La parole à Amy Graham



L'Australienne Amy Graham a réussi un concours parfait avec Bella Baloubet à Salzburg, le week-end dernier, en gagnant les trois plus grosses épreuves dont le Grand Prix. Elle revient, pour Grand Prix Replay, sur ce concours, son année 2014 et ses ambitions pour l’avenir.

 

Grand Prix Replay : Quel est votre sentiment après ce fantastique concours de Salzburg ?

Amy Graham : Ce concours est mon meilleur souvenir avec la deuxième place de l’équipe australienne dans la consolante de la finale de la Coupe des nations de Barcelone. A Salzburg, c’était surréaliste. Cela semblait impossible de pouvoir remporter ces trois grosses épreuves. Lors de chaque parcours, Bella Baloubet ne pensait qu’à bien faire et à gagner. Au barrage du Grand Prix, j’ai tout donné et il a fait de même. Je ne pense pas qu’un tel week-end va se reproduire un jour !

 

GPR : 2014 est la meilleure saison de votre carrière. Que retenez-vous de cette année ?

A.G. : D’abord, Bella s’est blessé dans son box au mois de mai. Il a été arrêté neuf semaines avant de revenir dans le CSI de Saint-Tropez où il a sauté de façon incroyable. Ensuite, à Mons et Spangenberg, il s’est révélé être le meilleur cheval de l’équipe australienne et a obtenu sa sélection pour les JEM, qui resteront une expérience extraordinaire. A Barcelone, l’esprit d’équipe et l’ambiance ont été absolument incroyable. Ensuite, Bella Baloubet a attaqué les concours indoor, où il s’est classé dans le top 3 de toutes les épreuves auxquelles il a participé.

 

GPR : Qu’espérez-vous pour 2015 et les années à venir ?

A.G. : C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Tout dépend si je peux garder Bella Baloubet. Après cette année incroyable, il y a beaucoup d’offres pour acheter Bella Baloubet et je suis à la recherche d’un sponsor ou de partenaires pour m’aider à garder Bella. Donc, si quelqu’un est intéressé pour m’aider, il peut me contacter !

 

GPR : Etes-vous heureuse de vous être installée en Normandie ?

A.G. : La Normandie est une région fantastique et je suis très contente d’être là. J’ai envie d’y rester et j’essaye de me construire une équipe solide avec de bons propriétaires, de bons chevaux et de ma bâtir une bonne réputation.

 

GPR : Bella Baloubet va prendre quatorze ans. Avez-vous d’autres chevaux pour l’épauler puis prendre la relève ?

A.G. : J’ai seulement trois chevaux de CSI pour le moment et je cherche des propriétaires pour me construire un piquet plus important. J’aime former les chevaux en prenant mon temps et en m’adaptant à chacun d’eux. Comme vous pouvez le constater, ça a plutôt bien fonctionné avec Bella Baloubet. J’ai actuellement dix chevaux dans mes écuries, certains que j’ai acheté moi-même et d’autres qui appartiennent à des propriétaires français : Serge Marie, François Vasche, Michel Bonheme et Daniel Sebire. En plus du travail des chevaux, je fais également du coaching pour des jeunes cavaliers français ou australiens.

 

GPR : Avez-vous établi des contacts avec des éleveurs normands ?

A.G. : Oui, un petit peu. Mais mon français demande encore beaucoup de travail pour être bon donc c’est plus difficile pour établir le contact. Comme je ne suis pas française, je pense que ça demande plus de temps pour que les éleveurs et les propriétaires me fassent confiance et il faut que je me construise petit à petit une bonne réputation. Mais j’aime beaucoup les chevaux français !

 

GPR : Quels sont vos rêves ?

A.G. : Je voudrais devenir numéro un mondial et continuer longtemps à entrainer des chevaux et les amener au plus haut niveau. J’aime également beaucoup enseigner et transmettre. Et bien sûr, je rêve de pouvoir un jour gagner une médaille avec l’équipe australienne.

Propos recueillis par Marc Verrier