’’La Longines Race, c’est une super opportunité de découvrir ce que fait l’autre’’, Dominique Boeuf

À l’occasion du Longines Deauville Classic, venez assister à une épreuve inédite : la Longines Race ! Sept équipes composées d’un jockey, d’un cavalier de saut d’obstacles et d’un joueur de polo s’affronteront demain soir lors d’un échange interdisciplinaire hors du commun. Dominique Bœuf, le célèbre jockey français quatre fois cravache d’or qui pilote l’organisation de cette épreuve exceptionnelle, s’est prêté au jeu de l’interview pour faire découvrir l’envers de cette course. L’occasion pour lui de revenir également sur son parcours.



GrandPrix : Pourriez-vous nous expliquer le principe de la Longines Race ?
Dominique Bœuf : La Longines Race est vraiment une épreuve d’exception. Sept équipes seront composées chacune d’un jockey, d’un cavalier de saut d’obstacleset d’un joueur de polo. C’est la première compétition au monde où l’on associe ces trois sports ! Les trois disciplines seront représentées : on va avoir deux courses courues par les cavaliers de polo et de saut d’obstacles, une épreuve de sauts pour les jockeys et un tir d’agilité pour les joueurs de polo.
 
GP. : Quel est votre rôle exact dans l’organisation de cette épreuve ?
D. B. : Mon rôle est avant tout de rassembler tout le monde. Maintenant que je monte en concours hippique, je m’aperçois que ceux qui aiment les chevaux ont vraiment envie de se croiser. La Longines Race, c’est l’occasion de se retrouver autour du cheval et de pouvoir partager nos connaissances, nos expériences et passer un moment fantastique tous ensemble.
 
GP. : Revenons-en un peu à vous. Cela fait maintenant quatre ans que vous avez arrêté les courses. Tout cela ne vous manque pas ?
D. B. : Non, pas du tout. Vous savez, j’ai monté vingt-neuf mille courses ! J’ai eu la chance de croiser de très bons chevaux dans ma carrière, comme Vallée Enchantée, Groom Danseur, Pistolet Bleu, Épervier Bleu… qui m’ont permis de gagner deux mille cinq cents victoires et d’être quatre fois Cravache d’or. Aujourd’hui, je suis consultant sur Equidia pour commenter toutes les grandes épreuves en France, en Grande-Bertagne et aux États-Unis.
 
GP. : Pensez-vous que le monde des courses et du CSO sont proches ?
D. B. : Ce sont deux mondes qui se regardent et s’admirent, mais nous avons peu d’occasions de nous croiser. En revanche, l’équitation des courses et celle de saut d’obstacles sont à l’opposé. Pour le saut d’obstacles, il faut monter les garrots des chevaux le plus haut possible pour qu’ils puissent sauter le plus haut possible. En course, c’est l’inverse : le but est de baisser le garrot du cheval au plus bas possible. Enfin, que ce soit le cheval de course ou le cheval d’hippique, tous deux sont des athlètes incroyables.
 
GP. : Aujourd’hui, après cette longue carrière de jockey, vous sortez vous-même en CSO ? Vous avez des objectifs ?
D. B. : En effet, je fais du concours hippique avec ma jument Unesca Tame. Elle a été arrêtée un moment, du coup j’ai beaucoup monté la jument de ma fille, Olga de l’Abbaye. C’est une jument beaucoup plus technique, une vraie jument de fille ! J’adore sortir en concours, je voudrais faire partie des bons amateurs, en revanche, je n’ai aucune prétention professionnelle.
 
GP. : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?
D. B. : Depuis que j’ai arrêté les courses, j’ai toujours voulu rester proche des chevaux. Il fallait que je voie au moins un cheval par jour ! Faire du concours hippique m’a fait retomber en enfance, à l’époque où j’étais gamin et que je montais à poney. Cela m’a également permis de retrouver des amis de cette époque, qui eux ont continué dans ce milieu, comme les frères Rozier ou Eugénie Angot.
 
GP. : Un dernier mot à nous dire concernant la Longines Race ?
D. B. : J’ai hâte d’y être ! L’épreuve reçoit un super bon accueil auprès des jockeys et des cavaliers. On aime tous parler du sport qu’on fait avec notre cheval, on essaye de trouver des points communs, des différences…. La Longines Race, c’est une super opportunité de découvrir ce que fait l’autre. Souvent, les jockeys ne comprennent pas qu’on puisse sauter aussi haut, et les cavaliers d’hippiques ne comprennent pas qu’on puisse galoper si vite !
Enfin, mon mot de la fin sera avant tout pour les sponsors, et surtout Longines, sans eux, ce genre d’événements ne pourrait pas avoir lieu.