LES 'INDIGNÉS' SE MOBILISENT CONTRE UNE REFORME DE LA FFE, JUGÉE 'INACCEPTABLE'



Les fondateurs des "Indignés de la politique fédérale de la FFE", mouvement initié le 7 janvier 2013 par Olivia et Hervé Godignon, via un groupe Facebook (voir ici), réagissent face une nouvelle réforme de la Fédération française d'équitation, au sujet des statuts. Selon les fondateurs des "Indignés", elle porterait en effet atteinte aux droits les plus élémentaires des adhérents. Dans le communiqué ci-dessous, les initiateurs des "Indignés", expliquent la situation, qu'ils jugent inquiétante. Ils invitent les dirigeants des groupements sportifs, ayant le droit de vote à l'assemblée générale extraordinaire du 11 juin 2013, à "refuser les pleins pouvoirs disciplinaires et statutaires à Serge Lecomte et à voter contre cette réforme." Un document comparatif des modifications de textes est visible ici.



 

Mais pourquoi le président Lecomte est-il si pressé de changer les statuts de sa Fédération ?

Le climat est orageux à Lamotte-Beuvron et cette électricité, dont le personnel de la Fédération française d’équitation se fait écho, est due à des empêcheurs de tourner en rond. Des opposants à la politique de Serge Lecomte se sont (enfin) déclarés, à la suite du coup de poing frappé sur la table par leur leader, le cavalier médaillé olympique et cinq fois champion de France, Hervé Godignon. En janvier 2013, ils sont devenus les "Indignés de la politique fédérale de la FFE". Quatre mois ont suffit pour faire monter le compteur Facebook à 6 500 internautes sur la page des Indignés. Nous organisons maintenant nos premières réunions régionales sur le terrain : Pontonx-sur-l’Adour, Bordeaux, Mesles, Lamballe, Montauban, Fontainebleau, Hardelot. Notre mouvement se structure et notre but clairement affiché est de constituer le socle d'une alternative à la politique actuelle de la FFE. Comités départementaux et régionaux bruissent de leur sympathie pour ces Indignés et plusieurs ont déjà rejoint le mouvement, dans le rejet des méthodes et procédés de l’équipe fédérale actuelle. Alors devant ce mouvement qui enfle et se sentant contesté, le président mal élu lors de sa dernière Assemblée Générale, avec moins de 35 % des adhérents ayant votés pour lui, décide un des coups de force anti-démocratiques dont il est coutumier.


 

Après avoir mis en garde, sous la forme d’une communication à la menace à peine voilée, les cavaliers et dirigeants qui s’expriment sur les réseaux sociaux, Serge Lecomte décide de mettre en place une modification des statuts de la Fédération qui est INACCEPTABLE tant sur le fond que sur la forme retenue. En ce qui concerne le fond de cette réforme des statuts, nous nous indignons des atteintes portées aux droits les plus élémentaires des adhérents, à savoir :


 

- le droit de la défense : lors de la séance de la commission disciplinaire, son président peut faire entendre toute personne dont l’audition lui paraît utile sans que l’intéressé en ait été averti avant la séance, l’empêchant de fait de préparer sa défense. On réintroduit donc la notion de témoin-surprise.


- le droit à l'information : on institue des assemblées où les adhérents s'expriment uniquement par vote électronique avec des délais de convocation réduits, supprimant ainsi toute possibilité de débats ou de questions au cours de ces assemblées.


- le droit à la représentativité : le quart des voix est le nouveau quorum requis pour toute assemblée même extraordinaire alors qu’il est logiquement fixé à 50 % pour cette dernière.


- la liberté d'expression : on durcit d’une manière draconienne les offenses susceptibles d'être sanctionnées par la commission disciplinaire. Désormais sont punissables "toute atteinte à la morale, à l'éthique sportive, à l'intérêt supérieur de l'équitation, à la notoriété de la FFE". Cette définition fourre-tout des infractions susceptibles d’être commises, sans rapport avec l’exercice de l’activité sportive, qui échoit normalement au contrôle de la fédération, est purement abusive. Elle porte une grave atteinte à notre liberté. Nous revenons au temps de la censure et s’ouvre ainsi celui de la chasse aux sorcières.


 

Sur la forme, les documents fournis aux adhérents ne mettent absolument pas en évidence les modifications apportées, c'est un travail long et fastidieux de comparaison qui doit être fait par chacun, aucune explication sur la teneur ou la motivation réelle ou affichée conduisant à ces propositions n'est fournie par la FFE. Remettons les choses en place : la FFE est au service de ses adhérents, l'inverse n'est pas admissible !

Les opposants politiques à Serge Lecomte devront-ils un jour faire leur autocritique devant une commission aux ordres du pouvoir de Lamotte-Beuvron ? Fait marquant, il apparaît que des responsables de clubs préfèrent ne pas voter plutôt que voter NON, par peur de représailles… Bien qu'il soit absolument regrettable qu'une fédération sportive ait pu installer un tel climat de suspicion et de crainte envers elle, climat n'étant pas sans rappeler les régimes totalitaires, nous pouvons les rassurer : le vote électronique est fiable et sécurisé par une société tierce, et chaque voix sera importante.

 

Les Indignés lui font-ils si peur pour qu’à l’heure où le Parlement de notre pays supprime le délit d’offense au Président de la République, celui d’une fédération, en inventant la forme sportive de ce délit, se donne les moyens d’exclure ses adversaires ?

 

Ne laissons pas cadenasser la Fédération au profit d’un homme et de son clan !
Des alternatives existent ! Nous invitons donc les dirigeants des groupements sportifs ayant le droit de vote à cette assemblée générale extraordinaire du 11 juin 2013 à refuser les pleins pouvoirs disciplinaires et statutaires à Serge Lecomte et à voter NON à cette réforme.


Les fondateurs du mouvement des Indignés de la politique fédérale de la FFE