“N’en parle pas qu’à ton cheval” : la FFE lance une campagne en réponse aux révélations de violences sexuelles
Après les révélations de violences sexuelles dans le tennis puis le patinage artistique français, la parole s’est également libérée en équitation puisque la semaine passée, Amélie Quéguiner, propriétaire d’un centre équestre en Dordogne, a adressé une lettre ouverte à Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation (FFE), au sujet des violences sexuelles sur mineurs dans le monde équestre. Cette dernière a évoqué les viols dont elle aurait été la victime lorsqu’elle était encore une jeune cavalière de concours complet. Après avoir réagi par voie de communiqué, la FFE a lancé hier une campagne de sensibilisation nommée “N’en parle pas qu’à ton cheval”.
La FFE propose un accompagnement aux victimes de violences sexuelles. Dans ce cadre, plusieurs mesures sont mises en place pour faciliter les démarches et la prise de parole des victimes, témoins et rapporteurs. Par ailleurs, la FFE met une cellule d’écoute à disposition des victimes ou témoins de violences sexuelles. Une équipe de psychologues formés garantit un traitement anonyme des échanges. Victime, témoin ou rapporteur, peuvent contacter la cellule d’écoute au 0800 730 890.
Dans certaines circonstances, l’écrit facilite l’expression, c’est pourquoi la FFE met également à disposition une fiche de signalement permet de collecter les informations indispensables à une bonne prise en compte du signalement. “Pour prendre en charge les victimes, et pour que les procédures aboutissent, les éléments recueillis doivent être collectés avec précision et méthode. En effet, si la prise en compte de la parole des victimes est une priorité, elle ne constitue pas une preuve aux yeux de la loi et la présomption d’innocence est un principe fondamental de la justice de la république. C’est pourquoi la FFE encourage toute personne victime ou témoin d’un cas de violences sexuelles à apporter des informations précises, qui permettront de saisir les pouvoirs publics”.
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