''L'équitation est partie prenante de la culture française'', Marine Le Pen
À treize jours de l'élection présidentielle, et une semaine après les premières auditions de différents candidats face à la filière équine, Grand Prix vous soumet cette semaine quatre interviews de candidats afin de mieux en saisir les programmes. Aujourd'hui, la parole revient à Marine Le Pen, candidate du Front National.
GrandPrix-Replay : Si vous êtes élue, quelle position défendrez-vous pour les activités équines devant la Commission Européenne ? Demanderez-vous un retour au taux réduit pour ces activités ? Quelle stratégie de négociation entendez-vous adopter au niveau européen ?
Marine Le Pen : Comme vous le savez, retrouver la souveraineté française vis-à-vis de l’Union européenne est la première priorité que je me suis fixée pour mon mandat. C’est à la France de fixer ses taux de TVA, librement. Je ne me place pas en position de simple suppliant venant quémander des grâces auprès de la Commission. Je ferai donc baisser la TVA pour les filières équines.
GPR : Si vous êtes élue, aménagerez-vous la réforme des rythmes scolaires, qui ont pénalisé la pratique de l’équitation comme de bien d’autres sports ? Et si oui, de quelle manière ? Envisagerez-vous de favoriser l’intégration d’une approche de l’équitation dans le cadre scolaire ?
M.L.P. : J’ai tout à fait l’intention de revenir sur cette réforme des rythmes scolaires qui a été très mal conduite et reste un des échecs majeurs du quinquennat Hollande. Elle a déstabilisé le secteur périscolaire et créé de graves inégalités entre les communes. Il faut repenser le lien des activités culturelles et sportives avec l’école. C’est une partie importante de l’éducation et il y a un manque de concertation qui favorise un certain déterminisme social dans le choix des activités. Je veux que les enfants aient l’occasion de découvrir un large panel de sports et de pratiquesculturelles. Étant moi-même cavalière, je souhaite bien évidemment aider l’équitation à élargir davantage son audience car je sais à quel point cette activité est une véritable école de la vie et permet aux enfants, dans une relation privilégiée avec ce magnifique animal qu’est le cheval, à développer leur sens des responsabilités.
GPR : Si vous êtes élue, mettrez-vous en œuvre une promotion de l’équitation ? Et si oui, par quel(s) biais ?
M.L.P. : En effet, les différents sports ne sont pas traités à égalité. Il est incompréhensible que l’équitation, où la France excelle dans les compétitions internationales et qui représente si bien l’élégance et la culture de notre pays, ne soit pas davantage soutenue par la puissance publique. Je veux rééquilibrer les aides de l’État et des collectivités. D’ailleurs, je procéderai à une importante réforme territoriale en supprimant les échelons administratifs coûteux, opaques et peu démocratiques que sont les intercommunalités et les régions. Ce sera l’occasion de repenser la répartition de leurs moyens, y compris bien sûr les subventions qu’elles versent à diverses organisations. Il est important de diversifier les activités et les pratiques et de ne pas privilégier seulement les sports les plus populaires ou les plus médiatiques. Par ailleurs, l’équitation est une activité qui demande des infrastructures et des moyens importants, il faut aussi tenir compte de cette réalité.
GPR : Si vous êtes élue, quelles seront les actions mises en œuvre pour aider cette filière des courses hippiques à se relancer et assurer sa pérennité ?
M.L.P. : On a trop souvent présenté l’ouverture à la concurrence comme une panacée merveilleuse capable de résoudre tous les problèmes de tous les secteurs. Or, c’est loin d’être toujours le cas. En raison des spécificités du secteur des paris hippiques, je pense qu’il faut envisager de revenir sur cette ouverture à la concurrence. Je pense d’ailleurs que les jeux d’argent doivent être très encadrés pour éviter les dérives et les situations dramatiques qu’une addiction peut entraîner. C’est pourquoi l’État doit les encadrer strictement et une libéralisation à marche forcée est le contraire de ce qu’il faut faire. Par ailleurs, cette façon de bouleverser la structure financière sans se préoccuper des conséquences est typique des réformes décidées sous les gouvernements Fillon puis Hollande. Il est temps de mettre fin à cette légèreté inacceptable qui met en danger des entreprises et des familles entières. Je réunirai donc tous les acteurs pour mettre en œuvre une reconstruction de la structure de financement de la filière.
Marine Le Pen : Comme vous le savez, retrouver la souveraineté française vis-à-vis de l’Union européenne est la première priorité que je me suis fixée pour mon mandat. C’est à la France de fixer ses taux de TVA, librement. Je ne me place pas en position de simple suppliant venant quémander des grâces auprès de la Commission. Je ferai donc baisser la TVA pour les filières équines.
GPR : Si vous êtes élue, aménagerez-vous la réforme des rythmes scolaires, qui ont pénalisé la pratique de l’équitation comme de bien d’autres sports ? Et si oui, de quelle manière ? Envisagerez-vous de favoriser l’intégration d’une approche de l’équitation dans le cadre scolaire ?
M.L.P. : J’ai tout à fait l’intention de revenir sur cette réforme des rythmes scolaires qui a été très mal conduite et reste un des échecs majeurs du quinquennat Hollande. Elle a déstabilisé le secteur périscolaire et créé de graves inégalités entre les communes. Il faut repenser le lien des activités culturelles et sportives avec l’école. C’est une partie importante de l’éducation et il y a un manque de concertation qui favorise un certain déterminisme social dans le choix des activités. Je veux que les enfants aient l’occasion de découvrir un large panel de sports et de pratiquesculturelles. Étant moi-même cavalière, je souhaite bien évidemment aider l’équitation à élargir davantage son audience car je sais à quel point cette activité est une véritable école de la vie et permet aux enfants, dans une relation privilégiée avec ce magnifique animal qu’est le cheval, à développer leur sens des responsabilités.
GPR : Si vous êtes élue, mettrez-vous en œuvre une promotion de l’équitation ? Et si oui, par quel(s) biais ?
M.L.P. : En effet, les différents sports ne sont pas traités à égalité. Il est incompréhensible que l’équitation, où la France excelle dans les compétitions internationales et qui représente si bien l’élégance et la culture de notre pays, ne soit pas davantage soutenue par la puissance publique. Je veux rééquilibrer les aides de l’État et des collectivités. D’ailleurs, je procéderai à une importante réforme territoriale en supprimant les échelons administratifs coûteux, opaques et peu démocratiques que sont les intercommunalités et les régions. Ce sera l’occasion de repenser la répartition de leurs moyens, y compris bien sûr les subventions qu’elles versent à diverses organisations. Il est important de diversifier les activités et les pratiques et de ne pas privilégier seulement les sports les plus populaires ou les plus médiatiques. Par ailleurs, l’équitation est une activité qui demande des infrastructures et des moyens importants, il faut aussi tenir compte de cette réalité.
GPR : Si vous êtes élue, quelles seront les actions mises en œuvre pour aider cette filière des courses hippiques à se relancer et assurer sa pérennité ?
M.L.P. : On a trop souvent présenté l’ouverture à la concurrence comme une panacée merveilleuse capable de résoudre tous les problèmes de tous les secteurs. Or, c’est loin d’être toujours le cas. En raison des spécificités du secteur des paris hippiques, je pense qu’il faut envisager de revenir sur cette ouverture à la concurrence. Je pense d’ailleurs que les jeux d’argent doivent être très encadrés pour éviter les dérives et les situations dramatiques qu’une addiction peut entraîner. C’est pourquoi l’État doit les encadrer strictement et une libéralisation à marche forcée est le contraire de ce qu’il faut faire. Par ailleurs, cette façon de bouleverser la structure financière sans se préoccuper des conséquences est typique des réformes décidées sous les gouvernements Fillon puis Hollande. Il est temps de mettre fin à cette légèreté inacceptable qui met en danger des entreprises et des familles entières. Je réunirai donc tous les acteurs pour mettre en œuvre une reconstruction de la structure de financement de la filière.
GPR : Si vous êtes élue, enjoindrez-vous le ministère de l’Agriculture d’accompagner davantage les éleveurs de chevaux de sport français, y compris financièrement si nécessaire ? Par ailleurs, encouragerez-vous les initiatives prises par les acteurs de la filière pour valoriser davantage leur production à l’étranger ?
M.L.P. : Il faut bien sûr valoriser la filière de l’élevage de chevaux en France. Je veux relancer une politique agricole française dans tous les domaines en nationalisant la PAC, ce qui me permettra d’aider les éleveurs de chevaux face aux difficultés. La longue réputation d’excellence de la France doit être entretenue car c’est elle qui permettra au secteur de rayonner à l’international. La diversité de ses races de chevaux fait partie intégrante de la culture française et doit être préservée.
GPR : Si vous êtes élue, envisagerez-vous la suppression de l’IFCE, ou bien sa réorientation ? Et dans ce second cas, quels seront les axes visant à le rendre plus efficient et davantage au service de la filière ?
M.L.P. : Il est regrettable que les rapports de la cour des Comptes soient si peu suivis d’effets. Les missions données à l’IFCE sont importantes et je ne pense pas qu’une suppression pure et simple soit la meilleure solution. La filière équine concerne plusieurs ministères et plusieurs domaines (agriculture, sport, défense mais aussi éducation et culture) et il est utile qu’un établissement spécifique en soit chargé.
Cependant, il faut revoir son organisation de fond en comble et lui fixer des objectifs plus clairs. Surtout, il faut que cet établissement se mette au service des acteurs du secteur pour les aider à se développer. Ce doit être à lui de gérer par exemple les normes imposées aux activités équestres pour simplifier la vie de ceux qui les pratiquent.
GPR : Si vous êtes élue, les acteurs de la filière pourront-ils espérer un choc de simplification quant aux normes les concernant ?
M.L.P. : Je veux simplifier la vie des petites structures, c’est une de mes priorités. Je mettrai en place un guichet unique pour les TPE-PME car je pense que l’administration n’est pas là d’abord pour contrôler et sanctionner mais pour aider et soutenir les activités qu’elle encadre, dans le respect des lois. Je veux une
simplification des normes et un arrêt de l’inflation normative qui est devenue insupportable pour beaucoup. En ce qui concerne spécifiquement la filière équine, comme vous le soulignez, il est particulièrement important que les établissements concernés puissent avoir accès à des informations claires, précises et à des règles stables afin qu’ils ne passent pas plus de temps à tenter de s’y retrouver dans la réglementation qu’à gérer l’activité qui est leur raison d’être !
GPR : Quelle est votre vision de l'univers de l'équitation ? Quelles relations nourrissez-vous avec le cheval et l’équitation ? Y êtes-vous impliquée ou l’avez-vous été, d’une manière ou d’une autre ?
M.L.P. : Je suis personnellement une cavalière et j’ai une véritable passion pour les chevaux. L’équitation est à la fois un sport complet et exigeant, et l’occasion de nouer des liens forts avec cet animal extraordinaire. Elle est partie prenante de la culture française et je suis très heureuse et très fière que l’équitation de tradition française soit depuis 2011 inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité. Les randonnées équestres permettent également de découvrir les paysages et les hauts lieux de notre patrimoine autrement. C’est donc une activité particulièrement riche dont les multiples facettes sont toutes plus intéressantes les unes que les autres et je souhaite en faire la promotion auprès du plus large public possible car je crois sincèrement que tous peuvent y trouver l’occasion de s’y épanouir.
M.L.P. : Il faut bien sûr valoriser la filière de l’élevage de chevaux en France. Je veux relancer une politique agricole française dans tous les domaines en nationalisant la PAC, ce qui me permettra d’aider les éleveurs de chevaux face aux difficultés. La longue réputation d’excellence de la France doit être entretenue car c’est elle qui permettra au secteur de rayonner à l’international. La diversité de ses races de chevaux fait partie intégrante de la culture française et doit être préservée.
GPR : Si vous êtes élue, envisagerez-vous la suppression de l’IFCE, ou bien sa réorientation ? Et dans ce second cas, quels seront les axes visant à le rendre plus efficient et davantage au service de la filière ?
M.L.P. : Il est regrettable que les rapports de la cour des Comptes soient si peu suivis d’effets. Les missions données à l’IFCE sont importantes et je ne pense pas qu’une suppression pure et simple soit la meilleure solution. La filière équine concerne plusieurs ministères et plusieurs domaines (agriculture, sport, défense mais aussi éducation et culture) et il est utile qu’un établissement spécifique en soit chargé.
Cependant, il faut revoir son organisation de fond en comble et lui fixer des objectifs plus clairs. Surtout, il faut que cet établissement se mette au service des acteurs du secteur pour les aider à se développer. Ce doit être à lui de gérer par exemple les normes imposées aux activités équestres pour simplifier la vie de ceux qui les pratiquent.
GPR : Si vous êtes élue, les acteurs de la filière pourront-ils espérer un choc de simplification quant aux normes les concernant ?
M.L.P. : Je veux simplifier la vie des petites structures, c’est une de mes priorités. Je mettrai en place un guichet unique pour les TPE-PME car je pense que l’administration n’est pas là d’abord pour contrôler et sanctionner mais pour aider et soutenir les activités qu’elle encadre, dans le respect des lois. Je veux une
simplification des normes et un arrêt de l’inflation normative qui est devenue insupportable pour beaucoup. En ce qui concerne spécifiquement la filière équine, comme vous le soulignez, il est particulièrement important que les établissements concernés puissent avoir accès à des informations claires, précises et à des règles stables afin qu’ils ne passent pas plus de temps à tenter de s’y retrouver dans la réglementation qu’à gérer l’activité qui est leur raison d’être !
GPR : Quelle est votre vision de l'univers de l'équitation ? Quelles relations nourrissez-vous avec le cheval et l’équitation ? Y êtes-vous impliquée ou l’avez-vous été, d’une manière ou d’une autre ?
M.L.P. : Je suis personnellement une cavalière et j’ai une véritable passion pour les chevaux. L’équitation est à la fois un sport complet et exigeant, et l’occasion de nouer des liens forts avec cet animal extraordinaire. Elle est partie prenante de la culture française et je suis très heureuse et très fière que l’équitation de tradition française soit depuis 2011 inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité. Les randonnées équestres permettent également de découvrir les paysages et les hauts lieux de notre patrimoine autrement. C’est donc une activité particulièrement riche dont les multiples facettes sont toutes plus intéressantes les unes que les autres et je souhaite en faire la promotion auprès du plus large public possible car je crois sincèrement que tous peuvent y trouver l’occasion de s’y épanouir.