Gwendolen Fer, Jeroen Dubbeldam, Beat Mändli, le forfait de Michael Jung et Grégory Wathelet dans les tops et les flops du week-end

Pour la quatrième semaine consécutive, GRANDPRIX-Replay vous propose de revenir sur les performances qui ont marqué le week-end. Pour ce qui est des tops, nous retrouvons évidemment Gwendolen Fer, mais aussi Jeroen Dubbeldam sur Zenith et Beat Mandli. Du côté des flops, Michael Jung a manqué une occasion d’entrer un peu plus dans la légende, et le circuit Coupe du monde résiste quelque peu à Grégory Wathelet en ce début de saison.



À Pau, Gwendolen Fer est entrée dans l’Histoire. Dimanche, la souriante Toulousaine a eu de quoi lever le poing et verser quelques larmes. Au terme de trois jours de compétition sans encombre, elle a en effet remporté la plus belle épreuve de sa carrière, le CCI 4* de Pau. Première femme de l’Histoire des sports équestres français à s’imposer à ce niveau de compétition, l’amazone a su mener Romantic Love, le cheval familial dont elle a assuré la formation complète, jusqu’au sommet de son art. Après quelques embûches rencontrées ces dernières années, parmi lesquelles une chute sur le cross des championnats d’Europe Longines de Strzegom, Gwendolen Fer a donc rebondi de la meilleure des manières devant un public ravi. Neuvième à l’issue du cross, le couple a gravi les échelons grâce à un cross exceptionnel de maitrise et un hippique exemplaire. À n’en pas douter, cette première restera dans les mémoires.
 
Jeroen Dubbeldam et SFN Zenith ont signé leur retour au sommet. Champions d’Europe par équipes et en individuel à Aix-la-Chapelle en 2015, Jeroen Dubbeldam et son exceptionnel bai se sont illustrés dimanche après-midi en remportant le Grand Prix du CSI 3* de Saint-Lô. Une jolie réussite pour le couple qui, malgré une victoire dans le Grand Prix CSIO 3* de Samorin en septembre, a connu une saison plutôt difficile. Si le hongre de treize ans a joué un rôle immense pour son cavalier lors de l’obtention de ses deux médailles d’or aux Jeux équestres mondiaux de Caen, il a en effet été plus discret en 2017. Cette victoire est donc une jolie revanche, d’autant plus que la compétition indoor n’est pas le terrain de prédilection de SFN Zenith. D’un naturel inquiet et plus à l’aise sur les grandes pistes extérieures, le bai a semblé plutôt en confiance en Normandie. De quoi laisser présager de nouveaux très beaux succès !
  
Beat Mändli a renoué avec les grands succès. Ce week-end, le Suisse Beat Mändli est monté sur la plus haute marche du podium d’une compétition de grande envergure. Huit ans après sa victoire dans l’étape Coupe du monde de Lyon, il s’est en effet imposé à Washington sur un Grand Prix 4* du circuit Longines. Plus discret ces dernières années et très impliqué auprès de ses élèves, celui qui remportait la finale Coupe du monde de Las Vegas en 2007 sur Ideo du Thot a donc surclassé un beau Grand Prix grâce à Dasrie. À neuf ans, la KWPN par Veron sera-t-elle la prochaine grande crack du suisse ? Réponse dans les mois à venir.


Michael Jung n’a pu défendre ses chances à Pau. Tête d’affiche annoncée des 4 Étoiles de Pau, le numéro un mondial n’a pu prendre part à la compétition vendredi suite à une méforme de son exceptionnel La Biosthetique Sam. Déjà vainqueur des CCI 4* de Luhmülen, Badminton, Burghley et Lexington, le multimédaillé allemand avait mis toutes les chances de son côté pour décrocher la victoire en engageant son meilleur cheval. Malheureusement non partant et âgé de dix-sept ans, Sam n’aura peut-être plus l’occasion de prendre le départ du CCI 4* de Pau. Une occasion manquée pour ce couple de légende qui n’a toutefois pas gâché la fête, tant la compétition a été belle.
 
Ça ne passe pas pour Grégory Wathelet sur la Coupe du monde. Après les deux étapes scandinaves et Vérone, le Belge n’est parvenu à accrocher qu’un seul point pour le circuit de la Coupe du monde Longines, c’était à Helsinki. Pourtant, le vainqueur du Grand Prix d’Aix-la-Chapelle a tenté sa chance avec trois chevaux différents, à savoir : Eldorado van het Vijverhof, Forlap et MJT Nevados S. S’il a préféré abandonner à Oslo avec le premier, il a obtenu son unique point grâce à Forlap, auteur d’une faute dans le Grand Prix Coupe du monde d’Helsinki. Dimanche, ça n’est pas passé pour son jeune fils de Calvados Z qui a écopé de seize points de pénalité. Absent du CSI 5* de Lyon, le Belge aura encore neuf occasions pour engranger des points. Aucun drame donc, même si les premières étapes de la Coupe du monde permettent souvent de prendre un peu d’avance sur la concurrence. Septième de la finale d’Omaha en avril dernier grâce à Forlap, il ne faut aucun doute que Grégory Wathelet a à cœur d’obtenir son ticket pour Paris et saura rebondir sur le circuit de la Fédération équestre internaitonale.