’’À Rio, nous vivrons peut-être la plus belle semaine de notre vie’’, Rodrigo Pessoa

Du 14 au 19 août au centre équestre de Deodoro, Rodrigo Pessoa aura une nouvelle fois rendez-vous avec l’Histoire. Médaillé d’or avec l’inoubliable Baloubet du Rouet en 2004 à Athènes, le champion du monde et triple vainqueur de la finale de la Coupe du monde tentera de conduire le Brésil à un fabuleux exploit collectif. À ce jour, l’ancien numéro un mondial n’a pas encore décidé avec quel cheval il s’y rendra, mais il se dit confiant quant aux capacités de la Seleção de se sublimer à domicile, tout en faisant de la France la nation favorite pour le titre suprême. À quarante-trois ans, l’as des as pourrait bien vivre ses derniers Jeux olympiques à Rio, même s’il assure ne pas avoir encore pris sa décision. Engagé de longue date au sein des instances internationales de son sport, le Brésilien livre un plaidoyer en faveur de la Global Champions League et un réquisitoire contre la réduction programmée des équipes de quatre à trois couples dans les grands championnats. Il s’inquiète également de la violente crise que traverse son pays d’origine.



Grand Prix : Les Jeux olympiques approchent à grands pas. Où en êtes-vous de votre préparation ? Rodrigo Pessoa : Je me sens bien. Mes chevaux sont rentrés des États-Unis début avril et ont repris la compétition à Anvers, Shanghai, Hambourg et Windsor. Ils vont bien. Ensuite, nous nous rendrons à Chantilly, puis à Cannes. Je les prépare à mon rythme. Il y a encore du travail, mais il me reste un peu de temps. Ayant la chance d’avoir une place ’’garantie’’ dans mon équipe, je n’ai pas besoin d’éprouver mes chevaux outre mesure ni de trop répéter les performances avant le jour J, ce qui me permet d’évoluer à mon aise et tranquillement. 
 
G.P. : Quel cheval vous semble le plus à même de vous accompagner à Rio ?
R.P. : Si je devais décider aujourd’hui, je choisirais Status, parce que c’est celui qui a le plus d’expérience. Mais comme il reste du temps, je veux laisser à Ferro Chin van het Lindenhof une chance de pouvoir montrer ses capacités. Il a beaucoup évolué ces six derniers mois et je sens qu’il peut encore progresser, donc je vais continuer à la préparer. Je peux aussi compter sur Citizenguard Cadjanine qui a réussi une très belle rentrée en Europe. Avoir le choix est un luxe. Je ne veux rayer aucun cheval de mon plan avant que ce ne soit vraiment nécessaire.

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