Astier Nicolas, la consécration d'un virtuose

Peu de cavaliers peuvent se targuer d'avoir déjà décroché deux breloques olympiques et remporté un CCI 4* à seulement vingt-sept ans. Héros des dernières Étoiles de Pau, médaillé d'argent individuel à Rio avec PIaf de B'Neville, et sacré par équipes aux côtés de Karim Laghouag, Thibaut Vallette et Mathieu Lemoine, en moins d'un an, Astier Nicolas est passé du statut de grand espoir à celui de champion accompli. Quelques jours après son exploit brésilien, le Toulousain ne semblait pas vraiment prendre la mesure de son talent ni de ses exploits. Artiste accompli, beau gosse au regard charmeur, Astier est d'abord un bourreau de travail perfectionniste qui ne laisse rien au hasard. Portrait.



Le mardi 9 août, au cœur du stade équestre de Deodoro, Astier Nicolas a gravé à tout jamais son nom dans l’histoire du sport français, d’abord en contribuant à la victoire de son équipe, offrant à la délégation française sa toute première médaille d’or dans ces JO aux côtés de Karim Laghouag, du lieutenant-colonel Thibaut Vallette et de Mathieu Lemoine, puis, quelques heures plus tard, en se parant d’argent en individuel aux commandes de son merveilleux Piaf de B’Neville (Cap de B’Neville x Rêve d’Elle). Né le 19 janvier 1989 à Toulouse, Astier doit son amour des chevaux à sa mère, Bénédicte de Monval Nicolas. Passionnée de longue date, elle valorise désormais en tant qu’éleveuse le patrimoine génétique de certaines juments retraitées de son fils, à l’image de Quickly du Buguet (AA, Zandor x Naswan, DsA). Le jeune garçon met le pied à l’étrier à sept ans, lorsqu’il croise la route de Marie-Reine Périé, propriétaire du poney-club de la Seillonne à Pin-Balma, tout près de Toulouse. Pas plus doué qu’un autre au départ, Astier prend vite goût au travail bien fait… et à la victoire ! ’’Il était très téméraire. Dès son plus jeune âge, il voulait être le meilleur. Il s’appliquait et travaillait dur pour battre les autres. Il passait sa vie à me demander si sa position était correcte ! Tout lui plaisait dans le fait de monter à cheval. Quelle que soit l’activité, aussi bien les jeux que le dressage, il était toujours partant ! Il adorait notamment monter le poneys qui ne travaillaient pas bien, car il leur apprenait des choses, ne serait-ce qu’à s’arrêter sans bouger !’’, confie celle qui l’a entraîné jusqu’à ses vingt et un ans.