RÉTRO 2014 : MAI, OH LES BEAUX JOURS



En mai, les beaux jours reviennent et la saison extérieure bat son plein. Et qui dit extérieur dit bien entendu Coupe des nations, dont le circuit à repris avec le traditionnel CSIO 5* de La Baule. L’occasion pour les Français de briller à domicile, avant de connaître un petit passage à vide. Pas de problème en revanche pour Eric Lamaze, qui affiche deux victoire en Grands Prix CSIO 5* rien que pendant ce joli mois de mai.

Le circuit Coupe des nations s’est ouvert en mai, lors du désormais incontournable CSIO 5* de La Baule. L’occasion pour les cavaliers engagés de fouler la grande piste en herbe du stade François-André. Une étape qui a commencé de manière peu habituelle puisque se sont les frères Lopez, René et Carlos, qui ont étrenné le parcours de Frédéric Cottier afin d’obtenir une qualification individuelle pour les Jeux Équestres Mondiaux. Après quoi l’équipe venue défendre les couleurs françaises s’est brillamment illustrée, en remportant facilement la Coupe des nations. Un groupe de choc composé de Pénélope Leprévost, Aymeric de Ponnat, Jérôme Hurel et Kevin Staut, qui n’a même pas eu besoin de faire partir sa dernière cartouche, tant son avance était notable. La France devance donc la Belgique et la Grande-Bretagne. Mais l’édition 2014 du CSIO de la Baule a surtout marqué pour son Grand Prix, où Eric Lamaze a rejoué le scénario de 2011, cette année où il arrachait la victoire avec son fabuleux Hickstead. Associé cette fois-ci à Powerplay, le Canadien n’a pas démérité, devançant le phénoménal Marocain, Abdelkébir Ouaddar sur Quickly de Kreisker, et Patrice Delaveau, qui a tout fait pour défendre son titre sur Carinjo*HDC, au terme de ce qui restera sans doute comme le barrage le plus haletant de l’année (lire ici).

Une victoire des plus émouvantes qui ouvrait un chapitre qui n’était pas tout à fait terminé pour le Canadien. Deux semaines plus tard, sur la piste de Rome, Eric Lamaze, venu courir le Grand Prix avec Zigali PS, réécrit à nouveau l’Histoire en remportant le Grand Prix et en s’offrant ce doublé acquis trois ans auparavant avec son cheval fétiche. Une très belle histoire qui ne s’est répétée que pour deux centièmes, infime chronomètre qui sépare Eric Lamaze de son dauphin, Michael Whitaker, qui montait Viking. Enfin, le jeune talent Frank Schuttert, qui s’était aussi illustré à La Baule en prenant la deuxième place du Grand Prix en 2013, est venu compléter ce podium (lire ici). Bonne note pour la Française Marie Hécart, cinquième et meilleure Tricolore sur Myself de Brêve. Côté Coupe des nations, la Belgique a pris sa revanche sur la Baule en s’offrant cette étape italienne, devant les Pays-Bas et l’Allemagne. La France, après dix-sept points en première manche puis huit en seconde, terminait à une décevante sixième place

Katrin Eckermann s’impose enfin à Hambourg


Puis le circuit Coupe des nations a fait escale à Saint Gall, en Suisse. Là-bas, la Grande-Bretagne s’est imposée grâce à une équipe qui a réussi à trouver la clé du difficile parcours d’Uliano Vezzani. L’Espagne et la Suède créent l’événement en occupant respectivement les deuxième et troisième places du podium. L’équipe française, composée de Kevin Staut, Julien Epaillard, Timothée Anciaume et Anne-Sophie Godart, loupe une nouvelle fois le coche. Côté individuel, le Grand Prix, si cher au cœur des Suisses allemands ne les aura pas déçu puisque Paul Estermann se l’est magistralement offert avec sa délicate Castlefield Eclipse. Il devance d’un rien Sergio Alvarez Moya sur Zipper et plus confortablement son compatriote Fabrio Crotta sur Rubina VIII (lire ici). Mention spéciale pour Frédéric David, Timothée Anciaume et Kevin Staut, tous les trois dans le top dix.

Enfin, le mois de mai s’est achevé sur une piste allemande, celle de Hambourg, où s’est tenue la troisième étape du Global Champions Tour. Associée à Firth of Lorne, véritable gravure par For Pleasure, Katrin Eckermann a signé un parfait triple sans-faute et un magnifique barrage qui lui permet de s’adjuger ce Grand Prix du GCT. Comble de la chose, la jeune Allemande a pu se targuer de devancer Ben Maher sur Cella et Scott Brash sur Hello Sanctos, numéros deux et un mondiaux. Une sacrée belle victoire que Katrin Eckermann accroche enfin à son palmarès, après l’avoir manqué de si peu en 2012, où elle terminait deuxième derrière les géants Nick Skelton et Big Star (lire ici).

Johanna Zilberstein