’’Une année en or’’, Marie-Charlotte Fuss

À l’aube de ses vingt ans, qu’elle fêtera le 30 décembre, Marie-Charlotte Fuss porte un regard fier sur son incroyable saison 2016, marquée par un titre de championne de France Jeunes Cavaliers et un double sacre européen, célébré fin septembre à Montelibretti en Italie avec Sillas de la Née. La jeune complétiste en a conscience, l’année 2017 sera difficilement aussi fructueuse. Qu’importe, la cavalière établie avec ses quatre chevaux dans les écuries de Maxime Livio, près de Saumur, l’aborde avec détermination et organisation. Fin octobre, la Toulousaine d’origine s’est confiée à Grand Prix.



Grand Prix : Un mois après, quel souvenir conservez-vous de votre incroyable exploit aux championnats d’Europe de Montelibretti avec Sillas de la Née (Würt, Sir Oldenburg x Araconit) ?
Marie-Charlotte Fuss : C’est une sensation assez incroyable . Par équipes, nous espérions vraiment décrocher l’or, mais en individuel, je dois bien avouer que c’était plutôt inattendu…
 
G. P. : Même après avoir remporté le championnat de France Jeunes Cavaliers début juillet au Pin-au-Haras ? Vous arriviez forcement en Italie avec des objectifs individuels non ?
M.-C. F. : J’espérais d’abord être sélectionnée dans l’équipe, puis gagner une médaille avec cette équipe. Le fait que nous ayons également réussi en individuel est super, bien sûr, mais je ne m’y attendais vraiment pas, surtout après être redescendue a l’issue du cross.
 
G. P. : Vous avez été en effet pénalisée de 8.80 points de temps sur ce test. Que s’est-il passé?
M.-C. F. : L’équipe de France Juniors avait bien démarré le matin, et tout se passait bien aussi pour nous, Jeunes Cavaliers. Moi, je devais partir en dernière, donc en fin d’épreuve et en fin de journée. Je commençais à trouver le temps long et je sentais Sillas pressé d’y aller aussi. Du coup, il a pas mal tiré sur le parcours, ce qui n’est pas du tout dans ses habitudes, même s’il est resté très droit. Il m’a fallu bien préparer chaque obstacle, ce qui fait que n’ai pas pu rentrer maxi. Le cross n’était pas tellement technique - nous rencontrons des combinaisons plus compliquées au niveau Pro1 - mais il était massif et requérait tout de même pas mal d’attention.
 
G. P. : Après une belle quatrième place au dressage et ces pénalités de temps au cross, vous avez signé l’un des quatre sans-fautes à l’hippique. Comment avez-vous vécu ces autres tests ?
M.-C. F. : Le dressage s’est bien déroulé puisqu’outre ma quatrième place, l’équipe de France pointait sur la deuxième place après ce premier test. Sillas est chic et bouge bien. Généralement, il plaît beaucoup aux juges. En Italie, il m’a offert la meilleure éprise de sa vie! Sur l’hippique, je suis partie sereine d’autant que c’est le point fort de mon cheval qui a concouru jusqu’à 1.35m en saut d’obstacles pur (avec Estelle Hoffarth, son ancienne cavalière, ndlr). Il sautait parfaitement bien au paddock. Vu qu’il n’y avait eu que quelques sans-faute, je savais qu’il y avait un coup à jouer. Je suis très contente de son comportement durant ce championnat. Depuis que je le monte, c’est dans cette épreuve que je l’ai trouvé le meilleur !

La suite de cet entretien est à lire dans le numéro de décembre/janvier du magazine GrandPrix.

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