Le modèle français s'exporte aux quatre coins du monde
Le modèle d’équitation à la française fait école. De nombreux pays étrangers venus en mission de repérage en Europe l’adoptent et passent convention avec la Fédération française d’équitation pour bénéficier d’un projet de développement clés en mains.
Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération française d’équitation (FFE), fait le point sur le rayonnement international du modèle de club à la française, qui est une grande découverte pour des nations qui sont sur la tradition du coach privé dans l’objectif compétition de haut niveau avec des ambitions pour les championnats continentaux dans l’espoir de participer aux Jeux olympiques. ’’De longue date, les pays étrangers sont venus en France pour découvrir les initiatives de l’équitation à la française. C’est le cas par exemple du Québec au Canada ou du Chili en Amérique du Sud qui ont créé des poney-clubs à la française. C’est aussi celui de l’Europe du nord pour le tourisme avec le relais de la FITE et l’appui sur l’ATE et le TREC’’, explique-t-il.’’Aujourd’hui le déploiement du modèle de clubs ’’à la française’’ s’appuie sur le concept du poney/cheval partagés avec des cours collectifs facteurs d’émulation et de démocratisation. C’est loin d’être une évidence. On a vu en Chine un moniteur français donner son cours avec un entraîneur privé secondant chaque cavalier ! Très vite, la découverte du modèle français donne une nouvelle dimension aux perspectives de développement dans l’objectif loisirs et dans l’objectif éducatif pour les enfants.’’
KLa question des infrastructures se pose également, tous les pays ne disposant pas des mêmes moyens. ’’Ce que recherchent les étrangers pour mettre en œuvre ce modèle, ce sont des infrastructures équestres du type de celles que l’on construit maintenant en France, des moniteurs formés à la pédagogie ludique et/ou des formations pour leurs enseignants, des poneys et des chevaux dressés et adaptés et surtout le plan de formation du cavalier.’’ Ajoutons à cela qu’il manque souvent de suivi en matière de formation, bien loin des Galops fédéraux. ’’Dans la plupart des pays, il n’y a aucun fil rouge proposé pour la formation des cavaliers. Ceux qui savent monter trouvent individuellement leur méthode pour enseigner l’équitation. Les compétences à acquérir ne sont pas normées selon une échelle de progression. C’est pourquoi la première demande des pays étrangers est d’avoir le droit de traduire le programme des Galops, puis d’avoir le droit de traduire les Guides Fédéraux qui en développent les contenus.’’
KLa question des infrastructures se pose également, tous les pays ne disposant pas des mêmes moyens. ’’Ce que recherchent les étrangers pour mettre en œuvre ce modèle, ce sont des infrastructures équestres du type de celles que l’on construit maintenant en France, des moniteurs formés à la pédagogie ludique et/ou des formations pour leurs enseignants, des poneys et des chevaux dressés et adaptés et surtout le plan de formation du cavalier.’’ Ajoutons à cela qu’il manque souvent de suivi en matière de formation, bien loin des Galops fédéraux. ’’Dans la plupart des pays, il n’y a aucun fil rouge proposé pour la formation des cavaliers. Ceux qui savent monter trouvent individuellement leur méthode pour enseigner l’équitation. Les compétences à acquérir ne sont pas normées selon une échelle de progression. C’est pourquoi la première demande des pays étrangers est d’avoir le droit de traduire le programme des Galops, puis d’avoir le droit de traduire les Guides Fédéraux qui en développent les contenus.’’
Trente-neuf adhérents dans vingt-deux pays
L’Asie fait évidemment partie des pays qui mettent beaucoup de moyens pour développer l’équitation et former les cavaliers. ’’Les Chinois ont été les premiers à traduire les Galops 1 et 2. Une convention a été signée par la Chinese Equestrian Association (CEA) qui est la Fédération Chinoise, avec la FFE lors des Jeux équestres mondiaux de 2014 en Normandie. Un poney-club ’’à la française’’ a été créé à Pékin en 2015. En tout, cinc clubs chinois adhèrent à la FFE. En 2016, un camp d’été avec visite au Generali Open de France a été l’occasion de la remise à son dirigeant du label ’’École Française d’Equitation.’’ L’Amérique du Sud, mais aussi l’Afrique et le Moyen-Orient commence à demander ce modèle de l’équitation française. ’’Une convention a été établie avec la Colombie qui comporte la traduction du programme des Galops. La traduction en espagnol des cinq Guides existants, Poneys, 1, 2, 3 et 4, est en cours. L’échange concerne également la venue de techniciens français tous les mois pour assurer la formation professionnelle des enseignants colombiens. L’Iran, la Tchéquie et la Turquie ont la même demande. Le Galop 1 est en cours de traduction en langue perse et en tchèque. Des missions techniques ont eu lieu en Iran et en Turquie. De plus, dans le cadre de l’Euro Pony Club, des formations d’enseignants sont en cours en Bulgarie et la FFE est sollicitée par la Fédération équestre européenne (EEF), pour des missions d’expertise dans le cadre de son programme Brotherhood. De plus, quatorze pays d’Afrique comptent un à trois clubs FFE. Ils sont régulièrement visités par des techniciens français. Ajoutons qu’Alexandre Gros est missionné par la FFE pour un suivi technique au Maroc.’’Le Mondial des Clubs, qui a lieu tous les ans durant l’Open de France de Lamotte-Beuvron est le meilleur exemple de cette coopération internationale. ’’Venu en France pour un repérage plus large, le Kazakhstan a signé une convention de coopération avec les différentes instances de la filière, dont la FFE, pour développer son élevage et ses activités équestres. Il y a aussi eu des contacts avec la Corée et Taiwan. Dans le cadre du Mondial des Clubs, des délégations d’une vingtaine de pays différents ont envoyé des équipes et découvert les compétitions Club. À noter aussi que la FFE adhère à l’IGEQ, Groupe International pour les Qualifications équestres, qui coordonne les équivalences entre les titres d’encadrement des différents pays.’’ Un savoir-faire également reconnu par la Fédération équestre internationale (FEI), qui n’hésite pas à s’appuyer sur ses techniciens français. ’’Dans le cadre de son programme de développement FEI Solidarity, dont Jean-Philippe
Camboulives est le responsable du développement, la FEI missionne entre autres des techniciens français pour aller former les enseignants, cavaliers et entraîneurs étrangers. C’est le cas notamment de Pascale Audonnet en Iran, en Bulgarie, à Taiwan et de Camille
Lejeune en Bulgarie. Pascale Boutet est missionnée en Chine et au Tibet en tant qu’entraîneur CCE, dans le cadre d’une action FFE avec le relais de l’UNIC, tout comme Nicolas Burtin pour le CCE en Egypte. D’autres instructeurs, entraîneurs et enseignants sont mis en relation, via l’UNIC, avec les pays qui cherchent des intervenants français.’’
Au total, la FFE compte trente-neuf clubs adhérents étrangers dans vingt-deux pays. Les plus forts contingents sont pour la Chine (cinq clubs), la Belgique, le Cameroun, Madagascar et le Sénégal (trois clubs). Le plus éloigné est un club d’Australie. Citons aussi des clubs aux Emirats arabes unis et au Liban.
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