Déjà sacrée championne du monde en 2008 sur la piste de Ponte de Lima au Portugal, l’équipe de France de horse-ball a confirmé sa suprématie en inscrivant, à Montpellier, un deuxième titre mondial à son palmarès.
La victoire semblait être promise aux Bleus avant même le début de la compétition. Nation reine du horse-ball, la France peut en effet se targuer d’avoir développé et codifié une discipline actuellement en plein essor. « Nous avions clairement cette étiquette de favori dans le dos. Mais même si les joueurs ont de l’expérience, ce n’est jamais facile de tenir son rang. D’autant qu’on a à la fois le souci de bien faire et la difficulté de vouloir enchanter le public. Malheureusement, ce n’est pas toujours compatible avec la vraie compétition », nuance l’entraîneur tricolore Christophe Désormeaux. Devant une concurrence européenne voire sud-américaine plus tenace, les Tricolores n’avaient pas le droit à l’erreur. Il leur fallait, avant de prendre part à la finale, passer le cap des qualifications. Un contrat rempli, presque sans accroc, avec des victoires successives contre des Belges toujours plus affutés et contre des Argentins au jeu atypique.
Dimanche après-midi, en finale, les horse-balleurs français retrouvaient l’équipe d’Espagne, une formation qu’ils ont coutume de rencontrer à ce stade de la compétition. Après une très bonne entame de match, les Bleus concèdent plusieurs pertes de balles, laissant leur adversaire au contact. L’Espagne, opportuniste, remonte au score de 5 à 6. Les trois dernières minutes sont essentielles et les cadres de l’équipe de France doivent faire parler l’expérience pour s’imposer au finish sur le score de 7 à 5, devant un public bouillonnant. « Ces dernières années, les Espagnols ont progressé sur tous les secteurs de jeu. On savait qu’ils nous attendaient au tournant », avoue Romain Depons, capitaine de l’équipe de France. « Même si les bases de joueurs sont les mêmes que lors de la première Coupe du monde, ils ont clairement muri. De notre côté, nous avons essayé de continuer à progresser ». Pour le joueur bordelais, la victoire s’est jouée non pas sur les phases offensives mais sur la défense : « C’est surement ce qui nous a fait gagner », concède-t-il.
Le match pour la troisième place a lui aussi été très disputé. Le Portugal, de plus en plus régulier en compétition internationale, s’impose contre la jeune armada belge 7 à 6. Le niveau global de la compétition est en progression. Les sept nations en lice dans la deuxième Coupe du monde de l’histoire du horse-ball ont prouvé qu’elles y avaient leur place. Rendez-vous dans quatre ans.
A Montpellier, Marie-Anaïs Thierry.
Le classement de la Coupe du monde de Montpellier :
1. France
2. Espagne
3. Portugal
4. Belgique
5. Argentine
6. Algérie
7. Grande-Bretagne