Eric Lamaze menace sa fédération de boycott



Eric Lamaze a indiqué aujourd’hui qu’il n’honorerait pas ses prochaines sélections dans des compétitions par équipes tant qu’il ne recevrait pas un soutien officiel de la fédération canadienne, à la suite de la disqualification qu’il estime "injuste" de Victor, le cheval de Tiffany Foster, dimanche à l’aube de la première manche de l’épreuve par équipes des Jeux Olympiques.


Trois jours après la disqualification de [Victor], le cheval de sa jeune coéquipière et protégée [Tiffany Foster], [Eric Lamaze] ne décolère pas. Il avait d’abord crié au scandale, estimant que le règlement de la FEI sur le test d’hypersensibilité avait été appliqué aveuglément, sapant les chances de médaille de son équipe. Puis il a appelé de ses vœux une évolution de ce même règlement, dans le sens de la clarification. Le champion olympique 2008 a d’ailleurs été entendu et relayé par le chef d’équipe canadien Torchy Millar. "Il s’agit d’une mise en application malencontreuse d’une règle en absence de contexte et qui a éclipsé le rêve olympique d’une jeune femme."


Hier, les athlètes et leur sélectionneur ont été désavoués par leur fédération, qui s’est exprimée dans un communiqué. "Nous appuyons entièrement le protocole d’évaluation de l’hypersensibilité mis en place par la FEI. Il s’agit d’une procédure très importante pour l’équité dans notre sport et pour le bien-être du cheval, lequel passe avant tout. Victor, notre cheval d’équipe, avait sur la couronne une petite zone sensible due à une lésion mineure, ce qui a mené à sa disqualification en vertu du protocole d’hypersensibilité de la FEI", déclare Michael Gallagher, président de Canada Hippique.


A la suite de cette prise de position officielle, Eric Lamaze a donc rétorqué qu’il boycotterait les prochaines compétitions par équipes. Il n’a pas encore fait de déclaration officielle. Il s’est contenté d’un commentaire laconique sur son compte Facebook qu’on pourrait traduire ainsi : "Injuste est injuste, peu importe ce qu’ils racontent…"


Sébastien Roullier