'RAVIE DE TERMINER SUR CE TITRE', NINA LISSARRAGUE



En selle sur Ainhoa Catharissime, Nina Lissarrague a été sacrée vice-championne d’Europe d’endurance Jeunes, le 12 juillet dernier à Vérone en Italie. Pénalisée notamment par la boiterie de Lollypop, la monture de Lena Payen, au dernier vetgate, la France a manqué de peu la médaille d’or par équipes, et s’est retrouvée boutée hors du podium.

 

GrandPrix-replay.com : Comment avez-vous abordé ces championnats d’Europe?

Nina Lissarague : Cette année, j’ai été sélectionnée avec deux chevaux, Ainhoa Catharissime et Oshamette de Paute. Mes coéquipières, Marie Sapone, Marie Jess, Henriette d’Urcel et Lena Payen étaient associées à Shagya Felleg, Lisdia de Fignols, Wloska Fontanel et Lollypop. Nous avons passé une semaine ensemble à Vérone, en compagnie de notre sélectionneuse Bénédicte Émond-Bon, avant le début de la compétition pour un dernier stage de préparation. Nous nous sommes très bien entendues. Nous avons abordé les championnats dans un bon esprit d’équipe.

GPR. : Comment s’est déroulée l’épreuve?

N. L. : La course de 124 km était divisée en cinq étapes plutôt courtes. Le terrain était plat, peu technique et favorisait les vitesses élevées. Bénédicte Émond-Bon nous avait demandé de faire de notre mieux, selon les capacités de nos chevaux, tout en les respectant et en les ramenant en bonne condition physique le soir. Nous sommes parties dans un rythme raisonnable et régulier. Ainhoa Catharissime était nerveuse lors des premières boucles. Son excellente capacité de récupération et son amplitude au galop m’ont permis de gagner un temps précieux au cours de la journée et de remporter cette belle médaille d’argent. Je suis vraiment ravie d’autant que je vis ma dernière année dans la catégorie Jeunes. Henriette d’Urcel participait à ses premiers championnats à ce niveau. Elle a pris une très belle cinquième place. Mes autres coéquipières, entre chutes et boiteries, ont eu moins de chance… Malgré tout, elles ont fait preuve d’un bon esprit sportif et ont soutenu le reste de l’équipe. Nous avons perdu de peu la médaille d’or par équipes, mais les performances étaient là.

GPR. : Comment avez-vous perçu la concurrence ?

N. L. : Les nations étrangères progressent beaucoup, ce qui est de bon augure pour l’endurance. Il y a de plus en plus d’équipes complètes. La discipline est ainsi tirée vers le haut. L’équipe d’Espagne, qui a été sacrée championne d’Europe, était renforcée par la présence de deux chevaux entraînés par Jaume Puntí Dachs (le champion d’Europe Seniors 2013, ndlr) qui se sont octroyé l’or et le bronze en individuel, mais elle n’était pas imprenable.

GPR. : À la fin de la saison, vous quittez donc la catégorie Juniors...

N. L. : Oui, et je suis ravie de la terminer sur ce titre ! Je remercie mes propriétaires de m’avoir fait confiance, le staff de l’équipe de France pour son soutien, ma mère (Barbara Lissarrague, championne du monde d’endurance en 2005 pour la France et passée sous couleurs suisses depuis le 1er janvier 2014, ndlr) pour sa présence de tous les instants, mes sponsors et toutes les personnes qui ont contribué à ma victoire en Italie.

Propos recueillis par Pierre Jambou