La France vise des médailles dans sept des huit disciplines à Tryon
Du 11 au 23 septembre, la délégation française sera à Tryon pour défendre la bannière tricolore à l’occaison des Jeux équestres mondiaux (JEM). Organisé tous les quatre ans, ce grand rendez-vous international est depuis plusieurs mois dans toutes les têtes des acteurs des sports équestres. À quelques semaines de l’évènement, la directrice technique nationale Sophie Dubourg est confiante, et affiche de sacrées ambitions .
Comme l’a justement rappelé Sophie Dubourg, la directice technique nationale des sports équestres français, l’échéance de Tryon sera primordiale dans la course à la qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. En jumping, complet, dressage, “on peut y gagner la qualification directe pour les Jeux olympiques en étant dans les six premiers”, tandis qu’en para-dressage, il faudra que l’équipe termine “dans les trois premiers”. L’intérêt de bien figurer aux Jeux équestres mondiaux est donc double, car comme l’explique celle qui chapote Bleus, “cela permet de préparer sereinement l’équipe l'année suivante, en lançant de nouveaux couples sur les Coupes des nations et les championnats d’Europe, alors que si l’on a encore la pression de la qualification, il faut obligatoirement solliciter les plus aguerris.”
L’objectif de la Fédération française d’équitation n’est pas des moindres cette année, puisque Sophie Dubourg espère bien que les Bleus reviendront de la Caroline du Nord avec des médailles dans sept des huit disciplines au programme. “Le jumping, l’endurance, la voltige et le complet nous ont habitués aux podiums. L’attelage, le reining et le para-dressage sont en situation de conquérir leur première médaille mondiale”, analyse-t-elle.
L’objectif de la Fédération française d’équitation n’est pas des moindres cette année, puisque Sophie Dubourg espère bien que les Bleus reviendront de la Caroline du Nord avec des médailles dans sept des huit disciplines au programme. “Le jumping, l’endurance, la voltige et le complet nous ont habitués aux podiums. L’attelage, le reining et le para-dressage sont en situation de conquérir leur première médaille mondiale”, analyse-t-elle.
En jumping comme en complet, “le jeu mondial est très ouvert”
Pour autant, du côté du jumping, les lignes bougent avec l’arrivée de nouveaux couples en équipe première, à l’instar notamment d’Alexis Deroubaix & Timon d’Aure, Alexandra Francart & Volnay de Boisdeville, ou encore Thierry Rozier & Venezia d’Ecaussinnes, qui ont représenté la France lors de la Coupe des nations Longines de Rotterdam, le 24 juin. “La relève est là avec des couples qu’il faut aguerrir, mais c’est de très bon augure dans l’optique des Jeux olympiques de Tokyo.” À Tryon, la concurrence sera toutefois rude, comme le rappelle Sophie Dubourg. “Il y a actuellement un plateau mondial où huit à neuf nations sont dans un mouchoir de poche. D’une Coupe des nations à l’autre, les mêmes peuvent passer de septième à premier, et vice-versa”.Même constat en concours complet, discipline pour laquelle “le jeu mondial est très ouvert”, avec “six ou sept nations en pointe”. En ce qui concerne le dressage, “l’objectif est la qualification de l’équipe, qui doit tourner à plus de 70 % pour viser des six premières places aux JEM ou les huit premières aux championnats d’Europe. Nous avons une bonne relève de chevaux, qui manquent encore d'expérience, et peu de couples aguerris à ce niveau.”Pour ce qui est du para-dressage, “notre leader est José Letartre. Nous espérons aussi pouvoir compter sur de nouveaux couples émergents. Dans toutes les disciplines, il va falloir optimiser la préparation sur tous les points qui sont facteurs de performance ; mental, physique, médical, vétérinaire, technique, logistique”.
Concernant les disciplines non-olympiques, Sophie Dubourg est aussi optimiste. Côté attelage, elle se félicite des performances d’un petit effectif en début de saison, mais suivra avec attention le CAIO d’Aix-la-Chapelle, un concours après lequel “on y verra plus clair”.
Par ailleurs, en endurance, “nous avons Tarzibus, un cheval d’exception monté par Jean-Philippe Frances, quelques couples très performants cette saison, et de nouveaux couples qui constituent une relève de qualité.”
Pour ce qui est du reining, “la très bonne nouvelle, c’est que nous avons des cavaliers français en Amérique qui ont performé lors du test event”. Pour cause, Glen Arthur Estival et Mathieu Buton ont tous deux conclu la compétition avec une moyenne supérieure à 73%, le minimum fixé par le staff fédéral, respectivement associés à Coded N Karma et Gunna Sassya. “Nous ferons une équipe, disons composite, avec les meilleurs Français des deux côtés de l’Atlantique. Cela nous permet d’envisager une première médaille”.
Enfin en voltige, “nous avons de très bons voltigeurs et de sérieuses chances en individuel avec de fortes personnalités comme Lambert Le Clézio, Vincent Haennel ou Clément Taillez. Pour l’équipe, nous ne manquons pas de talents, mais il faut aussi un collectif soudé.”