FOSBURIT, LA SOLIDARITÉ AU SERVICE DU SPORT



Très en vogue depuis quelques temps, le financement participatif peut aussi s'adresser au sport. Le site Fosburit en a fait sa spécialité. Actif dans le domaine du sport équestre, le site permet à des cavaliers de récolter des fonds afin de réaliser leurs projets sportifs.


Trois cavaliers ont ainsi tenté l’expérience du financement participatif pour les aider à poursuivre leur carrière. Jacques Ferrari, champion du monde de voltige, Victor Burtin, membre de l’équipe de France Junior de concours complet, et César Belmonte, Jeune Cavalier de concours complet ont ainsi fait appel à la générosité des internautes.

 

Pour Thomas Lacombe, l’un des créateurs du site, le financement participatif est particulièrement adapté à l’équitation. 'Tous les cavaliers ne sont pas sponsorisés par des marques et certains n’ont pas autant de visibilité que d’autres', explique-t-il. 'C’est un sport qui coûte très cher et la médiatisation n’est pas forcément optimale.'

 

Et pour les trois cavaliers qui ont joué le jeu, les projets ont abouti à de beaux résultats puisque plus de la totalité des fonds espérés ont été récoltés pour chaque projet.  'Ces fonds m’ont permis de financer une partie du déplacement aux championnats d’Europe ainsi que sa préparation', raconte ainsi Victor Burtin. Pour César Belmonte, la campagne a eu en partie pour but de récolter les 2.800 euros nécessaires à la construction de ses écuries. 'J'avais quelques connaissances qui avaient déjà procédé de cette manière et qui étaient satisfaits du concept. De plus, je recherchais des sponsors et cela m'a permis d'en trouver et de les rendre fidèles pour mes futurs projets. Fosburit m’a permis de financer une partie de ma saison et certains aspects pour la future construction de mes écuries.'


Pas de campagne sans investissement


Du côté de Jacques Ferrari, qui avait besoin de 4.000 euros en vue des Jeux équestres mondiaux de Normandie, les fonds récoltés lui ont permis de financer la création d’un nouveau costume de spectacle, avec lequel il est devenu champion du monde. 'Nous sommes fiers d’avoir contribué à ce projet-là', avoue Thomas Lacombe. Le rapprochement entre l’entreprise Fosburit et le champion du monde s’est faite grâce à François Athimon, le longeur de Jacques Ferrari. 'Le projet a servi un peu de pilote pour Fosburit, puisque la collaboration a débuté lors du lancement de l’agence', explique-t-il. Lui-même satisfait par cette méthode, Jacques Ferrari serait même prêt à renouveler l’expérience. 'Je suis complètement satisfait par cette solution. Je pense que je vais même essayer de recommencer quand l’occasion se représentera, mais j’attends d’avoir un vrai besoin pour le faire.'


Néanmoins, tous les cavaliers ayant fait appel au système de financement participatif sont d’accord sur un point : l’investissement est énorme pour mettre en place une campagne. 'Trouver des contributeurs reste une tâche prenante et compliquée, je ne pense pas recommencer un jour', reconnaît César Belmonte. 'Cela demande beaucoup d’efforts de communication, c’est un peu long à mettre en place, mais c’est très intéressant et cela permet de discuter avec les gens et d’améliorer sa médiatisation', estime quant à lui Victor Burtin. Un investissement que reconnaît Thomas Lacombe : 'Une campagne de financement participatif est une assez longue procédure. Il y a un réel investissement avant et surtout pendant. Ce sont un peu les clés du succès.'

 

Il y a également un après, durant lequel on garde les contacts établis avec les donateurs. 'J’ai gardé contact avec au moins trois donateurs réguliers et j’informe les autres de mon évolution', explique César Belmonte. 'J’ai envoyé des lettres de remerciements, mais je n’ai pas gardé de lien avec tous mes supporters, ce serait compliqué !', s’amuse Jacques Ferrari. Toujours étant que ces trois campagnes ont été un bon enseignement pour Thomas Fosburit: 'L’équitation n’est pas un milieu si fermé que l’on croit, c’est plutôt un univers assez solidaire'.

 

Virginie Gabriel-Robez