Suite à l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération française d’équitation (FFE) où le rapport moral a été approuvé à 84,59%, le rapport financier à 82,67 % et le budget prévisionnel à 76,96 %, Serge Lecomte a été réélu avec 59,03 % des voix. Son adversaire, Hervé Godignon, en recueille 39,19 %. La liste de Serge Lecomte est entièrement élue avec 59,87 % pour le collège spécifique (propriétaires, cavaliers et officiels de compétition), 57,81% pour les affiliés (établissements associatifs) et 60,22% pour les agréés (structures professionnelles)

’’Je remercie les électeurs qui m’ont fait confiance’’, s’est exprimé Serge Lecomte à l’annonce des résultats. ’’C’est une véritable marque de confiance que je prends à cœur. Je remercie aussi tous mes vieux compagnons, car on ne fait pas cela tout seul. On travaille en équipe et ils ont partagé toutes les décisions et les projets. C’est une équipe de dirigeants et d’officiels qui ont marqué leur passage dans le monde du cheval en ayant des structures qui tournent bien et qui ont une bonne image sur l’ensemble de nos activités. Ce sont de vrais modèles. Je remercie aussi Hervé Godignon qui a fait la même formation que moi chez Maître Coullaud, d’avoir amené une opposition. Cela permet de mesurer la confiance que les gens peuvent avoir entre les uns et les autres. Mais on ne s’improvise pas président de la FFE... Si je suis devenu président de la fédération, c’est après avoir pendant des années ’pédalé dans la cave’ avec mon équipe de compagnons, pour mettre en place le guichet unique, la licence internet et bien d’autres choses au service des clubs et de l’équitation. C’est une vraie compétence acquise au fil du temps que je vais mettre au service de tous les clubs pendant quatre nouvelles années.’’ Le président réélu a tout de même souhaité revenir sur la campagne, parfois virulente. ’’Je regrette aussi que lors de cette campagne, même si je pense que ce n’est pas toujours intentionnel, des mensonges ont été colportés. Nous aurions dû avoir des réunions en commun pour échanger nos idées mais cela n’a pas pu se faire. J’incite ceux de l’équipe adverse à venir s’investir pour l’équitation au sein des régions ou de la fédération afin d’acquérir l’expérience nécessaire.’’

À noter toutefois que la liste de Hervé Godignon a récolté plus de voix que celle de Serge Lecomte. Mais, le scrutin donnant aux clubs un nombre de voix proportionnels au nombre de licenciés, Serge Lecomte, qui a bénéficié de l'appui des plus gros clubs, a donc été élu.

Vers un travail commun ?

À l’annonce des résultats, Hervé Godignon reconnaît être ’’un peu déçu mais nous nous n’attendions pas non plus à remporter ces élections car la campagne a été courte, étant lancée au retour des Jeux olympiques de Rio. Je n’ai pas pu voir tout le monde. Pour aller à la rencontre des neuf mille clubs adhérents, il aurait fallu en un an en contacter trente par jour. J’analyse ces résultats comme un score qui n’est pas dégradant et qui représente quelque chose. J’espère que Serge en tiendra compte. Il a réalisé de très bonnes choses mais je pense qu’il y a des changements à faire. Nous allons certainement nous rencontrer et je serai ravi de discuter avec lui. J’estime le travail qu’il a fait mais je ne suis pas d’accord avec tout. Je continuerai à faire valoir mes idées sans revenir sur ce qu’il a fait de bien.’’

Désormais, Serge Lecomte regarde vers l’avenir, et vers 2024. Pour Serge Lecomte, le développement de l’équitation en France passe notamment par la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024. ’’J’ai engagé, avec François Lucas (Président du Comité régional d’équitation d’Île-de-France, ndlr), la place de l’équitation au sein des Jeux à Paris et mon objectif est aujourd’hui Paris 2024. Si ces Jeux olympiques ont lieu en France, il faut que cela soit au grand bénéfice de l’équitation et des clubs afin que le public français adhère davantage à notre passion. S’il n’y a pas de Jeux olympiques à Paris en 2024, je passerai peut-être la main mais je préparerai mon successeur et je l’aiderai car cette Fédération ne peut s’improviser avec une équipe tout à fait nouvelle. Il faut s’engager sur beaucoup de choses, la FFE étant une structure importante.’’

Le parc équestre fédéral que Serge Lecomte a créé sera aussi au cœur des actions du président de la FFE lors de ce quatrième mandat. ’’Le parc est l’outil des clubs et une véritable image de l’équitation face à nos élus, nos médias et notre public. J’ai une démarche de développement populaire permanent car il n’y a pas de grand sport sans une large base. Notre mission est de développer cette base populaire afin que nos athlètes soient reconnus. Ensuite, c’est à eux de faire des performances comme ils l’ont fait cette année. Je suis élu depuis 1983 et j’ai fait beaucoup de choses mais il en reste beaucoup à faire. Nous avons des dossiers importants en cours comme la TVA et le fonds cheval. Nous sommes dans une période difficile. Nous serons plus forts ensemble pour être entendus. Nous devons soutenir les clubs et c’est à chacun de nous d’être meilleur année après année.’’

LES COLLÈGES

Spécifiques : Cyrille Bost, Virginie Couperie-Eiffel, Emmanuèle Perron-Pette, Priscille Le Grelle, Sylvie Navet, Marine Vincendeau, Pascal Marry, Frédéric Morand, Michel Robert, Pascale Boutet, Odile Van Doorn, Pascale Dietsch.

Affiliés : Djeylan Mardell, Jean-Luc Auclair, Philippe Audigé, Régis Bouchet, Martine Fernet, Carole Yvon-Galloux, François Emery, Jean Luc Vernon, Amélie Guinamard, Tiphaine Vermeulen, François Albertini, Jean-Pierre Blache.

Agréés : Céline Scrittori, Pascal Mulet-Querner, Emmanuel Feltesse, Olivier Klein, Valérie Dalodier-Houset, Carole Danglard.