VIVANT VAN DE HEFFINCK (CASSIO RIVETTI)
Quelques années avant Cristalline, Vivant est l'un de ces cracks qui s'est révélé au monde avec l'Australien Chris Chugg lors d'une finale de Coupe du monde. C'était à Genève, en 2010, où l'Australien et l'étalon avaient séduit le public par leur talent, mais aussi par leurs pirouettes au galop pour saluer en fin de parcours. C'est après les Jeux équestres mondiaux de Lexington, en 2010, que Vivant est passé sous pavillon ukrainien, après deux ans avec Chris Chugg. D'abord monté par Oleksandr Onyshchenko, il passe en 2012 dans les écuries de Katharina Offel avant de rejoindre, un an plus tard, Cassio Rivetti, qui le montera jusqu'à sa retraite, cet été. Au palmarès du magnifique fils de Fuego du Prelet, deux éditions des JEM (2010 et 2014), une finale de Coupe du monde, une édition des Jeux olympiques (2012) et un championnat d'Europe, à Aix-la-Chapelle, en 2015, où il était d'ailleurs premier avant la finale individuelle mais a été refusé à la visite vétérinaire.

GOTHA FRH (HENRIK VON ECKERMANN)
À quinze ans, la jument qui a durablement marqué le palmarès des écuries Beerbaum a tiré sa révérence en catimini. Henrik von Eckermann, son dernier cavalier, l'a ainsi annoncé mi-septembre, via les réseaux sociaux. La fille de Goldfever avait démarré sa carrière internationale en 2009, avec Ludger Beerbaum, avant que le Kaiser ne décide de passer la main trois ans plus tard à son lieutenant suédois, avec lequel l'alezane s'est d'emblée parfaitement entendue. Au total, Gotha a participé à trois finales de Coupe du monde (en 2010, 2011 et 2013), deux championnats d'Europe (2011 et 2013), d'où elle a ramené deux médailles par équipes, et une édition des Jeux équestres mondiaux (2014). Elle laisse son nom au tableau d'honneur de nombreux Grands Prix et Coupes des nations. Avec l'Allemagne et la Suède, elle s'est ainsi imposée à Rotterdam, Rome et Falsterbo. Individuellement, elle a offert les Grands Prix CSI 5*-W de Malines, CSIO 5* de Rome et CSI 5*-W de Stuttgart à deux reprises à Ludger Beerbaum et les Grands Prix CSI 5* d'Estoril et de Hong Kong à Henrik von Eckermann.  "C'est le cheval avec lequel j'ai inscrit les plus belles victoires de ma carrière et c'est elle qui m'a donné la confiance pour aller toujours plus loin. Elle n'a pas seulement été une partenaire fantastique, elle a également été ma meilleure amie et nous avons construit une relation très spéciale", a témoigné Henrik von Eckermann.

AVEBURY (ANDREW NICHOLSON)
Difficile de dire qui du cheval ou du cavalier est le plus emblématique. C'est l'histoire d'un complétiste hors-pair et d'un gris tout aussi courageux qui ont écrit quelques belles lignes de l'histoire du concours complet. De 2007 à 2016, Andrew Nicholson et Avebury ont conquis le concours complet. Parmi leurs nombreuses victoires, c'est bien leur doublé dans le CCI 4* de Burghley, qu'ils ont remporté en 2013 et 2014, qui restera dans les annales. Alors que le couple devait participer au CCI 4* de Badminton, en mai dernier, le Néo-zélandais a annoncé la retraite suprise de son compagnon, expliquant qu'il "commence à montrer quelques signes de vieillesse". Malheureusement, le fils de Jumbo ne pourra pas profiter longtemps de sa retraite puisqu'il sera euthanasié en septembre, après avoir développé une tumeur à la mâchoire qui s'est très vite développée.

VALEGRO (CHARLOTTE DUJARDIN)
Une chose est sûre, ce départ en retraite va changer bien des choses ! Après avoir absolument tout remporter, Valegro va faire ses adieux à Londres, en décembre prochain. La fin d'un cycle de victoires incroyable, tant le fils de Negro et sa cavalière britannique ont tout remporté. De 2011 à 2016, Charlotte Dujardin et son hongre ont mis le monde à leurs pieds. Sur trois championnats d'Europe, deux finales de Coupe du monde, une édition des Jeux équestres mondiaux et deux Jeux olympiques, le couple a glané toutes les médailles d'or individuelles, excepté aux championnats d'Europe de Rotterdam, en 2011. Désormais retiré, le couple laisse malgré tout une empreinte indélébile dans le monde du dressage.

PARZIVAL (ADELINDE CORNELISSEN)
Si cette retraite n'a pas été officialisée par Adelinde Cornelissen, il est fort à parier que les Jeux olympiques de Rio ont été le dernier tour de piste de Parzival. À dix-neuf ans, il est clair de l'alezan a perdu de sa superbe. Il faut dire que, depuis 2009, il est presque de tous les championnats. Après trois championnats d'Europe, quatre finales de Coupe du monde, deux Jeux équestres mondiaux et deux Jeux olympiques, le bon fils de Jazz aurait bien mérité d'enfin se la couler douce. Mais pour ne pas retenir sa dernière mauvaise prestation dans le Grand Prix des Jeux olympiques de Rio cet été, qui s'est soldé par un abandon, on se remémorara de Parzival sa médaille d'argent olympique à Londres, sa médaille de bronze aux JEM de Normandie, ses deux victoires en finale de Coupe du monde et ses six médailles en championnats d'Europe, sans compter ses nombreuses victoires au plus haut niveau. Rien que pour ça, Parzival nous manquera !