“Equita Longines est un événement équestre de référence en Europe”, Sylvie Robert
Du 31 octobre au 4 novembre, Eurexpo accueille la vingt-quatrième édition de l’un des plus beaux événements équestres de l’automne. Rebaptisé cette année Equita Longines à la faveur d’un partenariat renforcé avec la marque horlogère suisse, le Salon du cheval de Lyon n’a jamais présenté un programme sportif aussi complet. Déjà inscrite sur les calendriers des Coupes du monde Longines de saut d’obstacles et FEI de dressage, ainsi que sur celui du nouveau FEI Jumping Ponies’ Trophy, la capitale des Gaules accueille cette année une étape de la spectaculaire Coupe du monde d’attelage et les championnats d’Europe Jeunes de reining. À quelques jours du coup d’envoi, Sylvie Robert, présidente de GL Events Equestrian Sport, évoque toutes ces nouveautés ainsi que la possibilité d’accueillir de nouveaux grands rendez-vous à plus ou moins long terme. Entretien.
Sylvie Robert : Longines était déjà partenaire d’Equita depuis l’édition 2013, avant même que nous n’organisions notre première finale de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles, en avril 2014 à Lyon. Depuis, la marque horlogère n’a cessé de renforcer son partenariat avec Lyon. Longines est notre chronométreur officiel et présente les montres officielles de notre événement. Longines est également le partenaire titre de la Coupe du monde de saut d’obstacles (dont Lyon est rapidement devenu une étape incontournable) et de notre Grand Prix du vendredi soir. Nos deux maisons ont noué une relation de confiance, qui est aujourd’hui récompensée par cet acte fort où chacun montre à l’autre toute son estime et la confiance qu’il lui accorde. Nous partageons des valeurs et une vision commune du sport et de notre filière. Pour le groupe GL Events, c’est un grand honneur et la preuve d’une volonté d’écrire l’histoire de notre événement avec Longines. D’autres partenariats se sont noués avec le groupe puisque nous avons installé des horloges Longines dans le Matmut Stadium de Gerland (le stade dans lequel évoluait les footballeurs de l’Olympique Lyonnais jusqu’en 2016, ndlr), dont nous sommes les gestionnaires. Ces horloges seront présentes lors des matches de rugby du Lyon olympique universitaire (LOU, qui évolue en TOP 14, ndlr), dont notre groupe est propriétaire. Elles seront présentes à long terme dans les espaces réceptifs, la brasserie et de nombreux sites. Une grande histoire lie désormais Longines et GL Events.
GPR. : Au-delà de la visibilité, comment ce nouveau partenariat, le premier du genre pour la marque horlogère suisse, se matérialisera-t-il dans les allées d’Eurexpo ?
S.R. : Pour ce qui concerne les parties dédiées au Salon, il y aura bien sûr beaucoup de bleu, la couleur de Longines, même si nous allons conserver notre moquette rouge, qui symbolise pour nous le tapis rouge. En revanche, toutes les tribunes qui étaient habillées de rouge sur les autres pistes seront désormais bleues, et la totalité des pistes seront chronométrées par Longines. Au niveau du village VIP, l’empreinte de Longines sera encore plus importante, notamment avec de nouvelles loges et des visuels. L’âme d’Equita reste la même : un rendez-vous familial, où toute la filière du cheval a plaisir à se retrouver chaque année. Equita Longines est un évènement équestre de référence en Europe. Je crois que ce sont tous ces ingrédients réunis qui ont séduit Longines. Entre la Coupe du monde de jumping, le Longines Global Champions Tour, les Longines Masters, le circuit des Coupes des nations Longines et les grands championnats orchestrés par la FEI, le soutien de la marque aux sports équestres est considérable. Il s’agit d’un investissement remarquable que l’on doit avant tout saluer et remercier. Cela nous permet également de gagner en visibilité, car c’est aussi grâce à Longines que la chaîne Eurosport s’intéresse à nos disciplines, ce qui représente un grand plus.
“Nous sommes ravis d’ouvrir notre grande piste aux meneurs”
GPR. : Cette année, le programme FEI d’Equita Longines s’enrichit d’une nouvelle discipline, l’attelage, dont Lyon figure pour la première fois au calendrier de la Coupe du monde. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
S.R. : Depuis vingt-quatre ans, nous avançons main dans la main avec la Fédération française d’équitation. Jusqu’à présent, les meneurs français devaient toujours se rendre à l’étranger pour se qualifier pour la finale du circuit, qui se court cette année encore à Bordeaux. C’est d’autant plus difficile qu’ils sont rarement professionnels et que pratiquer l’attelage à quatre chevaux représente des coûts très important, notamment sur le plan logistique. Avec la FFE et la confiance de la Fédération équestre internationale, nous avons souhaité proposer une étape française et nous sommes ravis d’ouvrir notre grande piste aux meilleurs meneurs de la planète (sont attendus le Français, Benjamin Aillaud, le Hongrois József Dobrovitz, les Néerlandais Koos de Ronde, Bram et IJsbrand Chardon, le Suisse Jérôme Voutaz et l’Américain Chester Weber, ndlr). L’attelage est une belle discipline, animée par des femmes et des hommes de cheval qui se donnent beaucoup de mal pour réussir.
Cette étape de la Coupe du monde se courra le dimanche à 17h et sera ouverte gratuitement à tout le public du salon. Comme nous ne voulions pas qu’elle se déroule trop tard, nous avons avancé le Grand Prix Coupe du monde Longines de jumping à 14h. Je suis très heureuse de pouvoir proposer un tel spectacle à notre public.
GPR. : Désormais, Lyon figure donc sur le calendrier de trois des quatre Coupes du monde de la FEI: saut d’obstacles, dressage et attelage, sans oublier le Ponies’ Jumping Trophy. La voltige pourrait-elle un jour enrichir encore ce riche programme sportif?
S.R. : Pour l’heure, ce n’est pas encore d’actualité, même s’il s’agit d’une discipline vraiment formidable. Lors des finales des Coupes du monde que nous avons organisées à l’AccorHotels Arena de Paris, nous en avons proposé une belle démonstration. Nous accueillerons peut-être un jour de la voltige à Lyon parce que cette discipline, comme l’attelage, nous montre une autre façon de vivre avec le cheval et de l’envisager en tant qu’athlète. À ce stade, nous sommes ouverts à tout.
GPR. : Le mercredi et le jeudi, Equita Longines sera également l’hôte des championnats d’Europe Juniors et Jeunes Cavaliers de reining, marquant un peu plus encore le fort ancrage du salon dans le paysage de l’équitation western. En termes d’audience, d’activité commerciale et de nombre de compétiteurs, cette partie du salon continue-t-elle à se développer ?
S.R. : Aujourd’hui, le western représente une très importante partie du salon, puisque trois carrières sont consacrées aux compétitions de reining, barrel racing et cutting, et que nous accueillons plus de cinq cents chevaux dans ces disciplines. Quatre halls sont dédiés au western, ce qui est considérable. Cette année, nous inaugurons d’ailleurs notre nouveau hall 7. Je pense que notre événement est le plus grand rendez-vous européen d’équitation western. Dès lors, les championnats d’Europe FEI de reining Juniors et Jeunes Cavaliers ont toute leur place dans notre programmation. De plus, la France dispose des bons cavaliers dans cette discipline mariant grand sport et spectacle. Là encore, c’est une nouvelle façon d’aborder les chevaux et d’offrir du plaisir à un autre public. C’est important pour notre salon, pour les passionnés et pour les exposants.
“Il y aura sûrement d’autres finales de la Coupe du monde en France”
GPR. : Avec six mois de recul, quel bilan tirez-vous des finales des Coupes du monde de Paris ?
S.R. : Je crois que nous avons assisté à du très grand sport, dans une arène magnifique, celle de l’AccorHotels Arena, où nous étions heureux de pouvoir faire revenir ces disciplines. La victoire de l’Américaine Beezie Madden avec Breitling LS a été exceptionnelle, et le duel entre l’Américaine Laura Graves (avec Verdades, ndlr) et l’Allemande Isabell Werth (finalement victorieuse avec Weihegold, ndlr) nous a offert un spectacle formidable, jusqu’à la remise des prix. Je crois que c’était un très bel événement.
GPR. : GL Events Equestrian Sport sera-t-il à nouveau candidat à l’accueil de ces finales? Et, si oui, à l’AccorHotels Arena? Dans un autre lieu? Et à quelle horizon?
S.R. : Nous étudions actuellement les possibilités. Il y aura sûrement d’autres finales, d’autant que je crois que la FEI a été assez satisfaite de notre collaboration. Ces grands événements nécessitent des organisations très professionnelles, et c’est précisément le cœur de métier du groupe GL Events. Relever à nouveau ce défi serait un grand plaisir. Cette année, nous sommes focalisés sur Equita Longines puis sur la dixième édition du Saut Hermès au Grand Palais, un événement très médiatisé dans la presse généraliste, que nous avons plaisir à orchestrer pour la maison Hermès. Il s’agit d’une belle vitrine pour notre sport. En outre, notre groupe participe aussi à l’installation d’autres grands événements, dont le CSI 3* de Megève et le Longines Paris Effel Jumping, qui se tient chaque été sur le Champs-de-Mars.
GPR. : Songez-vous également à candidater à l’organisation de grands championnats internationaux en extérieur? Lyon, par exemple, dispose de belles infrastructures sportives…
S.R. : Pourquoi pas, nous y pensons également. Il est vrai que GL Events est le gestionnaire du Matmut Stadium de Gerland, un site exceptionnel pour accueillir de grands événements, puisqu’il peut contenir jusqu’à 35.000 personnes, avec de nombreuses configurations possibles. Effectivement, ce site se prête particulièrement bien à l’accueil de grands championnats, puisqu’il est en plein cœur de Lyon et que tout est idéal d’un point de vue logistique. Nous y réfléchissons avec Longines, la FEI et la FFE, mais un tel projet représente un très gros investissement financier et doit donc être mûrement étudié.