Ils sont dans les tops et les flops du week-end

Comme chaque semaine, GRANDPRIX-Replay.com vous propose de revenir sur les performances du week-end passé, bonnes comme mauvaises. Qui a été au top, qui a fait un flop ? Voici la réponse.



Les Tops

Les Américains triomphent à Paris
Beezie Madden a tout simplement survolé la finale Coupe du monde de Paris avec Breitling LS. Si cet étalon de douze ans participait à son tout premier championnat, il s'en est sorti de main de maître en ne renversant qu'une seule barre sur les trois journées de compétition. Le fils de Quintero Ask confirme ainsi sa superbe forme, lui qui s'était imposé dans les deux Grand Prix 4* de Wellington auxquels il a participé en mars. On notera par ailleurs que Beezie Madden a remporté ses deux finales mondiales avec deux chevaux passés par les écuries de Jeroen Dubbeldam : Simon en 2013 et donc Breitling LS, qui avait pris part à quelques concours sous la selle de l'ancien cavalier maison du champion du monde, Sjaak Sleiderink, avant de s'envoler à l'âge de sept ans vers les États-Unis.
L'amazone n'était toutefois pas la seule américaine au sommet. Au contraire, trois des quatre premiers cavaliers au classement général portent les couleurs du pays de l'oncle Sam. Pour son premier championnat, et même sa première apparition sur un concours européen, Devin Ryan a signé la plus grosse surprise du week-end en montant sur la deuxième marche du podium après un concours sans fausse note. De son côté, McLain Ward n'est pas parvenu à faire aussi bien que l'année dernière avec l'excellente HH Azur, mais le numéro huit mondial prend tout de même une belle quatrième place !

Eddie Blue, neuf ans et déjà tout d'un grand
Si Devin Ryan était une surprise, son complice Eddie Blue l'était tout autant. Du haut de ses neuf ans, le fils de VDL Zirocco Blue (ex Quamikase des Forets) était tout simplement le plus jeune cheval au départ de cette finale. Avant Paris, il n'avait participé qu'à trois concours de niveau 5*. Pourtant, bien qu'inconnu en Europe, le hongre avait déjà fait ses preuves sur le circuit américain. À huit ans, il remportait en septembre dernier le Grand Prix Coupe du monde de North Salem, avant de terminer cinquième de celui de Lexington un mois plus tard. Depuis le CSIO 5* d'Ocala mi-février, le gris n'est jamais sorti de piste avec plus de quatre points. Ce week-end, au milieu des stars de la discipline, Eddie Blue a été le seul cheval à n'avoir mis aucune barre à terre de toute la compétition.

Isabell Werth et Laura Graves au sommet de leur art
Particulièrement disputée, la finale Coupe du monde de dressage a elle aussi livré un beau spectacle. Très attendus après leurs performances sur le circuit hivernal de Wellington, Laura Graves et son puissant bai Verdades n'ont pas déçu, en battant par deux fois leurs records personnels. Vendredi dans le Grand Prix, ils ont décroché la victoire en dépassant la barre symbolique des 80%, ce qui ne leur était jamais arrivé ailleurs qu'en Floride. Pour le Grand Prix Freestyle, ils avaient déjà annoncé la couleur en présentant leur toute nouvelle reprise pour la première fois il y a quelques mois. À Paris samedi, le couple a livré une prestation presque irréprochable, ce qui leur a permis d'exploser leur précédent record de 4% avec 89.083% !
Malgré tout, Isabell Werth s'est emparée du titre avec sa fidèle Weihegold OLD, avec qui elle continuera d'évoluer jusqu'aux Jeux Olympiques de Tokyo. Oubliées les fautes de la veille, le couple numéro un mondial n'a cette fois rien laissé au hasard et a dépassé les 90% pour la première fois depuis les championnats d'Europe de Göteborg l'été dernier.


Les Flops

Aucun Français dans le Top 10
A domicile, les Bleus étaient sans aucun doute déterminés à briller devant leur public. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu pour les quatre Tricolores qui ont vu leurs espoirs de podium s'éloigner dès l'épreuve de Chasse. Aucun d'eux n'est parvenu à signer le sans-faute, et si un championnat ne se gagne jamais le premier jour, tous ont fortement réduit leurs chances de victoire en finissant un peu trop loin au classement. Cette soirée s'est terminée d'autant plus tristement pour Kevin Staut et Rêveur de Hurtebise*HDC, auteurs d'une contre-performance qui a fait réfléchir l'entourage de l'alezan de dix-sept ans. Associé à Silver Deux de Virton*HDC pour la suite de la compétition, l'ancien numéro un mondial et son compatriote Simon Delestre, qui avait également fait le choix de changer de monture après la chasse, ont redressé la barre dans la deuxième épreuve en signant enfin le tour parfait. Seul Kevin Staut a cependant pu réaliser le double sans-faute dans le barrage et a pris une belle cinquième place.

Dimanche, Roger-Yves Bost et Simon Delestre, respectivement dixième et douzième au provisoire, pouvaient encore espérer un bon classement, à défaut du titre. Ces espoirs se sont confirmés lorsque, auteur du parcours parfait avec Sangria du Coty, le champion olympique par équipes s'est retrouvé propulsé au cinquième rang du provisoire, ex-æquo avec quatre autres cavaliers. Pour Simon Delestre en revanche, tout s'est brutalement terminé dès le numéro un où son Chesall Zimequest laissait une barre à terre, avant de refuser le deuxième obstacle et finalement terminer son parcours avec un total de dix-neuf points. Avec huit points chacun, Kevin Staut et Julien Epaillard sont restés aux portes de la deuxième et dernière manche. Seul Tricolore au départ de cet ultime parcours, Roger-Yves Bost n'a pas confirmé sa belle prestation en sortant de piste avec neuf points. Il signe néanmoins la meilleure performance française en étant treizième de cette finale.
Notons tout de même que si aucun Tricolore n'a figuré dans le Top 10 de cette finale, tous (ou presque), étaient venus pour endurcir leurs chevaux sur un championnat. Une contre-performance toute relative donc puisque cette échéance aura certainement permis aux chevaux des Français de prendre plus d'expérience pour les prochains grands rendez-vous à venir.