MAESTRO DE LA LOGE POUR LE QATAR



Après avoir évolué avec succès sous la selle de [Penelope Leprevost] et dernièrement de [Julien Epaillard], Maestro de la Loge s’apprête à rejoindre le Qatar. « La finalité était de le vendre », explique Didier Emereau, ex-propriétaire désormais du fils d’Esterel des Bois.

 
À Bordeaux déjà, alors que le cheval évoluait avec Pénélope Leprevost, Didier Emereau n’avait pas caché son souhait de vendre [Maestro de la Loge]. « Eu égard aux sommes en jeu, je ne pouvais pas me permettre de converser le cheval. Disons que je lançais quelques appels », avoue le propriétaire, agent immobilier de profession.  « Lorsque j’ai confié Maestro à Julien, le deal était clair entre nous. Julien a très bien monté Maestro. Il commençait à combler la mise au repos forcé de Mister Davier. L’entente était telle que je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il aurait pu arracher sa qualification pour les Jeux. C’était l’outsider qui déboulait à toute vitesse », ajoute-t-il.
 
Mais, après les bons résultats de Julien et Maestro à La Baule puis à Wiesbaden avec une quatrième place dans le Global Champions Tour, les offres ont commencé à se multiplier, en provenance des Etats-Unis et du Qatar notamment. « Même si Maestro était le cheval de la famille, je ne pouvais pas passer à côté d’une telle vente », insiste-t-il avant d'ajouter : « Tout s'est joué en 48 heures ». Des différentes offres proposées, celle du fond du Qatar sera la bonne et la plus rapide. « Je regrette naturellement de ne pas avoir trouvé une solution franco-française qui aurait permis au cheval de poursuivre sa route en France mais c'était le moment ou jamais », nuance-t-il. Le cheval, toujours dans les écuries normandes de Julien Epaillard à l’heure actuelle, rejoindra son nouveau cavalier d’ici quelques jours. « Moralement, cela n’a pas été facile. C’est une très belle aventure qui se termine », conclut Didier Emereau non sans émotion.
 
« J’ai récupéré le cheval en connaissance en cause. Il n'y avait aucune ambigüité », confirme de son côté Julien Epaillard, réaliste. « J’ai tenté de remplir ma mission de la meilleure des façons et il se trouve que le feeling est tout suite très bien passé ». Le cavalier peut se réjouir toutefois de la bonne forme de [Mister Davier]. « Il est en bel état et se déplace très bien », se réjouit-il, espérant un retour à la compétition d’ici septembre si tous les feux sont au vert.

Marie-Anaïs Thierry