Dans une discipline où la patience est d’or, Ludovic Henry a dû attendre quarante-six ans pour participer à ses premiers grands championnats, l’été dernier à Aix-la-Chapelle. Associé à After You, le dresseur installé près de Bruxelles y a contribué à la sixième place de la France, synonyme de qualification pour les Jeux olympiques de Rio. Avant de trouver sa place à haut niveau, cet homme au grand esprit d’ouverture a roulé sa bosse et persévéré. Rencontre avec une personnalité à l’enthousiasme contagieux.
Retracer le parcours de cet homme-là nécessite de s’armer d’une carte et d’une bonne boussole. Né en 1968 au Mesnil-Saint-Denis dans les Yvelines, Ludovic Henry a passé son enfance loin de l’Europe, entre le Liban, la Côte d’Ivoire, la Centrafrique et le Cameroun.
’’Nous avons beaucoup voyagé parce que mon père travaillait dans une société de transport. Je me suis mis à cheval vers huit ou neuf ans, en même temps que mon frère et ma sœur. J’ai commencé en montant des Pur-sang de course avec un moniteur anglais, sur un hippodrome de Beyrouth. J’ai surtout continué à Bangui et à Douala’’, se souvient-il. C’est là qu’un Néerlandais l’a aidé à dresser son premier cheval, un Arabe-Barbe réformé de la fantasia, discipline africaine folklorique et spectaculaire consistant à simuler des assauts militaires. Pour ce cavalier au physique de colosse, s’exprimant sans ambages et ponctuant souvent ses phrases de traits d’humour, le cheval n’a pas toujours été une évidence :
’’Vers dix ans, j’avais extrêmement peur, au point de descendre de cheval en pleine reprise et de partir en courant en le laissant en liberté. Je faisais hurler mes moniteurs d’équitation !’’
La suite de ce portrait richement illustré est à lire dans le numéro de mars de Grand Prix Magazine, toujours disponibles en kiosques.
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