Quatre-vingt-dix ans après, la Suède fait main basse sur la Coupe des nations d’Aix-la-Chapelle
Ce soir, à l’issue d’une épreuve palpitante mais quelque peu déconcertante, la Suède s’est octroyée avec classe la mythique Coupe des nations du CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle, qu’elle n’avait plus gagnée depuis… quatre-vingt-dix ans! Les Nordiques, menés par leur incroyable leader Peder Fredricson, ont réussi à retirer le trophée des mains des Allemands, qui ont dû se contenter de la deuxième place. Avec un bilan positif, l’équipe de France termine bonne troisième.
Quel impérialisme ! Portée par son indétrônable leader Peder Fredricson, vainqueur des Grands Prix 5* de Stockholm et Falsterbo en l’espace d’un mois, la Suède a remporté ce soir la mythique Coupe des nations du CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle. Une épreuve légendaire qu’elle n’avait remportée qu’une seule fois il y a quatre-vingt-dix ans, en 1929, à la grande époque d’Ernest Halberg, lui-même vainqueur du Grand Prix à deux reprises sur le stade de la Soers. Ce soir, les cavaliers d’Henrik Ankacrona, déjà victorieux dans la Coupe des nations du CSIO 5* de Falsterbo la semaine dernière, ont écrit une nouvelle page de leur histoire nationale.
Dès le début, les Suédois ont fait valoir leur bonne dynamique en bouclant deux superbes sans-faute grâce à Henrik von Eckermann et sa guerrière Toveks Mary Lou 194, et Evelina Tovek sur Dalila de la Pomme. Les quatre points d’Angelie von Essen et le très prometteur Luikan Q, concédés sur l’avant-dernier obstacle, auront été rajoutés au compteur. Cela aura tout de même permis d’effacer le score de treize points de Peder Fredricson, qui a essuyé un étonnant refus de H&M Christian K sur le vertical en milieu du triple. En seconde manche, ce dernier s’est bien rattrapé ! Parti en ultime position, après deux scores vierges déjà réalisés par Henrik von Eckermann et Angelie von Essen, le champion d’Europe en titre a signé le sans-faute essentiel à la victoire de son équipe. Chapeau bas aux Suédois, qui ont enfin réussi à retirer le trophée de cette mythique épreuve des mains des Allemands, victorieux en 2016, 2017 et 2018.
Dès le début, les Suédois ont fait valoir leur bonne dynamique en bouclant deux superbes sans-faute grâce à Henrik von Eckermann et sa guerrière Toveks Mary Lou 194, et Evelina Tovek sur Dalila de la Pomme. Les quatre points d’Angelie von Essen et le très prometteur Luikan Q, concédés sur l’avant-dernier obstacle, auront été rajoutés au compteur. Cela aura tout de même permis d’effacer le score de treize points de Peder Fredricson, qui a essuyé un étonnant refus de H&M Christian K sur le vertical en milieu du triple. En seconde manche, ce dernier s’est bien rattrapé ! Parti en ultime position, après deux scores vierges déjà réalisés par Henrik von Eckermann et Angelie von Essen, le champion d’Europe en titre a signé le sans-faute essentiel à la victoire de son équipe. Chapeau bas aux Suédois, qui ont enfin réussi à retirer le trophée de cette mythique épreuve des mains des Allemands, victorieux en 2016, 2017 et 2018.
L’Allemagne doit se contenter de la deuxième place, la France lui emboite le pas
Toujours très redoutable à domicile, l’Allemagne a dû s’incliner pour un point de temps dépassé. La performance de Daniel Deusser et du formidable Calisto Blue, mandataires de ce point de trop, est évidemment à saluer malgré tout, le couple n’ayant pas touché une barre de la soirée. La meilleure prestation de la Mannschaft revient toutefois à Simone Blum et DSP Alice qui ont déroulé un double zéro magistral. Les championnes du monde en titre n’ont pas volé leurs ovations!Avec huit points au compteur, les Vestes Bleues de Thierry Pomel ont terminé troisièmes. On relèvera en premier lieu l’exemplaire double sans-faute de Pénélope Leprevost et le remarquable Vancouver de Lanlore. Inébranlable dans chacune des deux manches, le couple a fait montre de son incroyable progression de ces derniers mois. On aurait du mal à ne pas voir les deux compères dans les prochaines grandes échéances de l’équipe de France… Très bonne performance également pour Guillaume Foutrier et Valdocco des Caps, qui ont enchaîné un parcours parfait, propre et aérien, et un deuxième tour un peu plus fastidieux à quatre points. Pour une première à Aix-la-Chapelle, le Nordiste peut s’avouer satisfait! Bilan positif également pour Olivier Robert, sélectionné avec l’exceptionnel Vangog du Mas Garnier. Auteur d’un parcours à une faute en première manche, butant sur le milieu du triple, le Bordelais a malheureusement subi une incompréhension en seconde partie. Arrivé peut-être un peu trop relâché d’après son cavalier sur le double numéro 5, le bel étalon gris l’a refusé, sortant avec une faute supplémentaire en fin de parcours, soit dix points de pénalité. Pas de quoi s’affoler, la paire s’étant montrée au niveau. Quant à Kevin Staut, accompagné là de son cheval de tête Calevo 2, le Normand a concédé huit points en fin de course en première manche. En deuxième, comme toujours, le leader des Bleus a su porter toute la pression et les espoirs de ses supporters, bouclant un sans-faute parfait dont lui seul a le secret. Un champion!
Déceptions, surprises et rebondissements…
Les milliers de spectateurs du stade de la Soers, qui font tout le charme de ce mythique rendez-vous du saut d’obstacles, ont pu se délecter d’un paquet de rebondissements. La meilleure des surprises est sûrement la prestation de McLain Ward, qui avait sorti Noche de Ronda de son chapeau, une jument de dix ans qui n'avait couru qu'une seule épreuve à 1,60m fin juin au CSI 5* de Wellington. En dépit d'un manque d'expérience au plus haut niveau, la baie a bouclé un superbe double sans-faute... McLain Ward a encore retrouvé une crack!La plus mauvaise surprise est sans doute l’élimination prématurée de l’Américaine Nicole Shaninian-Simpson… Entrée à pied aux côtés de son groom, sa monture Akuna Mattata a semblé inquiète et ne s'est pas laissée monter une seule seconde, se cabrant à plusieurs reprises. Malheureusement pour elle, le chronomètre a tourné et la cloche a sonné son élimination... Si des rires et des yeux consternés ont été repérés dans les tribunes – y compris de la part des plus grands champions -, l'amazone étasunienne est loin d’être une novice. Inconnue du grand public et plus habituée à la concurrence américaine qu’à l’européenne, la quadragénaire est loin d'être une jeune pousse dans le sport de haut niveau, ayant couru six finales de Coupe du monde et les Jeux équestres mondiaux de Jerez de la Frontera en 2002.
On relèvera également les éliminations de la Suisse et de la Belgique en seconde manche, ou le retrait de Cian O’Connor et Irenice Horta, alors même que l’Irlande aurait pu prétendre à une troisième place.