Les dix-septièmes Rencontres de la Cense placées sous le signe des connaissances

Le haras de la Cense, site référent en matière d’équitation éthologique situé dans les Yvelines, tout proche de la forêt de Rambouillet, a ouvert ses portes pour une journée en libre accès dimanche 29 octobre à l’occasion des dix-septièmes Rencontres de la Cense. L’occasion pour le public d’apprendre, une fois encore, à mieux connaître le cheval.



L’intelligence du cheval a été au cœur du programme de la dix-septième édition des Rencontres de la Cense, dimanche à Rochefort-en-Yvelines, aux confins des Yvelines et de l’Essonne. Cet animal familier, que l’on côtoie depuis des milliers d’années, reste encore inconnu sur de nombreux plans! Les nombreux visiteurs présents dimanche ont su se faufiler entre les gouttes pour parcourir le site verdoyant et vallonné du haras de la Cense et s’attacher à découvrir plus intimement l’équidé. Comme le soulignait régulièrement Jean d’Orgeix, éminent maître qui a marqué l’équitation classique française, le savoir continu et révisé de l’animal est la clé d’une belle équitation. «Mieux le connaître, c’est mieux le comprendre et mieux l’aimer.»
 
Installé entre les deux belles carrières du site, le marché des savoirs a misé sur la vulgarisation scientifique et l’échange avec le public. Claire Neveux y a présenté Ethonova, une agence scientifique sur le cheval, son comportement et sa relation avec les humains. Angélique Descarpentry a répondu aux questions sur la nutrition et les pâtures, Anja Zollinger a fait la promotion du Haras national suisse d’Avenches, centre de formation et de recherche, tandis que l’éthologiste Hélène Roche et la chercheuse en éthologie Alice Ruet ont fait état de leurs travaux. Enfin, Aude Caussarieu a dignement représenté l’Association pour le développement des sciences équines, un organisme de passionnés souhaitant informer ses membres des derniers résultats de recherches scientifiques et les former aux démarches de ces dernières, en partenariat avec des chercheurs professionnels. Un salon du livre équestre, une exposition artistique, un concours de spectacle équestre et une présentation en 3D des «Écuries du futur» de l’architecte Ariane Lefebvre, ont complété le riche programme de cette belle journée.
 
Le point d’orgue a sans doute été la conférence intitulée «Cognition, émotions et relation», animée par Léa Lansade, docteur en éthologie, en compagnie du docteur vétérinaire Olivier Geffroy, chirurgien équin, formateur à l’école vétérinaire de Nantes, cavalier de concours complet et vétérinaire FEI, et de Caroline Godin, cavalière professionnelle et enseignante la Cense. Très suivie par le public, cette conférence a fait état des récentes et surprenantes recherches sur la cognition équine. L’arrivée tardive de l’éthologie au sein de l’équitation module peu à peu les informations acquises au fil du temps. Quelles sont les connaissances actuelles sur les compétences équines en matière d’apprentissage? Désormais, on sait par exemple que le cheval peut reconnaître un visage sur une photographie, qu’il est effectivement établi comme une «éponge émotionnelle» ou encore qu’il est capable de «théories de l’esprit», c’est-à-dire la capacité à comprendre dans une certaine mesure les intentions d’autrui. Ce passionnant sujet sera d’ailleurs développé dans un prochain numéro du magazine GRANDPRIX.
 
Hier et aujourd’hui, le haras de la Cense accueille en petit comité de dix cavaliers une master class avec l’Italien Luca Maria Moneta, cavalier international de saut d’obstacles brillant au plus haut niveau avec des chevaux éduqués selon des méthodes d’équitation éthologique. Coutumier de l’Hexagone, Luca Moneta œuvre notamment régulièrement aux côtés de Michel Robert et de Julien Gonin.