RENDEZ-VOUS AU 'PETIT FAR WEST' POUR LE REINING



Cette semaine avait lieu, aux écuries du petit Far West, au Pin, en Seine et Marne, un stage fédéral de reining afin de préparer les Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie.


Présente au niveau mondial seulement depuis les JEM de Jerez de la Frontera en 2002, le reining est une discipline encore jeune. De plus, celle-ci n'est présente au sein de la FFE que depuis 2007 avec l'arrivée de Guy Duponchel comme entraîneur et sélectionneur. 'C'est une activité porteuse d'avenir au travers d'un cheval gentil et plein de considérations vis-à-vis de son cavalier, le Quarter Horse. L'activité est vraiment très riche autour de la discipline tant professionnelle que de loisir', rappelle Alain Soucasse, directeur technique national adjoint.


Douze cavaliers ont fait le déplacement pour évoluer sous les yeux de l'entraîneur national. Ensemble, ils ont travaillé sur la précision des man?uvres à réaliser ainsi que sur l'harmonie des couples. Pour Sophie Dubourg, directrice technique nationale, 'ce stage clôture la préparation hivernale des équipes mais note également le début des couples en compétition. L'idée est de faire une revue des troupes.'


'Cet été, nous allons nous retrouver à Caen, berceau du saut d'obstacles. Nous allons débarquer en Normandie avec le reining. Nous avons énormément travaillé avec Alain afin de mettre en place un collectif pour avoir une équipe soudée. Nous voulons vraiment être représentatifs lors des ces JEM en France. Le but est de montrer que cette discipline équestre a sa place actuellement dans les grandes échéances internationales. Nous allons essayer d'obtenir les meilleurs résultats possibles, nous avons fort à faire face à des pays très performants comme par exemple les États-Unis ou le Canada', a expliqué Guy Duponchel.


Ce rassemblement a également permis au vétérinaire de l'équipe de France de reining, Stéphane Fresnel, d'observer les chevaux en détails dans le cadre du suivi mis en place afin d'optimiser leur performance.


Avant l'échéance normande, la délégation française se rendra aux CRI de Kreuth, en Allemagne, le 20 avril et de Mooslargue, en France, le 28 mai. Ces deux événements seront incontournables puisqu'ils permettront aux Français de se mesurer à la concurrence étrangère mais surtout à Stéphane Fresnel de voir l'état des chevaux lors des compétitions. Ensuite, il y aura les CRI du Pin, le 6 juin et le 9 juillet ainsi que celui de Givrins, en Suisse les 3 et 4 juillet.


La sélection finale sera officiellement révélée mi-août. D'ici là, les cavaliers vont devoir perfectionner leur technique mais surtout travailler sur le manque de confiance en eux qui les habite. 'Nous courrons depuis plusieurs années avec peu de moyens, en ayant des prétentions importantes. Nous avons subi quelques déceptions qui ont marqué les hommes', a révélé l'entraîneur et sélectionneur.


Pour les participants, tels que le cavalier Yves Fromont, 'ces stages permettent, avant toute chose, de créer une émulation autour de l'équipe et de rassembler tous les présélectionnés afin qu'ils évoluent ensemble. Ils sont également un moyen de contrôler l'état de forme des chevaux avec le vétérinaire pour pouvoir débuter la saison sereinement.'


Cinquième lors des championnats d'Europe 2014, à Augsburg, en Allemagne, l'équipe de France a pour seul véritable objectif de représenter au mieux la discipline devant son public.'Il ne faut pas être trop prétentieux. Lors des championnats d'Europe nous étions cinquièmes mais désormais il faut rajouter les nations d'Amérique du Nord et du Sud. Si nous pouvions arriver à une sixième place avec des parcours et des scores honorables ce serait un très bon résultat. Si quatre cavaliers entrent en final ce serait vraiment génial', a confié Guy Duponchel.

Marie de Pellegars-Malhortie