Les tops

Le Brésil se réinvente 
Dimanche, le Brésil s’est emparé pour la toute première fois de la Coupe des nations Longines de La Baule, en cumulant sept points à l’issue des deux manches contre huit pour les Pays-Bas, deuxièmes. Nouveau chef d’équipe des Auriverdes, Pedro Paulo Lacerda a donc connu le succès pour sa première venue à l’Officiel de France, sans même avoir à compter sur Pedro Junqueira Muylaert, dont le cheval Prince Royal Z MFS – avec qui il remportait le Grand Prix l’an passé – n’était pas en forme. Si le visage de Pedro Veniss est bien connu dans l’équipe brésilienne, aucun de ses trois compatriotes n’était à Rio de Janeiro lors des Jeux olympiques. Sans Rodrigo Pessoa, Stephan de Freitas Barcha, Doda de Miranda et Eduardo Menezes, le Brésil n’a pourtant pas tremblé sur la pelouse du stade François-André, et a prouvé qu’il pourrait compter sur de sacrées cartouches dans les mois à venir. Luiz Felipe de Azevedo Filho, Yuri Mansur et Felipe Amaral ont en tout cas surpris leur monde. Assez pour prendre part à leur premier championnat intercontinental en septembre ?  
 
Aquila*HDC dans les pas d’Orient Express*HDC ? 
Vendredi, cinq ans après Orient Express*HDC et vingt-huit ans après Polydore, Aquila*HDC a permis à Patrice Delaveau de s’imposer pour la troisième fois dans le Grand Prix du CSIO 5* de La Baule. Aujourd’hui âgé de treize ans, le fils d’Ovidius acquis par le haras des Coudrettes n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà remporté sous la selle du Normand la Coupe des nations d’Al Ain en 2017, ainsi que le Grand Prix du Longines Masters de Hong Kong, en février. Avec son cavalier précédent Wout-Jan van der Schans, l’alezan brûlé avait également brillé dans la Coupe des nations de l’Officiel de France, ainsi qu’à Dublin. En cette année de Jeux équestres mondiaux, Aquila*HDC pourra-t-il suivre les traces de son illustre prédécesseur Orient Express*HDC, qui avait mené Patrice Delaveau vers deux médailles d’argent lors des mondiaux de Caen ? 
 
Tarzibus double la mise 
“L’un des meilleurs chevaux du monde, si ce n’est le meilleur”. C’est avec ces mots que Bénédicte Emond-Bon, sélectionneuse de l’équipe de France d’endurance, a décrit Tarzibus, l’alezan avec lequel Jean-Philippe Frances a remporté le CEI 3* de Castelsagrat vendredi. Dans le Tarn-et-Garonne, sur un tracé vallonné similaire à celui auquel les couples auront à faire face à Tryon lors des Jeux équestres mondiaux, l’alezan de onze ans a ainsi conservé son titre décroché l’an passé sous la selle de Sabrina Arnold, la compagne de Jean-Philippe Frances. Avec sa victoire lors des championnats d’Europe de Bruxelles, le fils de Zadie d’Espiens est ainsi invaincu lors de ses trois dernières courses. Comme pour enfoncer le clou, Tarzibus a délivré une véritable démonstration à Castelsagrat, là où d’autres ont souffert. À ce jour, il fait peu de doute que l’alezan est en route pour la Caroline du Nord.  

Le flop

Les Bleus en bas du classement à Compiègne 
Le week-end passé lors du CDIO 5* de Compiègne, les Bleus n'ont certainement pas réalisé le week-end qu'ils espéraient. Pour cause, Bertrand Liegard a obtenu des notes un peu en deçà de ses performances habituelles avec Star Wars, tout comme Pierre Volla et Badinda Altena, qui n’avaient encore jamais obtenu des notes si basses dans le Grand Prix et dans la Libre. Si pour leur première apparition sous couleurs françaises Morgan Barbançon Mestre et Sir Donnerhall II ont réalisé une prestation relativement similaire à ce qu’ils font habituellement dans le Grand Prix, leur Libre a été entachée de “quelques fautes qui coûtent très cher”, selon les dires de la cavalière. Pas de catastrophe pour Marie-Émilie Bretenoux et Quartz of Jazz, qui ont encore besoin de stabiliser leurs scores.
Sans même avoir à faire face aux Allemands et aux cadors britanniques, les Bleus de Jan Bemelmans ont pris la sixième place, un classement qu’ils visent également à Tryon pour décrocher une qualification olympique. Il reste encore du travail pour l’équipe tricolore, mais nul doute que le staff tricolore saura tirer des enseignements de ce rendez-vous, lors duquel Anne-Sophie Serre s’est particulièrement distinguée dans le CDI 3*. “Nous sommes plutôt déçus par le résultat final de la Coupe des nations mais nous avons bien terminé avec le libre et le Grand Prix Special”, a analysé Emmanuelle Schramm.