LA FEI DÉTAILLE LA SUSPENSION DE LA FÉDÉRATION ÉMIRATIE



Dans un courrier adressé aux fédérations nationales, Sabrina Zeender, secrétaire générale de la FEI, revient sur les modalités pratiques de la suspension de la fédération des Émirats arabes unis, effective depuis le 12 mars dernier.

Dans sa lettre, datée du 17 mars dernier (voir document ci-dessous), Sabrina Zeender revient clairement sur l’application pratique de la suspension de la fédération nationale émiratie, décidée par le bureau de la FEI il y a une semaine (lire ici). 'La FEI a depuis reçu de nombreuses questions sur l’application pratique de cette suspension et je voudrais, par conséquent, clarifier certains points', écrit ainsi la secrétaire générale aux dirigeants des différentes fédérations nationales affiliées à la FEI.

Dans un premier temps, Sabrina Zeender revient sur les différentes modalités concernant la participation des athlètes aux compétitions. Elle explique ainsi que 'les athlètes (humains et équins) émiratis ne sont pas autorisés à participer aux courses d’endurance internationales' tout en précisant que les athlètes 'des disciplines autres que l’endurance' peuvent toujours prendre part à des compétitions internationales 'organisées par les fédérations nationales autres que celle des Émirats arabes unis'. Ils peuvent également toujours participer à des compétitions nationales.

Sabrina Zeender revient ensuite sur l’organisation de compétitions. 'La fédération émiratie n’est pas autorisée à organiser de compétitions internationales dans n’importe quelle discipline, y compris l’endurance'. Toutefois, les Émirats arabes unis pourront continuer à organiser des compétitions nationales, qui ne sont pas sous le coup de sa suspension. En ce qui concerne les officiels émiratis, ils ne sont plus autorisés à 'officier sur des compétitions internationales dans toutes les disciplines'. De plus, Sabrina Zeender ajoute qu’il 'n’est pas conseillé aux officiels appartenant à la FEI de participer à des compétitions nationales en endurance aux Émirats arabes unis'. Elle ajoute également que 'si un officiel le faisait, il le ferait à titre privé et ne représenterait en aucun cas la FEI'.

Drapeau émirati interdit

Quant aux cavaliers émiratis ne courant pas en endurance, la FEI a décidé qu’ils pourraient continuer à prendre part à des compétitions internationales mais sous les couleurs de l’instance internationale. Ils ne représenteront donc plus leur fédération d’origine. Leurs engagements et résultats seront donc 'administrés par la FEI', dont les 'responsabilités techniques et légales seront entre les mains'. Sabrina Zeender précise également que 'les athlètes non-émiratis ne peuvent plus dépendre de la fédération nationale des Émirats arabes unis pendant le temps de sa suspension'. Le drapeau émirati ainsi que tous les signes d’appartenance à la fédération sur les cavaliers et chevaux sont de plus désormais interdits. Lors des cérémonies, le drapeau de la FEI doit être utilisé à la place, tout comme sur les listes de départ et les résultats. Enfin, Sabrina Zeender notifie les fédérations que plus aucune 'accréditation ne sera délivrée à un officiel émirati'.

La fédération émiratie a été suspendue par la FEI pour non-respect du bien-être du cheval et des règles, des faits établis par une enquête menée par la FEI après la mort de Splitters Creek Bundy lors de l’Al-Reef Cup d’Abu Dhabi (lire ici). Les Émirats arabes unis étaient affiliés à la FEI depuis 1985 et comptait vingt-huit compétitions internationales à son calendrier. Parmi ses effectifs, la FEI recensait 66 officiels, 1.278 cavaliers (dont 1.200 en endurance) pour 4.442 chevaux, dont 4.197 en endurance.

Johanna Zilberstein