Au sommaire du numéro de mai de GRANDPRIX Magazine

Pour le numéro de mai de GRANDPRIX, découvrez un entretien exclusif avec le Nordiste qui n’est plus un outsider, Nicolas Delmotte. Retrouvez également un dossier spécial consacré aux grandes et aux petites histoires des finales de Coupe du monde de saut d’obstacles et de dressage de Paris. Côté concours complet, Thomas Carlile s’est prêté au jeu de l’interview. En dressage, partez à la rencontre d’Andreas Helgstrand, l’homme aux deux cent cinquante chevaux. Ce dernier numéro est disponible en kiosques et en ligne. En raison d’un problème technique, retrouvez en fin d’articles trois questions posées à Isabelle Judet-Chéret lors de la finale de Coupe du monde de dressage, qui n’ont pu être intégrées aux pages de ce numéro de mai. 



“L’objectif principal, c’est Tryon avec Ilex”, Nicolas Delmotte
De retour au sommet l’an dernier avec son épatant Ilex VP, vainqueur des Grands Prix CSI 5* de Dinard et CSI 3* de Liège, Nicolas Delmotte est en passe de retrouver sa place en équipe de France. Depuis février, il peut également compter sur les cracks du haras de Clarbec, qui l’a choisi pour succéder à Pénélope Leprevost. Mieux équipé que jamais en chevaux de haut niveau, le Nordiste de trente-neuf ans peut rêver des plus grands exploits, à commencer par les Jeux équestres mondiaux de Tryon, qu’il espère disputer avec Ilex.
Début avril, Grand Prix l’a rencontré dans les allées du GPA Jump Festival de Cagnes-sur-Mer.
 
Les grandes et les petites histoires des finales de Paris
Du 11 au 15 avril à l’AccorHotels Arena de Paris, les finales des Coupes du monde Longines de saut d’obstacles et FEI de dressage ont rythmé le magnifique rendez-vous printanier organisé par Sylvie Robert et les équipes de GL Events EQUESTRIAN SPORT. En dressage, si les débats ont été logiquement dominés par l’Allemagne, Isabell Werth et Jessica von Bredow-Werndl s’étant classées première et troisième avec Weihegold et Unee BB, l’Américaine Laura Graves a bien failli déjouer les pronostics avec son atypique Verdades. Présidente du jury de cette compétition, Isabelle Judet apporte son regard d’experte sur ce match qui a tenu en haleine le public jusqu’au bout.
En jumping, la quarantième finale de l’histoire a été marquée par la domination des États-Unis. Si l’on pouvait s’attendre à une belle performance de Beezie Madden, finalement sacrée avec Breitling LS, personne n’aurait misé sur Devin Ryan, brillant deuxième avec le jeune Eddie Blue. C’est justement à ce trentenaire du New Jersey que Grand Prix a choisi de s’intéresser. Un portrait et un entretien émaillés d’anecdotes qui font aussi le sel de ces grandes compétitions, nourrissant année après année la mémoire des passionnés de sports équestres.
 
“J’espère que mon travail actuel paiera en 2020 et 2024”, Thomas Carlile 
Figure majeure du complet français depuis plusieurs saisons, Thomas Carlile a vécu une année 2017 riche en belles performances, dont une victoire dans le CIC 3* de Barbury Castle, mais entachée d’une élimination aux championnats d’Europe Longines de Strzegom. Pour Grand Prix, le cavalier installé au Lion-d’Angers revient sur l’exercice écoulé et se projette en 2018 et au-delà, avec un piquet de jeunes chevaux porteur de belles promesses d’avenir, tout en interrogeant les politiques des Fédérations nationales et internationale en matière de haut niveau, d’éducation et de sécurité.
 
Andreas Helgstrand, l’homme aux deux cent cinquante chevaux
Tout a été dit sur le Danois Andreas Helgstrand : le vrai, le faux, le supposé, le fantasmé. Reste une indéniable certitude : en moins d’une décennie, ce Danois de quarante ans a bâti l’une des plus grandes écuries de commerce de chevaux de dressage au monde. Qu’ils l’avouent ou qu’ils l’omettent, de nombreux acteurs de la discipline travaillent avec lui, y compris en France. Grand Prix retrace l’itinéraire de ce cavalier businessman, atypique à plus d’un titre.


“Ludovic Henry a su tirer le meilleur d’After You”, Isabelle Judet-Chéret

G.P. : Comment avez-vous perçu les prestations du Néerlandais Edward Gal et Glock’s Zonik (DWB, Blue Hors Zack x Romanov), neuvièmes du Grand Prix (73.758 %) et huitièmes de la RLM (79.654 %) ? On les attendait peut-être à un niveau plus élevé compte tenu de leurs récentes performances à Amsterdam (81.860 %) et Bois-le-Duc (83.900 %)…
Isabelle Judet-Chéret : Peut-être, mais il faut garder à l’esprit que ce cheval débute seulement à ce niveau, et qu’il était l’un des plus jeunes de cette finale (dix ans, comme Zodiak, LWB, Zidane Velvet x Arulis, le hongre de la Bélarusse Hanna Karasiova). Lors de ces deux précédents CDI-W, il n’y avait pas la même concurrence et le couple évoluait à domicile… En outre, Zonik est un étalon, ce qui n’est pas toujours simple à gérer. Lors du Grand Prix, il a parfois laissé tomber Edward. Il a des allures absolument époustouflantes, particulièrement son pas et son trot allongé. En revanche, son piaffer est un peu mécanisé : il lève fort les jarrets, davantage que les antérieurs, et ne vient pas prendre de poids sur les hanches. Il peut encore gagner en régularité, au piaffer comme au passage, d’ailleurs. Il manque peut-être encore de force ou d’expérience. Compte tenu de son âge, on peut imaginer qu’il va continuer à progresser.
 
G.P. : Que diriez-vous des performances de Ludovic Henry, le seul Français en lice dans cette compétition, qui a terminé douzième du Grand Prix (69.224 %) et quatorzième de la Libre (72.786 %) avec After You (DSP, Abanos x Ragazzo) ?
I.J. : D’abord, je trouve formidable pour notre discipline d’avoir vu à l’œuvre un Français dans cette finale, même s’il devait sa participation à une invitation de la FEI. Ses résultats montrent que la France est présente à haut niveau. Le premier jour, Ludovic a bénéficié d’un excellent tirage au sort, puisqu’il a eu la chance de passer en dernier. C’était magique. Il a su tirer le meilleur de son cheval, en présentant un Grand Prix sans faute. After You a des points forts, mais aussi de vrais points faibles qui lui coûtent des points. Ses postérieurs manquent de puissance, par exemple.
Le deuxième jour, Ludovic a essayé de compenser ses carences avec un fort degré de difficulté, d’où la note que je lui ai attribuée. D’ailleurs, ce système de notation devra sûrement être affiné pour l’année prochaine. En tout cas, il a laissé une belle impression sur la piste.
 
G.P. : Quel souvenir garderez-vous de cet événement ? L’affluence enregistrée samedi n’est-elle pas la plus belle victoire du dressage français ?
I.J. : Absolument. C’est ce que j’en retiendrai. Neuf mille personnes pour la Libre, si les chiffres sont exacts, c’était extraordinaire. De plus, les spectateurs sont restés jusqu’au bout, et ils se sont levés pour saluer les couples. J’espère bien qu’il ne nous faudra pas attendre vingt-sept ans pour revoir cette finale organisée à Paris. J’espère aussi que les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 s’emploieront avec autant de perfectionnisme que ceux de cette compétition pour avoir autant de monde et d’ambiance dans les tribunes. En outre, tous les cavaliers et officiels étaient ravis. Et puis, c’était une vraie fête, jusqu’à la remise des prix, où Isabell Werth et Jessica von Bredow-Werndl ont offert au public un show extraordinaire !

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