Rodrigo Pessoa veut prendre sa revanche, Gireg le Coz choisit l’intégrité à la célébrité dans le dernier magazine GRANDPRIX

Pour son numéro de novembre, le magazine GRANDPRIX vous propose un entretien exclusif avec le champion olympique Rodrigo Pessoa, qui compte bien prendre sa revanche aux Jeux olympiques de Tokyo l’an prochain. Partez également à la rencontre de l’étoile montante du concours français Gireg le Coz. Prenez aussi des nouvelles de Dominique Bentejac, une figure de la planète cheval qui a dévoré la vie par les deux bouts et que l’on a peut-être un peu vite oublié. Côté élevage, focus sur l’élevage du Lozon et sur sa majesté Rubin Royal.  



« Je veux réparer ce qui s’est cassé il y a trois ans à Rio », Rodrigo Pessoa
Ouf ! Le 6 octobre à Barcelone, l’Irlande a décroché la dernière qualification olympique collective que pouvait encore convoiter une nation européenne pour Tokyo 2020. Après deux échecs aux Jeux équestres mondiaux de Tryon et aux Européens Longines de Rotterdam, Rodrigo Pessoa est donc parvenu à remobiliser ses troupes pour vaincre le signe indien qui frappait le Trèfle, dont l’équipe n’a plus concouru aux Jeux depuis 2004. In extremis et non sans remous, le Brésilien a donc rempli la mission que lui avait confiée la Fédération irlandaise. Et comme on le sentait poindre depuis quelques mois, il rendra très bientôt sa veste de sélectionneur pour se consacrer à nouveau à sa carrière de cavalier. Ce come-back pourrait le conduire jusqu’au Japon, où il espère dépasser la « trahison » qui l’avait privé des JO de Rio de Janeiro – ses derniers, prévoyait-il – il y a trois ans. À la table d’un café parisien, par un pluvieux matin d’octobre, le légendaire multi-médaillé de quarante-six ans s’est confié comme rarement il ne l’avait fait par le passé.
 
Gireg le Coz, l’intégrité avant la célébrité
Jusqu’à cette année, Gireg Le Coz, cavalier consciencieux, réservé et respecté de ses pairs, demeurait un anonyme aux yeux des aficionados de concours complet. Grâce à l’exposition offerte par l’Event Rider Masters, circuit d’élite dont il a disputé quatre CCI 4*-S avec Aisprit de la Loge, remporté cet été l’étape de Marnes-la-Coquette et terminé deuxième au classement général début octobre à Lignières, le Breton s’est fait un nom et un prénom parmi l’élite. Dernière révélation en date d’une fabuleuse génération de trentenaires français, il rêve à son tour de Jeux olympiques, mais aussi de vivre honnêtement et dignement de sa passion.
 
Dominique Bentejac, l’inclassable
Immense champion de concours complet durant les années 1970, puis cavalier à succès sur la scène nationale du saut d’obstacles et incontournable marchand de chevaux, Dominique
Bentejac est une véritable figure de la planète cheval. Tête brûlée, provocateur, impulsif, fougueux… Un homme de soixante-quinze ans qui a dévoré la vie par les deux bouts et que l’on a peut-être un peu vite oublié. De cela, l’Aquitain se moque, préférant consacrer son énergie à lutter contre un cancer et transmettre sa grinta à sa fille Marie.
 
Dans les yeux d’Isabelle Judet
Après avoir officié aux Jeux équestres mondiaux de Normandie, à trois reprises aux championnats d’Europe ainsi que lors de quatre finales de la Coupe du monde de dressage, Isabelle Judet a encore vécu de l’intérieur les Européens Longines de Rotterdam, fin août. Membre du jury et présidente du Grand Prix, support de l’épreuve par équipes qui a offert trois places pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, la juge 5* tricolore décortique son travail et évoque les différents enjeux de sa mission.
 
Il ne manque plus qu’un crack au Lozon
Depuis plusieurs années, les chevaux à l’affixe du Lozon s’illustrent sur les pistes nationales et internationales. Dans son élevage manchois, situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Saint-Lô, Laurent Vignaud a voulu adopter une politique raisonnée, en se tournant vers la qualité tout en conservant une taille humaine. Le Normand attend désormais l’émergence d’un premier crack made in Lozon.
 
Sa majesté Rubin Royal
Troisième meilleur père de gagnants internationaux en dressage depuis 2017, selon les classements édités par la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH), Rubin Royal s’est imposé comme une référence génétique dans cette discipline. Utilisé dans le monde entier, y compris en France, l’étalon Oldenbourgeois de vingt-trois ans impose sa marque à tous les niveaux, des épreuves Jeunes Chevaux aux Grands Prix.