LE CONCOURS INTERNATIONAL D'ATTELAGE DE SAUMUR, LE RENDEZ-VOUS DES GRANDS
Cette année, le concours international de Saumur, du 6 au 9 juin, sera le rendez-vous de tous ceux qui ont des échéances importantes à venir, les Jeux équestres mondiaux de 2014 pour les attelages à quatre chevaux, les championnats du monde en août pour les attelages à deux chevaux et ainsi que, pour tous les poneys, leur championnat du monde en novembre, en France, à Pau. Les concours internationaux du Haras du Pin et de Conty, ayant pour diverses raisons été supprimés, il reste donc Saumur, et son parcours réputé difficile, pour faire le point.
En ce qui concerne les attelages à deux chevaux, les championnats du monde approchent. Saumur est donc, à n’en pas douter, une échéance cruciale pour la sélection. C’est un plateau international de très haut niveau qui va concourir à Saumur, ce week-end. Il s’agit même d’une véritable répétition générale des mondiaux d’aout. Ce sont vingt-trois attelages qui vont en découdre avec les huit attelages français engagés. Après sa très bonne performance au CAI-A de Windsor, en Grande-Bretagne, François Dutilloy fait figure de favori.
Les attelages français à quatre chevaux, sans avoir digéré les contre-performances des échéances internationales des deux mois passés, devront être à ce grand rendez-vous. C’est un plateau très relevé qui sera présent sur les terres françaises, en attendant les Jeux équestres mondiaux de 2014. Bien sûr, Ijsbrand Chardon sera le grand favori de ce concours, mais beaucoup de prétendants sont là pour lui rappeler que rien n’est jamais gagné d’avance. Vingt-deux teams sont engagés, dont treize français. Tous veulent montrer au sélectionneur français de quel bois ils se chauffent. Pour Stephane Chouzenoux, il s’agit de sa première sortie en concours international de cette année avec son jeune team. Il va falloir le suivre ! Aux précédents Jeux équestres mondiaux, aux Etats-Unis, il était notre seul représentant. Enfin, Chester Weber va essayer de taquiner Ijsbrand Chardon, et pourquoi pas, peut-être un Français.
Quant aux poneys, ils n’ont pas eu pour l’instant la possibilité de se mesurer à la crème internationale, Saumur sera une revue de détails des Français. Il est très dommage que les étrangers ne soient pas de la partie. Pour le moment, la dernière performance internationale est celle de Claire Lefort en solo, qui termine cinquième de Pau en 2012, première Française, alors que Carine Poentis représentait efficacement la catégorie paire. Toutes deux sont engagées à Saumur, et devront convaincre dans une épreuve internationale où la concurrence ne sera que française.
Petite remarque, les poneys pourront se lancer dans un CAI B Poneys, ce qui est très bien, néanmoins, à six mois des championnats du monde, un concours de catégorie A aurait certainement attiré beaucoup plus de meneurs étrangers. La concurrence internationale est donc absente, sauf en teams, où seuls deux étrangers sont engagés. Pourtant, il aurait été intéressant de mettre les meneurs français pressentis pour la compétition de Pau, qui se déroule en novembre, face à leurs futurs opposants. Si la Fédération veut monter le niveau et faire en sorte que les représentants français soient concurrentiels sur le plan international, ils devront aller chercher les résultats des concours à l’étranger.
Patrick Crasnier