VOLTIGE : LA FRANCE FAIT LE PLEIN DE MEDAILLES



Ce week-end, le Pôle européen du cheval au Mans accueillait les championnats du monde de voltige équestre. Une édition 2012 qui s’est avérée très fructueuse pour le clan tricolore, notamment avec la consécration de Nicolas Andréani sur Just A Kiss*HN longé par Marina Joosten Dupon.
 

Il l’avait annoncé sur GrandPrix-replay.com en avril, Nicolas Andréani ne visait que l’or pour ces championnats du monde de voltige et c’est désormais chose faite ! « Ce matin, je réalise déjà un peu plus qu’hier soir ce qui m’est arrivé ! J’ai le sentiment du devoir accompli. Cela fait tellement d’années que je courais après ce titre et que je bossais pour l’obtenir avec Marina et tout le staff qui nous entoure », raconte Nicolas Andréani. Malgré une quatrième place provisoire à l’issue du programme imposé, le voltigeur de vingt-huit ans a donné le meilleur de lui-même sur les programmes libres remontant, dès le deuxième jour de compétition, à la tête du classement. « La quatrième place au provisoire le premier jour, c’était plutôt bien pour moi car je sais que le programme imposé ce n’est pas forcément mon programme fort », avoue le, désormais, champion du monde. Une tête qu’il tiendra jusqu’au bout avant de s’offrir le titre qui lui manquait, celui de champion du monde.
 

Si la deuxième marche du podium est occupée par l’Allemagne en la personne d’Erik Oese sur Calvador 5 longé par A. Babler, c’est bien la France que nous retrouvons une nouvelle fois avec le bronze autour du cou. Âgé de vingt-cinq ans, Ivan Nousse réalise la meilleure performance de sa carrière avec Carlos 190 longé par Elke Schep-Lansing. Et pourtant, tout comme son compatriote Nicolas Andréani, la compétition n’avait pas si bien commencé puisqu’il se retrouvait en cinquième position après le programme imposé : « Ce n’était pas vraiment une surprise d’être en retrait sur les imposés », avoue Ivan Nousse. « En tant que Français, on sait que notre force à nous, ce sont les programmes libres et j’étais tout de même assez bien placé car je n’avais pas pris trop de retard sur les autres voltigeurs. C’est aussi pour cela que je n’ai pas ressenti de stress quant à cette cinquième place », poursuit-il. Un sang-froid et un mental qui auront su faire la différence pour celui qui parallèlement à ses entrainements en Allemagne, poursuit ses études en France : «  C’est un peu la consécration de mon travail car je m'investis beaucoup et je vois enfin ces efforts récompensés ». Le voltigeur reste cependant conscient des points à améliorer s’il veut grimper les marches du podium une à une : « Sur mes programmes, je reste toujours relativement dans la sécurité : j’assure plus que je ne m’exprime sur certains passages. Dans l’ensemble, il faudrait donc que l’on soit capable de faire ressortir plus d’émotions », commente-t-il.
 

Un podium amplement mérité pour les deux Tricolores qui ont cherché à donner le meilleur d’eux-mêmes pour ces championnats du monde, mais aussi pour leur public, venu en masse à cet événement qui se courrait pour la première fois dans l’Hexagone. « Il y avait vraiment une ambiance de folie quand on entrait en piste, les gens venaient souvent nous voir pour nous dire qu’on avait fait de bons passages et c’est quelque chose qui fait toujours plaisir lorsque l’on sort de piste », s’enthousiasme le médaillé de bronze. « Voltiger en France pour ces championnats du monde était vraiment extraordinaire. J’étais devant ma famille, mes amis : c’est très plaisant », enchaine Nicolas Andréani. « Sans vouloir paraitre présomptueux, cette présence m’a permis de trouver ces championnats et cette victoire presque faciles. Pour le dernier libre, je n’ai pas trop compris ce qu’il se passait, j’avais l’impression d’être à un championnat de France ou à un championnat régional ! Je pense que c’était la journée la plus sereine de ma carrière de compétiteur et j’en ai vraiment été surpris ! », s’étonne le Francilien.
 

Prochaine étape : les championnats d’Europe en 2013. Une année chargée en perspective, pour l’un comme pour l’autre puisqu’Ivan Nousse passera son diplôme cette année, sans pour autant oublier la voltige : « Je vais essayer de monter le plus souvent possible et courir le circuit Coupe du monde, puis je me préparerai vraiment sérieusement au cours des deux mois qui précèderont les championnats d’Europe ».  Et si l’on pensait que ces championnats du monde représentaient l’ultime objectif de Nicolas Andréani, ce dernier confie avoir seulement « touché du doigt » son rêve : « Mon rêve de toujours dans la voltige, c’est d’être champion du monde avec Marina et mon cheval, Idéfix de Braize ». En effet, pour cette édition 2012, Nicolas Andréani voltigeait sur Just a Kiss*HN, prêté par sa longeuse, Marina Joosten Dupon, suite à quelques soucis rencontrés par Idéfix en avril.
 

Enfin, notons également une belle médaille de bronze tricolore obtenue au cours de la compétition par équipe. L'équipe de France, composée de Clément Taillez, Anthony Presle, Claire Taillez, Nathalie Bitz, Christelle Haennel et Alix Claus, voltigeait sur Watriano R longé par Fabrice Holzberger.
 

Le classement Femmes
1. J. Eclles (G-B) & Wh Bentley longé par J. Eccles 8,499
2. R. Laumann (Dan) & Ghost Alfarvadz longé par L. Kristensen 8,179
3. S. Kay (All), Calvador 5 longé par A. Babler 8,078
 

 
Le classement Hommes
1. N. Andreani (Fra) & Just a Kiss*HN longé par M. Joosten Dupon 8,515
2. E. Oese (All) & Calvador 5 longé par A. Babler 8,415
3. I. Nousse (Fra) & Carlos 190 longé par E. Schep-Lansing 8,199
4. L. Wacha (Aus) & Arador 2 longé par A. Hartl, 8,139
5. J. Ferrari (Fra) & Poivre vert longé par F. Athimon, 8,117
 
 

Le classement Pas de deux
1. L. Wacha, J. Lindner (Aut) & Elliot 8 longé par K. Haidacher, 8,775
2. J. Eccles, H. Eccles (G-B) & Wh Bentley longé par J. Eccles, 8,556
3. M. Benjamin, B. Dahlgren (USA), Jarl longé par L. Kristensen, 8,407
 
 

Le classement par équipes
1. Suisse, Will be Good longé par M. Winler-Bischofberger, 8,424
2. Allemagne, Arkansas 51 longé par J. Schmitz, 8,346
3. France, Watriano R longé par F. Holzberger, 8,006
 

Lola Bernardini