INGMAR DE VOS ÉLU SANS SURPRISE À LA TÊTE DE LA FEI



En élisant Ingmar de Vos à la présidence de la Fédération équestre internationale, les fédérations nationales ont clairement et logiquement opté pour la continuité, le Belge, jusqu’alors secrétaire général de l’instance, en connaissant tous les rouages et les dossiers. Contrairement à ce qu’il avait exprimé, il ne cumulera pas les postes de président et de secrétaire général. De vos a devancé Pierre Durand, Pierre Genecand et John McEwen.

 

Ingmar de Vos a été élu président de la Fédération équestre internationale, tôt ce matin à Bakou en Azerbaïdjan. Grand favori à la succession de la princesse Haya bint al-Hussein de Jordanie, l'actuel secrétaire général a obtenu quatre-vingt-dix-huit voix contre vingt-et-un pour le Français Pierre Durand, et six pour le Suisse Pierre Genecand et le Britannique John McEwen. Comme il l'avait laissé entendre hier, afin d'éviter toute dispersion des voix, et favoriser une élection du Belge au premier tour, le Danois Ulf Helgstrand s'est retiré dans la soirée.

Ingmar de Vos, cinquante-et-un ans, est le quatorzième président de la FEI, une instance née en 1921. Il met fin au long règne des membres de familles royales, au pouvoir depuis 1964 et ayant elles-mêmes succédé aux militaires et au baron du Theil, premier président, de 1921 à 1927. Celui-ci reste donc, à ce jour, le seul Français à avoir présidé aux destinées du monde équestre.

'Un exemple pour beaucoup d'autres fédérations'


'Je suis très honoré de ce grand soutien. Du fond de mon cœur, je vous remercie pour votre confiance.' Tels ont été les premiers mots du nouveau président, visiblement ému. 'Merci aux autres candidats, car l’ambiance est restée excellente. Nous avons montré que nous sommes une famille et que nous pouvons conduire un débat de très grande qualité. C’est un exemple pour beaucoup d’autres fédérations (sic). Des élections peuvent parfois séparer une famille, mais je vous garantis que je serai le président de tous. Je travaillerai très dur pour maintenir cette unité. (...) C’est aussi un jour triste pour moi. Longtemps, j’ai gardé l’espoir que la princesse Haya resterait présidente. Les mots ne peuvent résumer ce qu’elle a fait pour la FEI. Elle a innové, elle l'a modernisée. Il est de notre devoir de rester sur la route qu’elle a tracée. Au fil des années, nous sommes devenus amis. Je vous suis reconnaissant pour votre soutien et vous remercie du fond du cœur.'

à travers ce vote, les fédérations nationales ont exprimé une volonté de continuité, validant implicitement le bilan économique et sportif de la princesse Haya. Le soutien de la présidente sortante à son secrétaire général a sûrement été décisif. On se souvient qu’un groupe de cent fédérations, essentiellement de petites nations équestres, avaient appelé Haya à briguer un troisième mandat et demandé à remodifier les statuts de la FEI en ce sens. Il n’est pas difficile d’imaginer que c’est ce groupe de cent qui a massivement choisi Ingmar de Vos, élu avec quatre-vingt-dix-huit voix pour les quatre prochaines années.

Contrairement au souhait qu’il avait exprimé durant sa compagne, l’ancien secrétaire général de la fédération royale belge des sports équestres et de la Fédération équestre européenne ne cumulera pas les postes de président et de secrétaire général de la FEI. Il a officiellement démissionné de son poste salarié. Un secrétaire général intérimaire devrait rapidement être nommé afin d’assurer la transition avant qu’un nouveau titulaire soit engagé. Une audioconférence de presse est programmée cet après-midi à 14h30.

 

Sébastien Roullier