coaches pendant leurs entraînements. Actuellement, nous les suivons quotidiennement et recensons leurs besoins par discipline, afin qu’ils puissent préparer l’échéance olympique dans les meilleures conditions physiques et psychologiques possibles.”
Sophie Dubourg évoque à présent la situation discipline par discipline: “En concours complet, ces quinze jours de confinement ne génèrent aucun retard dans la préparation olympique puisque nos stages ont déjà eu lieu et que les chevaux ont récemment couru le Grand national de Saumur. Cette quinzaine leur permet de souffler et de reprendre normalement le travail à la maison. En saut d’obstacles, la préparation olympique n’est pas retardée non plus. Cavaliers et chevaux ont enchaîné plusieurs Grands Prix, notamment ceux des tournées en Espagne et au Portugal. Ils sont maintenant dans une phase de repos et de récupération chez eux. Prochainement, nous allons leur fournir un protocole normé avec des barèmes et des parcours spécifiques dessinés par un chef de piste, pour s’entraîner à la maison. En dressage, même s’ils sont moins nombreux que dans les autres disciplines, il nous appartient de les conserver dans cet esprit de préparation olympique. Ils sont tous au travail individuellement. En para-dressage, les qualifications sont arrêtées. Nous avons deux quotas individuels. Des quotas supplémentaires sont susceptibles d’être alloués réglementairement par le Comité international paralympique en réponse à une demande bipartite de la FFE et du Comité paralympique et sportif français. Cela pourrait nous permettre de présenter une équipe composite aux Jeux paralympiques, en plus de nos chances individuelles. S’agissant de la préparation de nos cavaliers, à l’instar des autres disciplines, ils sont également au travail en respectant le confinement.”
La situation actuelle contraint tout de même la FFE à annuler provisoirement des stages et à geler la composition de ses Groupes 1, références pour les sélections en grands championnats: “Les stages que nous avions prévu pour la préparation olympique sont pour le moment annulés conformément aux mesures actuelles, pour respecter la sécurité de chacun. La préparation demeure individuelle chez chacun des cavaliers. A l’heure où les compétitions sont annulées, nous avons gelé mardi dernier les Groupes 1 dans chaque discipline olympique et paralympique. Bien sûr, nous allons devoir nous réinterroger sur les potentiels du Groupe 1 et prendre encore plus en compte le suivi vétérinaire. Le climat étant difficile à Tokyo à cette période de l’année, les chevaux vont devoir effectuer des tests à l’effort et seront suivis par une vétérinaire spécialiste dans ce domaine. Pour autant, les couples des Groupes 2, permettant un suivi personnalisé des meilleurs cavaliers et chevaux en devenir, nous intéressent aussi! Nous devrons proposer des longues listes sans avoir couru de compétitions, mais ce sera le cas pour tous les autres sports aussi.”
Sophie Dubourg évoque aussi la réadaptation des circuits de qualification: “La réunion qui s’est tenue mardi dernier au CIO avec les différentes fédérations internationales visait entre autres à réadapter les circuits de qualification pour les Jeux olympiques 2020. Nous n’étions pas concernés car nos qualifications par nations sont faites. Seuls les minima individuels demandés à chaque couple peuvent être difficiles à obtenir pour certains s’il reste peu de compétitions avant les Jeux. Chaque fédération internationale doit proposer un système de qualification pour le 1er avril. Le CIO étudiera chacune de ces propositions puis rendra un avis le 15 avril. À partir de la décision finale du CIO, nous serons chargés ensuite de mettre en place les nouvelles règles de sélection. Il est certain que nous allons devoir revoir les modalités de sélection puisqu’il y a eu très peu de compétitions. Il nous faudra choisir les meilleurs avec finalement peu d’indicateurs.
Quoi qu’il en soir, la FFE donne la priorité à la santé et à la sécurité de tous les cavaliers: “Dans ce contexte exceptionnel, il est important pour tous les équitants de bien différencier la pratique à haut niveau de la pratique courante. Les cavaliers de haut niveau sont installés dans leurs propres structures qu'ils gèrent en vase clos. J’insiste sur ce point. Les établissements équestres appliquent l’arrêté ministériel du 15 mars et sont fermés au grand public jusqu’au 15 avril. Il est du devoir de chaque pratiquant de respecter les décisions du dirigeant dans la gestion de sa structure. Nous comptons sur la solidarité et la responsabilisation de chacun. Respectez ces mesures sanitaires et sécuritaires et privilégiez le confinement. C’est seulement à ce prix que nous pourrons plus rapidement avoir le plaisir de remonter à cheval librement”, conclut la DTN.