’’Depuis 2012, je perçois tout comme du bonus’’, Carl Hester

Après avoir décroché la deuxième médaille olympique de sa carrière cet été à Rio, fin octobre, Carl Hester a choisi Lyon et son CDI-W étape de la Ligue d’Europe de l’Ouest de la Coupe du monde pour reprendre la compétition avec Nip Tuck. Avec cinq Jeux olympiques, trois Jeux équestres mondiaux, sept championnats d’Europe et une finale de Coupe du monde pour un total de dix médailles internationales glanées en vingt-cinq ans de carrière à haut niveau, le patron du dressage britannique a déjà marqué l’histoire du dressage. Son regard sur sa carrière, son avenir de compétiteur, ses ambitions, sa vision du dressage, son travail avec Charlotte Dujardin et le génial Valegro… Sur tous ces sujets, cet éternel jeune homme de quarante-neuf ans s’est confié à Grand Prix.



GRAND PRIX : Comment jugez-vous votre retour à la compétition à Lyon avec Nip Tuck (KWPN, Don Ruto x Animo), deux mois et mois et demi après les Jeux olympiques de Rio ? CARL HESTER : Nip Tuck s’est bien comporté dans le Grand Prix, où il est resté calme et n’a eu peur de rien. Terminer à 78 % et deuxième derrière Isabell (Werth, notée à 83.940 % avec Weihegold, Old, Don Schufro x Sandro Hit, ndlr), c’est un peu comme gagner ! Je suis également très satisfait de notre Reprise Libre en Musique (le couple y a obtenu 85.017 %, de loin la meilleure note de sa carrière). Le seul problème est qu’Isabell et Weihegold (créditées de 90.090 %, leur record personnel, ndlr) sont de plus en plus fortes ! (rires)
G.P. : Visez-vous une qualification pour la finale d’Omaha, au printemps prochain ? C.H. : Je n’ai participé qu’une fois à cette finale (en 2005 à Las Vegas, terminant dixième avec Exquis Escapado, Old, Ex Libris x Ikarus, ndlr). Cette hiver, oui, c’est mon objectif, d’autant que je m’occupe un peu moins de Charlotte (Dujardin, ndlr) ces temps-ci. Je pense participer aux CDI-W de Londres en décembre et d’Amsterdam en janvier. Ensuite, j’aviserai en fonction du nombre de points que j’aurai.
G.P. : Charlotte Dujardin reste-t-elle votre élève ou est-elle devenue votre associée ? Ne manifeste-t-elle pas la volonté de voler de ses propres ailes ? C.H. : Pour le moment, il n’y a pas de raison de changer quoi que ce soit. Pour autant, bien qu’elle soit toujours mon élève, je préfère la voir comme ma « contemporaine » : elle est aujourd’hui dans la position que j’occupais il y a vingt-cinq ans lorsque je travaillais pour Wilfried Bechtolsheimer, le père de Laura (Tomlinson, ndlr). La seule différence est que j’ai toujours nourri la volonté de tracer mon propre chemin. Pour ce qui est de son indépendance, Charlotte serait folle de partir (rires), car j’assume tous les coûts et tous les détails dont elle n’a pas à se préoccuper (rires).
Il y a deux ou trois ans, elle a réfléchi à acquérir une écurie. Je ne l’ai pas dissuadée de le faire. Elle a un peu regardé çà et là, mais finalement, nous n’avons rien changé car tout va bien ainsi. Je crois aussi qu’elle apprécie l’équipe et l’atmosphère qui règne aux écuries. Pas seulement moi, mais aussi le lieu où nous travaillons ensemble.

La suite de cet entretien richement illustré est à lire dans le numéro de décembre/janvier du magazine Grand Prix.

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