« PAS DE PRESSION PARTICULIERE », NICOLAS TOUZAINT
Sélectionné pour les Jeux olympiques de Londres cet été, Nicolas Touzaint participera ainsi à sa quatrième olympiade. Médaillé d'or par équipe à Athènes en 2004 sur Galan de Sauvagère, le meilleur cavalier français aura cette année le choix entre deux de ses montures : Hildago de l'Ile et Neptune de Sartène.
GrandPrix-replay.com : Comment abordez-vous cette quatrième olympiade ?
Nicolas Touzaint : Participer aux Jeux olympiques c’est toujours quelque chose d’extraordinaire. Je suis vraiment heureux d’être une nouvelle fois de l’aventure. D’autant plus que nous serons en Angleterre cet été, une grande nation du complet. C’est d’autant plus excitant. Je suis serein, je ne me mets pas de pression particulière. La pression vient surtout avant les sélections, mais une fois sur place, je veux juste donner le meilleur de moi-même, essayer de faire le maximum, puis à la fin on comptera les points et on verra bien. C’est vrai que j’ai connu quelques déconvenues en loupant l’or de peu en 2004 puis en n’ayant pas pu prendre le départ en 2008, mais ce n’est pas pour autant que je ressens une quelconque pression pour cette année. Comme je l’ai déjà dit le plus important est de faire partie de l’équipe et participer à cette grande et belle aventure que sont les Jeux olympiques.
GrandPrix-replay.com : Comment vont Neptune et Hildago ?
Nicolas Touzaint : Beaucoup mieux. La forme est revenue. Je n’ai pas voulu les emmener à Vittel car c’est vrai qu’ils n’étaient pas au top et je ne veux prendre aucun risque avec aucun des deux. Je vais tous les deux les travailler au mieux afin de me le laisser le choix jusqu’au dernier moment pour savoir lequel fera le voyage outre-Manche cet été.
GrandPrix-replay.com : Vous avez reconnu le terrain à Greenwich Park il y a quelques semaines, qu’en avez-vous pensé ?
Nicolas Touzaint : C’est un beau parcours qui nous attend je pense, même si les obstacles n’étaient pas encore montés. Le terrain est très vallonné, avec beaucoup de courbes et de virages plus ou moins serrés. De plus, ce n’est pas un très grand terrain, laissant ainsi peu d’occasion pour les chevaux de respirer. Cela risque d’être très éprouvant pour eux.
GrandPrix-replay.com : Justement, la typologie du parcours vous semble-t-elle adaptée à vos chevaux ?
Nicolas Touzaint : Je pense que c’est un parcours qui conviendrait mieux à Neptune de par sa petite taille. C’est un cheval très souple qui tourne très bien. Cependant, Hildago est plus âgé et a donc plus d’expérience. Et puis s’il continue sa saison telle qu’il l’a commencée, il pourrait très bien s’en sortir sur le terrain de Greenwich.
GrandPrix-replay.com : L’âge d’Hildago ne serait-il pas un frein pour une participation aux JO ?
Nicolas Touzaint : Non pas du tout. De toute façon, je ne prendrai aucun risque et ne l’emmènerai que s’il est en très bonne forme. Je vais être bien à l’écoute de mes deux chevaux tout au long du mois de juillet. Nous sommes encore en pleine préparation et j’emmènerai bien entendu celui qui sera le plus en forme.
GrandPrix-replay.com : Y’a-t-il une préparation spéciale pour la double épreuve de saut d’obstacles ?
Nicolas Touzaint : Nous n’avons rien fait dans cette optique là cette année. C’est quelque chose d’assez difficile à préparer car c’est éprouvant pour les chevaux. Lors d’un week-end de concours complet, je trouve que c’est difficile de leur demander de sauter deux fois. Pour moi, l’important c’est vraiment de les avoir tous les deux en très bonne forme pour pouvoir justement enchainer sur la deuxième épreuve sans forcément en le répétant à l’entraînement. Je pense que c’est de la fatigue inutile. Afin de préparer cette double épreuve, je vais vraiment essayer d’avoir une préparation assez active tout au long du mois de juillet pour avoir des chevaux en bonne condition physique le jour J. Je pense que ce sera le meilleur moyen d’enchaîner le deuxième saut d’obstacles correctement.
GrandPrix-replay.com : Quel va être votre programme jusqu’au mois d’août ?
Nicolas Touzaint : Je suis actuellement en Belgique pour le CIC 3* d’Arville avec d’autres chevaux, puis à la fin de la semaine prochaine nous irons en stage à Saumur pendant quinze jours avant de partir à Londres aux alentours du 21 juillet (prévu initialement à Arville, Neptune ne prendra finalement pas le départ, ndlr).
Propos recueillis par Lola Bernardini