VENTE À L'AMIABLE DU MANS, BILAN POSITIF



Le 12 et 13 février, le Pôle européen du Cheval au Mans organisait une vente à l’amiable de jeunes chevaux français de quatre à sept ans. Propriétaires, acheteurs et vendeurs se sont donnés rendez-vous à cette première nationale, sur le site de trente-sept hectares. 


 
"On s’attendait à recevoir deux cent chevaux. Finalement, trois cent se sont présentés !" se réjouit Philippe Rossi, patron du pôle et organisateur de cette vente à l’amiable. Le bilan de cette rencontre inédite se révèle satisfaisant. "On a référencé environ cent cinquante acheteurs potentiels, venus de la France entière, mais aussi de l’étranger," précise-t-il. Selon lui, beaucoup d'étrangers se sont déplacés : des Belges, des Suisses, des Hollandais, des Italiens, des Anglais, des Turcs… "L’Union Nationale Interprofessionnelle du Cheval a veillé, avec la Société Hippique Française, à faire venir des délégations étrangères, en finançant et en gérant leur venue." En effet, pour attirer les professionnels, le pôle du Mans a reçu l’aide précieuse de la Région ou d’institutions hippiques comme l’Unic, qui se charge de la promotion de l'industrie française du cheval, partout dans le monde. "L’intervention des institutionnels était primordiale, surtout en termes de communication," souligne-t-il.
 
Pour des achats, des discussions financières, des échanges et des prises de contacts,"il y avait aussi bien des professionnels, que des marchands, des coachs, des moniteurs de club ou encore des amateurs… Notre cible est large, "remarque Philippe Rossi. Les organisateurs, le Pôle européen et la Société Hippique Française, se déclinaient de tous rôles sur les transactions. Au final "on s’est aperçu que les éleveurs ont joué le jeu dans les ventes. Les prix des chevaux restaient dans les gammes habituelles, les gens n’ont pas tant négocié que cela." L’avantage de l’évènement résidait surtout dans la possibilité de "voir beaucoup de chevaux au même endroit." Pour un cheval destiné à un cavalier amateur, il fallait compter généralement entre "5000 et 15 000 euros pour des chevaux concourant entre 1 m et 1,10 m, et entre 15 000 et 30 000 euros pour des chevaux de compétitions d'1,20 m ou 1,30 m," estime Philippe Rossi. Concernant les futurs cracks, il ajoute que "des chevaux ont été vendus à 50 000 euros." Le plus onéreux aurait été acheté à 80 000 euros. Au total, "une centaine de chevaux, soit un tiers des produits présentés, ont été vendus ou sont en phase d’être vendus."
 
Face à ce succès "assez surprenant", Philippe Rossi songe rééditer l’évènement à l'avenir."On va travailler avec la SHF, pour organiser peut-être une autre vente en fin d’année." L’idée de réaliser ce projet dans d’autres régions est survenue, "pour éviter que des clients potentiels aient besoin de traverser la France pour s’y rendre."
 
Maintenant, jusqu’à dimanche, place au CSI 1* au pôle, avec "un beau plateau de cavaliers," s’enthousiasme Philippe Rossi, fier d’accueillir notamment [Kevin Staut] et [Patrice Delaveau]. La présence de ces deux célébrités françaises du saut d’obstacles, qui préparent leur piquet de jeunes chevaux, "fait la promotion de notre site."

Mathilde Pichot