L'athlète et artiste Mistral du Coussoul a fait ses adieux
À dix-huit ans, Mistral du Coussoul, le fidèle complice d’Alizée Froment, a tiré sa révérence la semaine dernière à Stockholm. Pendant dix ans, le couple a marqué les rectangles de dressage et les terrains de spectacle. Retour sur le parcours de cet attachant duo.
Fils du célèbre étalon reproducteur Scapin, Mistral est un jeune mâle Pure Race Lusitanienne élevé par Catherine Vaisse. Il grandit dans son haras natal et montre déjà de belles prédispositions lors des championnats du monde Jeunes chevaux. Il a sept ans lors qu’il rencontre Alizée. “Il était très timide au départ et assez discret, mais on sentait qu’il était un cheval spécial”, raconte la cavalière qui débute la compétition avec son bai brun.
De retour des championnats d’Europe 2008 Jeunes Cavaliers d’Azeitao, au Portugal – où Mistral termine quatrième par équipes –,Alizée fait la connaissance de Fabien Galle, qui conçoit les spectacles et gère la programmation artistique de la société Equi’Créa. Le duo se produit alors lors du festival Equestria, qui se déroule fin juillet au Haras de Tarbes.“L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais nous y avons tous les deux trouvé notre liberté et avons poursuivi sur cette voie”, continue la jeune femme. “Rien de cela n’était prévu, mais le destin fait parfois bien les choses”. Alizée Froment et Mistral du Coussoul jouent pendant quelques années sur les deux tableaux, enchaînant spectacles et compétitions. Néanmoins, l’étalon semble moins joyeux sur les rectangles de dressage et ne donne pas à sa cavalière sa pleine capacité. “En piste, il avait tendance à se recroqueviller dans sa coquille, à se crisper légèrement et à ne montrer que 70% de ce dont il était capable. Lui et moi étions différents en compétition, sans doute dû à l’atmosphère et au fait que nous avions moins de liberté par rapport aux spectacles. La compétition de haut niveau nous a cependant énormément appris, guidé et fait grandir”.
En juin 2015, le couple s’éloigne des rectangles. “L’année précédente avait été lourde et difficile pour différentes raisons. J’avais besoin de prendre du recul. C’est à la suite de cela qu’est né le numéro “Phoenix”,qui nous a mené sur les routes d’Europe pendant plus de deux ans, sans pause. Je n’ai finalement pas pris la décision d’arrêter, elle s’est imposée toute seule. Nous sommes partis en tournée, nous n’avions plus le temps. Mistral avait terminé le CDI 4* de Majorque à la septième place avec plus de 70%, c’était une belle fin de carrière, je trouve”. Sous les projecteurs, l’étalon bai foncé est très gai et se révèle.“Notre finalité était simplement ailleurs”.
De retour des championnats d’Europe 2008 Jeunes Cavaliers d’Azeitao, au Portugal – où Mistral termine quatrième par équipes –,Alizée fait la connaissance de Fabien Galle, qui conçoit les spectacles et gère la programmation artistique de la société Equi’Créa. Le duo se produit alors lors du festival Equestria, qui se déroule fin juillet au Haras de Tarbes.“L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais nous y avons tous les deux trouvé notre liberté et avons poursuivi sur cette voie”, continue la jeune femme. “Rien de cela n’était prévu, mais le destin fait parfois bien les choses”. Alizée Froment et Mistral du Coussoul jouent pendant quelques années sur les deux tableaux, enchaînant spectacles et compétitions. Néanmoins, l’étalon semble moins joyeux sur les rectangles de dressage et ne donne pas à sa cavalière sa pleine capacité. “En piste, il avait tendance à se recroqueviller dans sa coquille, à se crisper légèrement et à ne montrer que 70% de ce dont il était capable. Lui et moi étions différents en compétition, sans doute dû à l’atmosphère et au fait que nous avions moins de liberté par rapport aux spectacles. La compétition de haut niveau nous a cependant énormément appris, guidé et fait grandir”.
En juin 2015, le couple s’éloigne des rectangles. “L’année précédente avait été lourde et difficile pour différentes raisons. J’avais besoin de prendre du recul. C’est à la suite de cela qu’est né le numéro “Phoenix”,qui nous a mené sur les routes d’Europe pendant plus de deux ans, sans pause. Je n’ai finalement pas pris la décision d’arrêter, elle s’est imposée toute seule. Nous sommes partis en tournée, nous n’avions plus le temps. Mistral avait terminé le CDI 4* de Majorque à la septième place avec plus de 70%, c’était une belle fin de carrière, je trouve”. Sous les projecteurs, l’étalon bai foncé est très gai et se révèle.“Notre finalité était simplement ailleurs”.
“Mistral n'aurait malheureusement jamais eu de tels adieux en France”
Entre 2015 et 2018, le duo se produit dans pas moins de quarante-cinq événements, pour presque deux cents spectacles dans dix pays. “Au fil des années, Mistral s’est ouvert et affirmé, jusqu’à s’imposer comme le chef partout où il passait. Il est devenu le roi de la maison ! C’est un cheval avec un charisme vraiment particulier”. L’étalon grave de magnifiques souvenirs dans le cœur de sa cavalière, notamment en compétition lors de la Coupe des nations d’Hickstead en 2013, où l’atmosphère si particulière lui ont procuré des frissons jusque sur la piste. Deux shows ont également marqué la complicité du couple, “Pure Harmonie”, à Equitana en 2015 et les adieux à Stockholm, le 1erdécembre dernier. Alizée a fait le choix d’effectuer les adieux de son étalon en terre suédoise. “C’était l’un de nos meilleurs souvenirs, avec Aix-la-Chapelle que nous avons d’ailleurs refait en juillet dernier, et Equitana dont la prochaine édition aura lieu en mars 2019. Stockholm tombait parfaitement dans le calendrier. C’était une très belle cérémonie, retransmise en direct. Les Suédois ont fait ça en grand. Ils l’ont raccompagné en lumière et sous une standing ovation générale. C’était beau. Mistral n’aurait malheureusement jamais eu de tels adieux en France”.À presque dix-neuf ans, Mistral se retire désormais en République Tchèque, dans les écuries Malá Skála, aux côtés de sa cavalière. “Mimi est en pleine forme, mais il a tant donné… Je tenais absolument à l’arrêter avant qu’il soit fatigué et qu’aller en spectacle ne l’amuse plus. C’était une décision difficile, car je sais à quel point il aime aller en spectacle, mais nous allons trouver d’autres choses à partager ensemble, lui et moi”. L’étalon poursuit sa carrière de reproducteur mais a déjà une belle descendance qui suit ses traces aux côtés d’Alizée, dont Sultan du Coussoul. “Sultan est très différent de son père, c’est un grand solitaire qui aime vivre dans sa bulle et qui supporte mal les obligations et les règles. Pourtant, avec beaucoup de temps et de patience, il a finalement accepté de m’ouvrir sa bulle et de m’y inclure jour après jour. À Stockholm, il a montré qu’il avait désormais tout d’un grand, il était confiant et détendu face au public très enthousiaste. Le relai est passé”, conclut Alizée d’un sourire.