La France dévoile sa feuille de route pour la saison 2017

Ce matin, le staff fédéral a profité de l'écrin proposé par le Jumping International du Château de Versailles pour réunir les journalistes et proposer leur feuille de route pour la saison à venir. Objectifs principaux : faire éclore de nouveaux couples tout en perfectionnant les autres.



Serge Lecomte, président de la Fédération française d'équitation, et Sophie Dubourg, Directrice technique nationale, avaient donné rendez-vous ce matin dans le manège des Grandes écuries du Château de Versailles. En présence de certains cavaliers, à savoir Roger-Yves Bost, Kevin Staut, Philippe Rozier et Pénélope Leprevost pour le saut d'obstacles, et Stéphanie Brieussel pour le dressage, ils ont développé la feuille de route pour les trois disciplines olympiques pour la saison à venir. "Un sport est grand quand il est populaire", a commencé Serge Lecomte. "La pénétration des sports équestres dans la population est déterminante. Le rôle majeur de la fédération est de faire de l'équitation un outils éducatif mais aussi de permettre aux meilleurs de s'exprimer au plus haut niveau. Désormais, nous sommes tournés vers les Jeux équestres mondiaux de l'an prochain, mais également vers les prochains Jeux olympiques, à Tokyo en 2020. Globalement, la compétition a bien traversé la période difficile que nous avons vécu, et elle s'est développée sans frein. En France, nous acceuillons douze CSI 5* cette année, ce qui est une performance sans égal. Tous ces concours donnent les moyens de développer le pôle de talents que nous avons et qui portent loin l'équitation française."
En ce qui concerne le saut d'obstacles, l'année sera axée sur les nouveaux talents, qui devraient avoir la place de s'exprimer pleinement, comme ce fut déjà le cas au CSIO 5* de Lummen, la semaine passée, où la France a présenté une équipe presque entièrement renouvelée. "Nous voulons vraiment aguerrir un maximum de couples, et accueillir autant de CSI 5* en France est une chance pour nous d'ouvrir les portes du haut niveau à un maximum de couples", a expliqué Sophie Dubourg. "L'objectif cette année est d'augmenter le réservoir de couples pour le haut niveau. Cette année post-olympiques va nous permettre d'ouvrir la longue liste puis de labelliser de nouveaux couples en vue des prochaines grandes échéances." Et pour parvenir à remplir cet objectif, le staff ne lésine pas sur les moyens. "Nous avons essayé d'avoir un maximum d'invitations sur les Coupes des nations de deuxième Division", explique Philippe Guerdat, sélectionneur national. "Nous voulons avoir une vision vers le futur et faire éclore le plus de couples possibles. En ce qui concerne la Coupe des nations, nous voulons évidemment rester en Division 1, mais l'idée est de prendre un maximum de points en début de saison afin de pouvoir envoyer de nouvelles équipes en fin de saison." Tout cela sans oublier les championnats d'Europe, qui se tiendront à Göteborg, en Suède, fin août. "J'espère que nous ferons de bons championnats d'Europe, même si l'équipe sera probablement différente de celle des Jeux olympiques", avoue Philippe Guerdat. "Nous ne mettons pas trop de pression sur les sélectionneurs pour les championnats d'Europe", éclaircit Sophie Dubourg. "Même s'ils le font très bien eux-mêmes !"


En dressage, l'objectif est sensiblement différent. "Nous avons deux objectif : la formation de nouveaux couples et la densification de notre réserve", explique Emmanuelle Schramm, directrice technique nationale adjointe en charge du dressage. "Nous avons la chance de continuer avec Jan Bemelmans en tant qu'entraîneur et sélectionneur national. Grâce à lui, nous avons pu aller aux Jeux olympiques, ce qui a été une grande avancée. Notre présence à Rio nous a notamment permis de décrocher des invitations dans des CDI-W, ce qui n'était pas arrivé depuis très longtemps. Maintenant, nous allons poursuivre les efforts et tenter de nous qualifier pour les prochains Jeux olympiques. Notre calendrier commencera à Compiègne, dans quelques semaines, puis nous irons aux CDIO de Rotterdam et de Hickstead."
En se tenant tous les quatres ans, les Jeux olympiques permettent aux plus jeunes cavaliers de rêver. Ainsi, la FFE avait décidé d'inviter trois jeunes talents, qui rêvent évidemment de courir à Paris, en 2024. Victor Levecque, multi-médaillé sur le circuit jeunes de concours complet, espère ainsi bien en être. "Les JO sont le rêve de tous les sportifs. Ceux de 2024 deviennent progressivement un objectif. J'espère être présent."