« TOUT DÉPENDRA DE MA SAISON », PASCAL LEROY
Médaillé d’argent par équipe aux derniers championnats d’Europe de Luhmühlen avec Minos de Petra, Pascal Leroy revient sur sa saison 2011 et nous fait part de son ambition de participer aux Jeux olympiques de Londres, avec la même monture, en 2012.
Grand Prix Replay : Pouvez-vous revenir sur votre saison 2011 ?
Pascal Leroy : J’ai plutôt fait un bon début de saison avec la meilleure performance lors du CCI4* de Badminton avec [Minos de Petra]. J’ai ensuite continué sur des CIC et CCI2*. Lors des championnats d’Europe, à Luhmühlen, je tombe sur le cross mais faisant partie de l’équipe, je remporte tout de même une médaille d’argent. J’ai fini la saison en participant au CCI4* de Pau.
Grand Prix Replay : Quel sera votre piquet de chevaux pour la saison 2012 ?
Pascal Leroy : [Glenburny du Leou] est désormais à la retraite. Mon unique cheval de tête est donc Minos de Petra. Je sors également One Way Ticket depuis la fin de saison, il a couru des épreuves de type 2* et dispose de moyens, mais c’est un cheval qui a déjà dix ans et qui est très compliqué : émotif, il stresse beaucoup. Pour les jeunes chevaux, j’ai un six ans que je vais mettre en route progressivement et plusieurs cinq ans.
Grand Prix Replay : Comment allez-vous organiser votre saison de concours ?
Pascal Leroy : Mon programme pour la saison est déjà fait. Je vais commencer par deux concours à Dos Hermanas en Espagne, début et mi-février, sur lesquels je sortirai en CIC2* et CIC3*. Puis en mars, je participerai au CICO3* et aux autres épreuves de Fontainebleau. J’ai cru entendre que le lieu de la compétition allait peut-être changer, j’attends confirmation mais ce sera forcément en France. Enfin au mois de mai, je courrai le CCI4* de Badminton.
Malgré l’excellente organisation de ce circuit, je ne participerai pas au Grand National car le cross ne correspond pas à Minos, qui possède une forte action : il est trop contraint dans ce type d’épreuves.
Grand Prix Replay : Quelle stratégie adopter pour bien se préparer aux Jeux olympiques ?
Pascal Leroy : Je n’ai qu’un seul cheval de tête pour prétendre participer aux Jeux olympiques. Avec Minos, j’ai changé de stratégie par rapport à la saison dernière. Au lieu de courir quelques gros concours seulement, je vais participer à des épreuves plus petites pour travailler. Quand on court une grosse échéance, on cherche la performance. Dans de plus petites épreuves, je peux travailler mon cheval et le canaliser. Il est très compliqué et déborde d’énergie, je n’ai aucun souci à me faire au niveau de sa préparation physique. Il pourrait courir le cross de Badminton demain ! Je finirai d’ailleurs sur cette épreuve 4* pour qu’il soit bien en forme à l’approche des Jeux. Je n’ai jamais eu de cheval comme lui, il est très puissant. Nous avons un programme avec une série de stages pour ce qui concerne la préparation comportementale du cheval. Je vais également aller travailler chez Henk Nooren. Pour la participation aux Jeux olympiques, tout dépendra de la saison. Selon moi, tous les cavaliers de concours complet présélectionnés sont logés à la même enseigne : il peut toujours y avoir un problème dans la saison. Celui qui mérite le plus sa place par sa régularité est [Ocarina du Chanois] (le cheval de [Donatien Schauly MCH], ndlr). J’ai également eu une bonne impression par rapport au cheval de [Didier Dhennin], il semble très prometteur.
Grand Prix Replay : Avez-vous de futures recrues en vue ?
Pascal Leroy : Dans mon piquet de cinq ans, je remarque particulièrement un jeune. Il a déjà tous les ingrédients, de la force, une classe de galop, on le sent sous la selle. Mais je ne suis pas sûr de son évolution, il n’est encore jamais sorti en compétition et manque de travail sur le plat et sur les barres, je pense qu’il a été mal débuté. Je l’ai essayé sur le cross à Saumur et je n’ai eu aucun souci, il semble très courageux.
Propos recueillis par Camille Ménard