La Bibliothèque mondiale du cheval est officiellement lancée!

Ce matin, dans le cadre du Salon du cheval de Paris, la Maison de la recherche en sciences humaines (MRSH-CNRS) de l’université de Caen Normandie, en partenariat fort avec la région Normandie, a lancé La Bibliothèque mondiale du cheval, première bibliothèque numérique universelle consacrée au cheval. L’impressionnant patrimoine des écrits liés au cheval n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet d’aucun inventaire mondial.



Depuis la nuit des temps, le cheval a accompagné le développement de l’humanité. Sur les routes, attelé, monté, au champ, à la mine, à la conquête de contrées inconnues, à la chasse, à la guerre puis au cirque, sur les hippodromes, dans les manèges… Serviteur indéfectible, le cheval est un sujet vivant, enivrant, emballant, inspirant. Des tablettes de Kikulli (XVe siècle av. J.-C.) à nos jours, en passant par le traité de Xénophon (IVe siècle av. J.-C.), Federico Grisone (XVIe siècle), William Cavendish, duc de Newcastle (XVIIIe siècle), la Guérinière (XVIIIe siècle) et sa bible des lumières, les frères ennemis Baucher et d’Aure (XIXe siècle), Victor Eugène Géruzez dit Crafty (XIXe siècle), le général Decarpentry (XXe siècle), l’écuyer portugais Nuno Oliveira (XXe siècle), Jean d’Orgeix (XXe siècle), le cheval est un sujet de culture, de technique et de civilisation inépuisable. Des milliers d’ouvrages lui ont été consacrés, des centaines d’auteurs au fil des siècles se sont attelés au sujet, en Europe et dans le monde entier.
L’ambition de La Bibliothèque mondiale du cheval est de recenser ces milliers d’ouvrages consacrés à la plus noble conquête de l’homme, de les recenser, les répertorier là où ils se trouvent, dans les bibliothèques publiques ou privées, afin de constituer, en France, la première bibliothèque virtuelle mondiale dédiée au cheval et ainsi permettre la transmission de ce patrimoine culturel, cette mine d’information, ces préceptes d’éducation qui valent autant pour les chevaux que pour ceux qui les montent.


Cette somme de livres, ignorés, inconnus, cette masse de connaissance fragmentée, accumulée et souvent difficile, voire délicate d’accès, fragile, sera dès lors, forte des techniques numériques maitrisées et de leurs développements sans cesse repoussés, à la portée des chercheurs, des passionnés, des curieux. Rares sont aujourd’hui les bibliothèques, publiques ou privées, collectionneurs ou propriétaires d’ouvrages, à avoir les compétences ou les moyens d’envisager cette transformation numérique au niveau le plus avancé, de la recherche et des techniques contemporaines.
Ce travail se fait en confiance entre les équipes de la MRSH-CNRS de l’université de Caen Normandie et les possesseurs d’ouvrages rares, dans un esprit fondé sur les complémentarités, les gains partagés et la transparence. Ces travaux de recensement s’inspirent et bénéficient largement de ceux déjà effectués par des spécialistes bibliophiles, comme Gabriel-René Mennessier de la Lance (1835-1924) en France, le Britannique Frederick Henry Huth (1815-1878), le marquis de Torrecilla en Espagne (1864-1925).
Ce travail de «numérisation intelligente» prend tout son sens au travers d’un site internet dédié. Robuste et sophistiqué, pour satisfaire aux exigences des bibliothécaires, des spécialistes, des collectionneurs, le site de La Bibliothèque mondiale du cheval est également vivant, informatif, pédagogique, à l’attention du plus grand nombre. Dès son lancement, en novembre 2018, elle propose à la consultation 8249 livres dont 2218 numérisés.
 
Rendez-vous sur www.labibliothequemondialeducheval.org
 
Dans son prochain numéro, attendu en kiosques en cette fin de semaine, le magazine GRANDPRIX revient sur la genèse de ce fabuleux projet dans sa rubrique Culture.