LES CANDIDATS A LA PRESIDENCE REPONDENT AU CNOSF



Le 22 avril 2012, les électeurs français ont permis à François Hollande et Nicolas Sarkozy d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. A quelques jours de cette échéance cruciale pour l’avenir du pays, Denis Masseglia, président du CNOSF (Comité National Olympique du Sport Français), tient à ce que le sport occupe une place de choix dans le programme des deux candidats.

 

Il confie d’ailleurs être très satisfait de la manière dont les deux derniers candidats en lice ont parlé de sport, ayant pu ainsi juger de leurs connaissances en la matière. En revanche, le CNOSF ne prendra pas position en faveur de l’un ou l’autre des candidats : « Ce n’est pas son rôle en tant qu’institution, ni le mien comme président du CNOSF », avoue Denis Masseglia.
 

Les présidentielles ont été l’occasion pour le CNOSF de proposer aux candidats son programme d’action en faveur du sport : « Faire du sport un enjeu pour la France ». Ce programme s’articule autour de cinq grands objectifs :
       -Favoriser le développement d’un sport accessible à tous et promouvoir la pratique en club
       -Améliorer la performance des sportifs de haut-niveau et accueillir les plus grands événements sportifs internationaux, notamment les Jeux olympiques
       - Intégrer l’offre sportive dans l’aménagement du territoire
        - Renforcer le sport associatif comme vecteur d’association et de cohésion sociale
?         - Fixer une politique ambitieuse de Sport santé bien-être comme enjeu de société
 

Guidé par ces objectifs, le CNOSF a mis en avant douze propositions. Nicolas Sarkozy et François Hollande en ont pris connaissance et y ont chacun répondu avec grand intérêt.
 
Le CNOSF a notamment demandé la création d’un « Pôle d’Excellence Sportive Grand Paris » comprenant le siège des fédérations sportives, une université, des laboratoires de recherche, des entreprises et des équipements sportifs. Ce projet pourrait également servir de base à une prochaine candidature à des Jeux olympiques d’été. Les deux candidats restant à la présidentielle ont, bien entendu, répondu favorablement à ce projet.

 
Parmi ces douze propositions, notons également la demande d’une nouvelle organisation du sport de haut niveau. Le candidat socialiste suggère alors que le CNOSF ait en charge la responsabilité complète de l’équipe olympique et soit doté d’une équipe de « Préparation Olympique » chargée d’accompagner les fédérations sportives. En revanche, le président sortant avoue que l’Etat compte conserver un rôle important dans le pilotage de la politique du sport de haut niveau même s’il considère que les responsabilités du mouvement sportif doivent être renforcées. Cela passera par la création d’un Comité stratégique du sport de haut niveau qui fixera les grandes lignes de la politique du sport de haut niveau.

 
Autre point important souligné par le CNOSF : il faudrait imposer dans le cahier des charges de la télévision de service public l’obligation d’assurer le signal de retransmission d’un événement sportif de niveau mondial. Pour cela, François Hollande tient à favoriser l’exposition d’un « plus large éventail de disciplines » et à réactualiser la liste des événements du décret « Télévision Sans Frontière » afin de mettre en avant le sport féminin et les sports à audience modeste. De son côté, Nicolas Sarkozy affirme que la diffusion doit être étendue et concerner le plus grand nombre de sports possibles. Ainsi, le service public devra intégrer dans son cahier des charges l’obligation d’assurer le signal de retransmission pour les championnats du monde des disciplines olympiques se déroulant sur le territoire français.

 
Enfin, le CNOSF tient à ce que la France soit capable d’accueillir des Jeux olympiques et paralympiques d’été ou d’hiver. Ainsi, François Hollande souhaite doter la France des équipements indispensables pour accueillir les grandes compétitions internationales. Nicolas Sarkozy avoue que l’amélioration de la politique d’accueil des grands événements internationaux est un enjeu permanent. Ainsi, s’il est réélu, la construction et la rénovation des grands équipements qui manquent à la France pour accueillir des compétitions internationales seront une de ses priorités.

 
 
(Source CNOSF)